vendredi 9 septembre 2011

// A l'ombre du Bois d'Arcy

A l'ombre du Bois, les groupes Cheveu et Frustration ont pris l'initiative très saluable de faire un concert dans la maison d'arrêt du Bois d'Arcy.


Le magazine The Drone (qu'on apprécie beaucoup ici) a immortalisé l'évenement sous forme de mini film de 20 minutes. Intéressant.


dimanche 31 juillet 2011

// Melvins - Live Hellfest 2011

Quel live ! Le site du Hellfest ajoute chaque vendredi une vidéo de l'édition 2011 et cette semaine c'est au tour des Melvins (on salue d'ailleurs l'initiative). Set list parfaite, qualité vidéo excellente et final en apothéose  avec une apparition de Phil Anselmo pendant que Dale Crover fait le pitre, ouah...

THE MELVINS live at Hellfest 2011 from Hellfest on Vimeo.

La set list:

01-Hung Bunny
02-Roman Bird Dog
03-The Water Glass
04-Evil New War God
05-It's Shoved
06-Anaconda
07-Queen
08-Second Coming
09-Ballad of Dwight Fry
10-Sacrifice
11-Hooch
12-Honey Bucket
13-With Teeth
14-Sweet Willy Rollbar
15-Revolve
16-Night Goat

Monsieur J

vendredi 1 juillet 2011

// Fête de la musique 2011 à Vesoul - Live Report



On vous avait annoncé la fête de la musique à Vesoul (70) avec les Kylesa, Sofy Major, Jack And The Bearded Fishermen, Samenstelling et Mandala. Beaucoup ont pensé à une mauvaise blague (et nous les premier) si bien que jusqu'au dernier moment beaucoup se demandait si la date avait réellement lieu ! Il est néanmoins 13 h 30 quand les Kylesa arrivent sur Vesoul pour décharger leur matos et se fumer une clope. Sachant que la ville de Vesoul est un trou de 20 000 âmes où d'habitude il ne se passe rien , la scène est suffisamment surréaliste pour nous faire tiquer! Les aficionados ne s'y trompent donc pas, et arrivent timidement sur le coup des 19 h 30 pour le début des concerts (pendant que d'autres resteront chez eux)... Certains diront que la fête de la musique est le prétexte à un taux de beaufitude élevé: ce n'est pas entièrement faux; mais ici la scène est suffisamment excentrée pour que les amateurs de gros sons soient loin de toutes bastons de footballeurs éméchés...


Les hostilités démarrent donc assez tôt avec les jeunes Samenstelling de Besançon. Chose originale, le groupe est composé d'une bassiste/chanteuse, d'une batteuse ainsi que d'un guitariste (il en fallait bien un pour le quota de barbu). Pas que ça ait une incidence quelconque sur le son;  mais le trio s'aventure vers des sonorités post-rock et noise... La voix de la chanteuse apporte donc une certaine fraicheur, d'autant plus qu'elle se débrouille franchement bien. Les seuls regrets concernent la batteuse, qui peine à se lâcher plus ainsi que les temps morts entre les chansons (qui brisent un peu l'élan général)... Le guitariste joue néanmoins avec une bonne patate des riffs ingénieux qui nous rappellent les voisins Membrane ou encore Carusella. Une bonne découverte; il y a en tout cas quelque chose à creuser pour ce jeune groupe qui m'a laisser une impression positive.


Puis, c'est au tour des Jack And The Bearded Fishermen de venir nous présenter leur dernier album, Places To Hide. Inutile de dire que ce live était attendu par chez nous, tant ce skeud a fait grosse impression (Pour s'en convaincre, voir ma chronique). On prend donc plaisir à découvrir un nouveau set in vivo, et chose positive, le groupe n'a pas abandonné son gros son stoner. Les nouvelles song roulent des mécaniques (Scenario, Df Code,) tout en laissant entrevoir des horizons plus psyché (Beginner). Malheureusement, l'un des guitaristes se retrouve rapidement sans ampli. Après quelques minutes de stress, les membres rattrapent vite la chose , mais cela suffit à refroidir l'élan général du groupe (et on peut comprendre). Les bisontins reprennent malgré tout là où ils se sont arrêtés et confirment la bonne impression que j'avais pu avoir. Pour nuancer mon propos, je sais que certaines personnes m'ont confiées qu'elles auraient appréciées voir des titres de l'album précédent (Hunting Isn't Easy...When Dogs Become Wolves). On peut néanmoins comprendre l'envie du groupe de nous présenter des nouvelles choses.


C’est ensuite au tour des Sofy Major de fouler la semi-remorque et d’envoyer la sauce. Le trio Clermontois nous avait laissé une bonne impression lors de leurs concerts au Marais de Montigny-les-Vesoul (70) et au Pinky Bar de Montbéliard (25) en février dernier, et l’impression est confirmée. Le post-hardcore implacable de leur skeud Permission To Engage libère toute son énergie et sa fureur (le tube Outil ou le non-moins excellent Cobra Blanc), la rythmique est soutenue, au groove bien rentre-dedans (Stoom stoom stoom..) mais aussi plus nuancée (Non rien…). Difficile cependant de pouvoir ressentir en concert ce son pêchu qui sort du mixage d’Andrew Schneider sur Permission To Engage, tellement carré et puissant. Ce manque nous avait déjà marqué précédemment, pas la faute pourtant au groupe de se donner toujours à fond !
Le show permettra néanmoins à la soirée de gagner davantage en intensité et de faire chauffer un peu plus l’ambiance.


S’ensuit donc la machine Kylesa, bien huilée, bien rôdée, où seul le guitariste Phillip Cope parait être dans le gaz ce soir-là. On a d’abord pensé que le grand gaillard s’était mis une murge la veille, mais les bruits du web font circulés l’incident d’un sévère coup de jus au Hellfest suite à un problème de son (à confirmer…). Reste qu’il fût dans le gaz moralement, mais musicalement il a tenu bon pendant la bonne heure de set qu’ils nous ont servis.
Le groupe, en effet, débraye et balance : « Forsaken » ; « Said And Done » ; « Unknown Awareness » ; « Tired Climb » ; « Only One »…Après les avoir vu ces deux dernières années aux Eurockéennes, à Berlin et à l’Impetus voilà que l’on se reprend encore une baffe ! Des nouveautés sont de mises avec les excellents breaks de batteries qui se prolongent afin d’apporter un plus gros souffle tribal aux riffs poisseux, notamment sur le mythique Scapegoat et le final Hollow Severer (influence Melvins oblige). Le bassiste Corey Barhost pose ici et là quelques nappes de synthé pour appuyer les passages bien psychés (influence Pink Floyd oblige) et Philip Cope dévoile désormais l’ingénieux Thérémine (instrument de musique électronique où la note se commande à distance, déjà utilisé chez les Pixies, Skinny Puppy ou Portishead).
Des petits ajouts qui imprègnent leur force metal/sludge de tourbillons atmosphériques bien dirigés et font évolué l’univers du quintette de Savannah au-delà de la puissance de leurs riffs-bulldozers... le concert s'achève, le public en redemande mais il faut laisser la place au groupe suivant.


Néanmoins, Kylesa sait profiter des après concerts, et le "show" s'éternisera en backstage. En vrac: du jack daniel's coupé à l'eau et un compère qui détruit le goulot d'une bouteille du Hellfest en voulant l'ouvrir. Welcome boys ! Bref, étant bien claqué, nous n'avons hélas pas pu assister à la performance de Mandala. La soirée fut néanmoins excellente, et prouve que les absents ont souvent tort . Difficile en tout cas de ne pas féliciter l'organisateur pour sa prouesse (5 bons groupes, le tout gratuit), tout en espérant que ce type de soirée se renouvelle à l'avenir. De son aveux, c'est en tout cas très bien parti pour!

Monsieur J & La Floche

mercredi 29 juin 2011

// MY OWN PRIVATE ALASKA - Interview 1ère Partie (27/06/2011)


Soufflerait-il un vent de révolte dans le rade de Vesoul?  Après Sofy Major en février nous revoilà reparti dans notre chef-lieu du Marais pour interviewer les My Own Private Alaska.
L'association Aim'Rock (site web) organisait en effet une soirée bien sympathique avec les Backward Glance On A travel Road en première partie (groupe à suivre, soit dit en passant).
Deux des MOPA ont donc bien voulu nous accorder une interview peu avant le concert du soir. Après avoir envisager l'espace d'un instant de s'asseoir dans un champs pour discuter, c'est au final dans le stade de foot (??) de Montigny les Vesoul que nous les questionnons: ça c'est pour le côté bucolique du truc, mais outre le fait que Tristan (Piano) et Yoann (Batterie) soient des personnes foutrement intéressantes et sympathiques; MOPA fait une musique qui nous a bien pris aux tripes. Un bon bol d'air.


VIOL AUDITIF: Bon, alors c'est le début de la tournée dans une formule acoustique. Quel est votre état d'esprit ? Pour vous est-ce que c'est quelque chose de nouveau? Est-ce que vous êtes assez confiant?
Yoann (batterie): (il rigole) C'est très très neuf en faites, on est très fier de l'album qu'on a fait en acoustique: les "Red Sessions". Y'a un nouveau titre qu'on joue en plus, par rapport à ce qu'on a faisait avec AMEN. Ça nous change beaucoup car on a pu faire plus d'une centaine de date avec AMEN, donc c'est quand même très différent. En terme d'ambiance, on a déjà testé deux fois ce set là et on se rend compte que c'est très très lourd. Peut être plus lourd à aborder que la version "Punk" du truc.  En fait, on est encore plus à nue... C'est encore plus intimiste, c'est encore plus sincère. C'est très "demandant" en fin de compte.
VIOL AUDITIF: Alors que votre musique en temps normal est déjà assez émotive...
Yoann: Ouai,du coup là, le côté cathartique est très différent parce que d'habitude on donne tout physiquement, donc on pense pas du tout à ce qu'on joue, à ce qui se passe, et où est ce qu'on est. C'est vrai que là on est tellement à "poil", il ne reste plus que la mélodie en elle même avec le piano qui est très mis en avant dans toutes ses nuances. Donc c'est encore plus sensible... c'est tellement apurée, que ouais (il réfléchit)... on a l'impression de recommencer un nouveau groupe.
VA: Ouai, ça donne un côté encore plus profond au truc.
Yoann: Après c'est des expériences riches, du coup ça nous permet de proposer quelque chose de différent pour les gens et pour nous même. On aimerait bien apporter le truc dans des lieux différents, des "contextes neufs", plutôt dans des théâtres ou dans des petits clubs par exemple avec des gens assis en face de nous... et de donner un petit côté intimiste. ça permet de faire une respiration avant un nouvel album plus punk et plus violent. (il réfléchit) Oui voilà c'est une "respiration".

Et du coup, comment s'est passé l'enregistrement des "Red Sessions" (Le dernier album)?
Tristan (Piano): On est retourné chez Baptiste qui est également notre sonorisateur en live, donc avec qui on avait fait notre premier EP. En fait, c'est quelqu'un qui nous connait pas cœur parce qu'il nous suit en live. ça s'est décidé assez rapidement vu qu'on avait l'envie d'enregistrer des sessions acoustiques. Qui dit rapide, dit forcément  pas beaucoup de marge en terme de finance et en terme de temps. Donc du coup il a essayé de trouver quelque chose de simple et de facile pour nous. humainement on était sûr que ça allait fonctionner.  Baptiste c'était la formule idéal, il a un studio chez lui où il connait par cœur son matos et on savait que ça allait rouler. Comment ça s'est passé? Franchement, c'était un peu un retour aux sources au niveau des moyens mis en œuvre, on était loin du côté "fou" de Ross Robinson à Los Angeles et tout !  ça a été fait en une après midi, enfin plutôt deux après midis  avec les chants et  ça a été mixé en trois jours. (il rit d'étonnement) Et voilà quoi, finalement le plus dur c'est de savoir où on va, c'est pas forcément de le faire. Nous on est "con", une fois qu'on y est , on y est ! On trace, et on a tendance à dire que chaque chose à son chemin. Quelque part c'est plus la musique qui nous guide, plutôt que NOUS qui guidons la musique donc y'a quelque chose de très sincère et c'est dans ce sens là que ça fait un peu écho avec l'EP.
VA: C'est un peu ce qu'on entend souvent dans les groupes,au fond c'est toi le vecteur de ta musique que tu fais, c'est toi qui lui donne une direction alors que c'est elle qui te dirige, te demande... t'es un peu esclave de ta zik finalement !
Tristan: Ah mais c'est clair... Après on joue ce qu'on est, c'est à dire qu'au bout d'un moment, soit tu veux contrôler ta musique et du coup c'est con parce que tu vas te retrouver dans des compromis parce que voilà... Yoann c'est pas moi, et le chanteur c'est pas moi. Donc au bout d'un moment il y aura des "fight", parce que y'aura des guerres d'égo , ce genre de chose... Alors que si on laisse la musique aller quelque part, il n'y a plus d'égo qui tienne! Tu vois ce que je veux dire? C'est la musique qui n'appartient ni à lui ni à moi ni au chanteur quoi. Donc finalement c'est plus simple ! ça trouve son propre chemin ... même si dur de se dire que finalement c'est pas nous qui jouons ce qu'on joue. C'est un peu con ce que je dis mais...
Yoann: Oui c'est dur de se laisser aller et d'être soit même c'est sûr... Après ça a toujours été un leitmotiv que ce soit en acoustique ou en électrique de jouer qui on est avant de penser à ce qu'on fait, d'essayer d'en foutre plein la vue ou de faire semblant de... Voilà, nous on pense que l'Art qui touche les gens, qui nous fait grandir et fait avancer dans la vie c'est l'art qui te ressemble et qui est le plus sincère possible.
VA: Oui c'est vrai que c'est compliqué; j'imagine que l'égo peut vite prendre le dessus en général dans le monde de la musique quand on peut lire certain truc...
Tristan: Tout à fait oui, même si au final il y aura toujours quelque part des "Leaders d'opinion" on s'y retrouve toujours car on se laisse l'opportunité de se dire que c'est la musique qui nous apporte des choses et pas l'inverse.

MOPA vs Backward Glance On A Travel Road

VA: D'accord. On sait que vous reprenez "Where Did You Sleep Last Night ?"; les gens disent souvent que ça vient de Nirvana alors  qu'à la base ça vient du chanteur Leadbelly.  C'est ça?
Yoann: Et c'est même pas de lui à la base. C'est plutôt d'un mec qui bossait dans les champs de cotons , qui jouait sa chanson dans un champs et qui se l'ai fait piqué par un blanc qui l'exploitait...

VA: Du coup ça nous amène à vous parlez de vos influences, vous citez beaucoup Helmet, Chopin , ou encore le compositeur de musiques de film Danny Elfman. Mais qu'est-ce qui vous touche également ? Quel a été votre dernière claque sonore par exemple?
Yoann (il rigole): Ben après, comme ce qu'on  aime faire dans ce qu'on fait, on aime les gens qui font quelque chose de sincère dans leur art en faites. ça peut nous toucher en matière de cinéma, en matière de peinture parce qu'on aime souvent utiliser des "Day off" pour aller voir des expos et essayer de se cultiver un peu pour être un peu moins con. Du coup voilà on essaye de se diriger vers des mecs qui font quelque chose de sincère tout style confondus.
Tristan: Et tu t'aperçois que tu fais partie d'un "tout" et que donc ta musique fait partie d'un "tout" . Quand Yoann va employer le mot "sincère" 152 fois dans l'interview (rire), c'est pour dire "essayer de faire quelque chose qui te ressemble", qui est toi. Et être soi c'est être différent, car on est tous différent. Et ça, c'est très compliqué d'être "soi même" car on vit dans une culture musicale et même sociétale qui t'encourage pas à être toi même. J'exagère, mais on est tous encourager à s'habiller pareil, à regarder les mêmes émissions TV...etc  Alors qu'au fond c'est très beau d'être soi même, donc d'être différent. Je pense que c'est ce que veut dire Yoann par "Sincère" c'est pas tellement dans un sens "Je fais mon trou, je suis straight edge"... je voulais préciser ce point là.
Oui l'étiquette qu'on peu se coller de manière abusive...
Tristan: Tout à fait. après musicalement parlant. Yoann c'est le peintre, il peint en plus de faire de la musique donc on expose un peu ses toiles sur scène et ça participe à l'univers de MOPA. Donc lui, il va peut être plus puisé chez les peintres, dans le cinéma et tout ça. Moi au niveau du piano, c'est vrai que j'ai peut être plus des affinités avec des gens comme Philipe Glas ou alors la musique des pays de l'est jusqu'au Russe: Stravinski, Tchaikovski. Bref tout ce qui se termine en "ski" .
Après c'est pas une inspiration au sens propre du terme , c'est pas "Ah tiens, là il joue en CUL bémol, faut que je m'y mette"... (rire) bon je dis n'importe quoi , mais c'est dans leur manière où ils vont appréhender les choses: c'est juste beau. Ces mecs ont évolués dans un certain espace, dans une certaine culture, dans un certain contexte... Ils s'imprègnent de cette culture et la rendent aux gens: je trouve ça beau.
VA: Surtout quand on sait que ces artistes ont vécus dans plusieurs pays autres que leur pays d'origine...
Tristan: Ah mais c'est clair, tout à fait.

VA: Et puis, vous parliez de l'art en général qui dépeint sur votre musique, truc tout bête, mais dans le nom de votre groupe, je pense qu'il y a un rapport avec le film non?
Tristan: Avec "My Own Private Idaho" tout ça? Ouais c'est sûr. ça parle beaucoup aux gens, parce que Gus Vans Sant, c'est pas le dernier des inconnus. Après comme on disait dans nos 1ères interview, outre le fait qu'on aime bien le film et ce réalisateur, la formule anglaise lexicale de "My Own Private" nous intéressait car c'est quelque chose de très égoïste et au fond très personnel.ça signifiai vraiment beaucoup de chose pour nous. Aujourd'hui un peu moins, mais on s'en fout, c'est notre nom et on continue notre petit bonhomme de chemin.
VA:Donc c'est pas tellement un hommage au film en fin de compte?
Tristan: Non, tout à fait. A la rigueur s'il y a un film qui devrait plus se rapprocher de l'étique MOPA c'est le film "INTO THE WILD" (rire)
VA: En Alaska aussi finalement !
Tristan: Oui, il s'avère que c'est ça. c'est ça qui est fou, mais oui le cinéma est l'une de nos inspiration. Tout à fait.

VA: C'est vrai qu'on parle d'Alaska, Idaho, Into The Wild... Les grand espaces américain ou se genre de choses, ça revient assez souvent!
YOANN: Les grand espaces tout court en faite, "Alaska" c'est pour faire faire référence à quelque chose de sauvage qui te ramène à se côté "Brut". C'est une métaphore pour le nue en faite . T'es à poil avec tes défauts face à un espace infini ...
VA: C'est vraiment le côté sauvage mais pas dans le sens "barbare".
Tristan: Oui voilà, c'est dans un sens de "retour aux sources" . C'est Into The Wild quoi. Tu te retrouve face à un ours, et tu vois ce que ça fait de devoir le buter pour pouvoir bouffer. Là t'arrive, sauf que la métaphore tu l'as transpose en musique. Qu'est-ce que ça fait de jouer avec un mec qui hurle à la mort, un autre qui tape hyper fort  sans guitare saturée? Qu'est-ce que ça donne quand tu enlève ta pédale de disto? Tu vois le truc? Plus poser ton pied sur l'ampli, et montrer tes grosses couilles parce que t'es à 11 sur ton ampli! Et pis l'Alaska, y'avait le côté ésotérique, mystique. Alors voilà nous par rapport à la musique, on s'est dit qu'on allait s'affranchir de ce qui se faisait quand on a commencé.. Le screamo, le posthardcore, emo et que sais je. On s'est dit "on fait les Christophe Colomb, on découvre un nouveau continent musical et on voit ce que ça donne".
VA: C'est marrant que vous faites le lien avec l'être humain et cet état brut, car moi quand j'entendais parler de MOPA aux premier abord, j'avais pu penser à la vague post rock avec l'Alaska: la nature, le ciel, le déchainement des éléments... on aurait donc pu vous assimilez plus facilement à une scène . Alors que le côté brut, la mise à nue permet de s'ouvrir à d'autre horizon. 
Tristan: C'est très bien vu ton truc! C'est très vrai, car au départ on avait eu une démarche, on va dire plutôt "nature" et c'est devenu... plus humain après, parce qu'on s'est aperçu qu'on allait se perdre. On perdrait l'essence de qui on était, alors que la musique se doit d'être un partage.

Pour la deuxième partie, rendez vous ces prochaines semaines: le temps que je transpose tout ça. Les Mopa parleront de leur prochain album, ainsi que de leur épopée avec Ross Robinson.
Tenez vous au jus.

Viol Auditif

lundi 20 juin 2011

// JACK AND THE BEARDED FISHERMEN - Places To Hide

Sorti en 2011 chez Cryptophyte Records 

Parfois être franc-comtois a du bon. Peut être pas tout le temps, mais les villes comme Besançon sont vraiment des manufactures à bon groupe (on peut désormais l'affirmer sans crainte en comparaison avec certaines contrées). Ainsi, les Jack And The Bearded Fishermen s'étaient déjà fait remarqué via un premier skeud bien efficace ; malgré l'aspect un peu DIY, le groupe laissait dévoiler un potentiel certain.
Avec "Places To Hide", les jacks délaissent un peu leur stoner burné (qui devenait peu à peu prévisible) pour enrichir leur musique de passages plus punk et psychédélique. Les chants aériens d'une grande qualité permettent ainsi de s'ouvrir vers d'autre horizon et de marquer une évolution notable.
Mais la surprise de ce CD est certainement le son. La prod du très bon Serge Morattel (remarqué pour son boulot avec Knut) permet effectivement d'élever encore d'un cran ce groupe aux compositions qu'on savait très bonnes.
Bref, plus loin que la Franche Comté, les Jack And Bearded Fishermen s'affirment désormais comme l'un des bons groupes français, à mettre aux côtés des Revok, Sofy Major ... et c'est tout le mal qu'on souhaitait.

samedi 18 juin 2011

// Fête de la zik à Vesoul 2011

Hey ben! On a tendance à pas trop parler de la fête de la zik ici.... encore moins celle de Vesoul. Mais quand ça va envoyer sévèrement du gros stère de bois, on se sent obligé de crier ça bien et fort. 
Jugez plutôt: Kylesa (oui, oui!), Sofy Major, Jack And The Bearded Fishermen, Samenstelling, Mandala... Surréaliste, et gratuit qui plus est.


Classe !
Ps: un Live Report devrait suivre logiquement...

jeudi 9 juin 2011

dimanche 5 juin 2011

// TRACKS ... Slayer

Si vous avez 10 petites minutes à consacrer pour la musique Métal , on ne peut que vous conseillez de mater le numéro de Tracks sur Slayer.
Et en plus, vous gagniez le droit de voir des fans américains bien attaqués (cool non ?)...Mention spéciale au type à la barbe qui fait des sacrifices en voyant l'antéchrist Jim Carrey (?).


mardi 17 mai 2011

// NINE INCH NAILS - Mudstock 1994

Voici le live indispensable pour tout bon fan de Nine Inch Nails qui se respecte. Tous les grands titres du Broken et du Downward Spiral sont à ce prendre en intraveineuse dans une ambiance post-apocalyptique. "Woodstock 1994" est en effet l'un des tout meilleur show de la bande à Reznor...


Pour info, tous les membres s'étaient roulés dans la boue avant de monter sur scène histoire de  donner un aperçu de la "fin du monde". A juste titre, on renommera d'ailleurs plus tard le festival en "mudstock" (mud=boue), puisque d'autre groupes suivront le mouvement en se faisant diverses "peintures de guerres". 

Monsieur J

dimanche 15 mai 2011

// XAVIER RUDD - Dark Shades Of Blue


Sorti en août 2008 sur Anti

A entendre parler de Xavier Rudd, j’imaginais encore un de ces surfeurs de Waikiki Beach empoignant la guitare pour déballer des pop-songs familiales…Bien m’en a pris de m’intéressé à ce Dark Shades Of Blue, car le songwriter australien y offre une belle étendue de son talent. Epaulé par Joe Barresi (qui a déjà bossé avec Tool ou Queens Of The Stone Age) à la production, Rudd propose un album rock qui évolue vers de nouvelles contrées en fonction du morceau (reggae sur Secrets, world-music sur Guku, psychédélisme pour Uncle, folk dans Home! …) avec toujours ce souci que la technique soit au service de l’émotion. Les influences de musiques traditionnelles se font ressentir (utilisation de didgeridoo, djembe…) et le bonhomme s’avère être un multi-instrumentiste surprenant puisque tout sur ce disque (sauf la batterie) relève de son coup de patte.
Riche et profond.

// BUTTHOLE SURFERS - Electriclarryland


Sorti le 2 avril 1996 sur Capitol

Album de la maturité pour beaucoup (même si évoquer la maturité des Buttholes prête à rire), Electric Larryland (parodie subtile) est un bon disque de nos couillus texans même s’il sera toujours moins excitant que le monstrueux Independent Worm Saloon. Certains morceaux gardent la niaque punk bordélique des grands moments (Birds, Thermador, Ulcer Breakout, …), les arrangements sont audacieux (finale de cordes sur Cough Syrup, beats hip-hop sur Pepper et The Lord Is A Monkey …) et l’humour acerbe reste évidemment de rigueur. Malheureusement, le disque a un goût de conventionnel et quelques faux pas s’égarent ici et là comme l’insipide Ah Ha ou encore ce Let’s Talk About Cars; sorte de collage sonore instrumentale dont le seul intêret (quoique) reste le dialogue du sample en français. 
Sans rancune, c’est bon quand même !

vendredi 13 mai 2011

// KARMA TO BURN - V

  
Sorti le 27 mai 2011 sur Napalm

Le genre de truc que l'on ne soupçonnait pas ! Reformation en 2009, concerts à un rythme effréné, nouvel album Appalachian Incantation en 2010 puis BOUM ! En voilà un autre dans la face quelques mois plus tard ! Une fois n'est pas coutume, les gaillards de Virginie Occidentale balancent avec fièvre une bonne série d'instrumentales Stoner-rock comme ils ont toujours su nous les concocter, avec cette fois trois morceaux comprenant Daniel Davis de Year Long Disaster au chant: The Cynics, Jimmy D et une petite reprise de Sabbath (Never Say Die) pour conclure ce qui a encore fait dégouliner par nos oreilles un bon moment de Rock'n'roll.



Si quelqu'un capte le délire du clip...

mardi 10 mai 2011

// ISIS - Celestial


Sorti le 3 avril 2000 sur Hydra Head

Avant de donner à leur metal les aérations lumineuses et enrichies que l’on trouve sur les albums Oceanic, Panopticon ou In The Absence Of Truth, Isis y insufflait un hardcore bestial. Pas un hardcore boosté à l’énergie punk façon Black Flag (car 3 morceaux d‘Isis équivalent à la durée d’un disque de Black Flag), non plus un hardcore avec ce feu aux fesses math-rock digne d’un Botch paranoïaque du moment de répit; mais un hardcore qui possède ce sens habile de la progression lourde et répétée du riff qui écrase comme un bulldozer jusqu’à lessiver au maximum le crâne (Celestial (The Tower) ; Swarm Reigns (Down) …). Le style reste classique, notamment pour le chant d’Aaron Turner, mais la brutalité des chansons, les petites interludes SGNL et les prémisses post-rock de C.F.T. permettent de pousser le genre à une corrosion sublime et sans faille.


vendredi 6 mai 2011

// "I'd rather be anywhere else" l'interview de David Yow

Voici un très bon reportage / interview de nos confrères de The Drone sur le célèbre bordeleur David Yow (Et non David Yom. Comprendront ceux qui regarderont la vidéo en entier) !
Le charismatique frontman retrace un peu sa carrière, parle de sa collaboration récente avec les suisses de Ventura...et bouffe une fondue. Cool non?

 
Bref... L'occasion rêver de se remettre un petit coup « Its Raining On One Of My Islands » par Ventura featuring David Yow (cliquez! ça boxe dans le très gros).

Monsieur J

// THE ROLLING STONES - Beggars Banquet


Sorti le 6 décembre 1968 sur Decca

Pierre angulaire du son Stonien, Beggars Banquet est très clairement ancré dans le blues et plante le décor musical du groupe pour la dizaine d’années à venir. Les deux principaux coups de forces sont évidemment les provocants Sympathy For The Devil - où des percussions samba soutiennent les textes endiablés d’un Mick Jagger naviguant entre le Christ, Nicolas II et les Kennedys - et Street Fighting Man - chanson la plus politique de leur carrière en écho à la guerre du Viet-Nam ainsi qu’aux émeutes de mai 68 en France -. 
Mais là où le groupe a convaincu, c’est en imprégnant au disque un sentiment de communion entre les membres, une cohésion qui n’était pas toujours évidente à sentir jusque là.

jeudi 5 mai 2011

// R.E.M. - Accelerate


Sorti le 31 mars 2008 sur Warner Bros

Du pop-rock de campus que l’on aimerait entendre plus souvent à la radio, histoire de relever la barre…
R.E.M. avait auparavant alterné le bon et le moins bon, l’audacieux et le putassier (qui ignore l’affreux Everybody Hurts ?) mais Accelerate signe en 2008 un excellent retour du groupe avec son lot de classiques imparables et séduisants (Living Well Is The Best Revenge ; Until The Day Is Done ; Sing For The Submarine…). 
A Mickael Stipe de conclure l’album en assumant: « I’m gonna DJ at the end of the world ». 



mardi 3 mai 2011

// Décès de Patrick Roy

On l'avait déjà présenté ici pour ses prises de positions bien rock'n'roll. Le député du Nord Patrick Roy est décédé dans la nuit de lundi à mardi. Souffrant d'un cancer du pancréas, il était revenu le mois dernier au sein de l'Assemblée Nationale pour un dernier combat. Jusqu'au-boutiste. R.I.P.

mardi 19 avril 2011

// KILLING JOKE - Killing Joke


Sorti en 1980 chez Virgin Records

Comme pour capter l’attention, un signal électro nous introduit à Requiem ; première chanson de cet album éponyme ouvrant l’ère Killing Joke, groupe des plus influents en matière de post-punk, new-wave, gothic et indus (demandez-voir à Gang Of Four, Nirvana, Korn, Ministry, Steve Albini…). Le caractère chaotique de ce disque en noir et blanc assure la succession d’un Joy Division dont la colère froide serait plus libérée, plus visionnaire, motivée par la révolte politique et les forces occultes chères à Jaz Coleman. Celui-ci dévoile d’ailleurs un chant possédé, colérique mais aussi élancé, accompagné dans sa folie par la guitare tranchante de Geordie Walker (Requiem ; The Wait…), la basse dub-rock de Youth (Tomorrow’s World ; Bloodsport…) et la batterie martiale de Paul Ferguson (Wardance ; Primitive…) qui décrira alors Killing Joke comme « The sound of the earth vomiting ». Poétique.

dimanche 3 avril 2011

// YAWNING MAN - Rock Formations


 Sorti en 2005 sur Alone Records

Si vous suivez un tant soit peu l'actu Stoner; peut être que le nom des Yawning Man vous dit quelque chose. Ce groupe a été l'un des piliers de la clique Desert rock dans le début des années 90.
Outre le fait de faire de la bonne zik,  ces mecs se sont pas mal illustrés par leur consanguinité "intracalifornienne": Palm Springs, Palm Desert et toutes les autres villes en "Palm" (en gros partout où y'a du sable et un soleil qui tape) ! De ce fait Alfredo Hernandez (dernier batteur des kyuss) jouait au départ dans le groupe des Yawning Man et la chanson "Catamaran" a été reprise dans l'album "And The Circus Leaves Town" des Kyuss (tout un hasard). 
Bref, ceci a contribué logiquement à accroitre la popularité autour de ce projet mystique (!); même si aucun skeud n'est réellement sorti durant cette période (il faut le savoir)!
Du coup, en 2005 les Yawning Man décident de se reformer (même s'il ne se sont jamais vraiment arrêtés) et prennent la bonne décision de sortir dans la foulée leur 1er "véritable" album: Rock Formations.
Pour faire simple, si vous voulez un truc à la fraiche, à la cool c'est le panard. Les 10 titres instrumentaux s'apparente beaucoup à une bonne vague dans la gueule avec des relans Surf Rock( donc loin de la lourdeur jouissive des Kyuss). Le seul léger reproche qu'on pourrait faire à ce skeud, c'est le fait que les morceaux ressemblent tous à de long jams sans prise de tête. Du coup c'est agréable, mais le truc n'est pas poussé à son paroxysme (pas d'arrangement, motifs et effets redondant), dommage.
Il n'empêche que c'est sympa à découvrir et qu'on aimerait vraiment avoir l'adresse du dealer de tout ces types ! Parole d'amigo!


Monsieur J

lundi 28 mars 2011

dimanche 20 mars 2011

// MOGWAI - Live report à la Laiterie (Strasbourg) le 19/03/2011


Complet, c'est ce qu'on peut voir sur l'affiche du concert à l'entrée de la salle. Normal. Un des groupes les plus influents de ces 15 dernières année joue ce soir. Autour de 22h les hommes de Mogwaï arrivent sur la scène qu'ils occuperont sobrement pendant près de 2h. Ils ne lâcheront rien.
Pourtant ils sont là pour offrir. Et ils offriront. Une suite d'architectures sonores, parfois fébriles et émouvantes frisant l'extinction, parfois parées d'un blindage distordu, aux 3 couches de guitares, imprenable. Mogwaï héritier du Floyd et de la rage Punk. Entre autre. Dans leurs oscillations atomiques un rêve peut prendre forme dans et devant nous. Pour cela nous devons écouter. Nous devons nous laisser aller. C'est jouable. Ils sont là pour nous aider...
A la fin du rappel les musicien quittent la scène un à un pour ne laisser qu'un bruit terrifiant, écho d'une catastrophe totale et quotidienne... Spots oranges comme des incendies et flashs bleu pâles comme les gyrophares des ultimes secours...

Nous avons déraillé définitivement...

merci à notre pote Land-0 qui a eu la chance d'y être ! (passer voir son blog!)

vendredi 11 mars 2011

// HELLBATS - Raise My Left Hand Black

Nouvelle song accompagnée d'un clip pour les excellents Hellbats !

Au programme, deux nanas séquestrées dans une cave et un type qui porte une biche sur le dos (???): amoureux du bucolisme bonjour !


 
On en profite pour faire un peu de propagande pour leur tournée 2011 au Canada (Continent américain que Hellbats retrouve après une excursion aux states entrepris il y'a quelques années déjà) ...


Ça promet d'envoyer du gros chez les caribous! ;)

lundi 7 mars 2011

// SUBROCK - Les bas fonds du rock et ses dérivés


 Voilà encore un bon truc à chopper et qui vient de chez nous !

"Subrock"; un nouveau mag vidéo que l'on peut visualiser sur le net et qui a fait forte impression ici...

Comme un bon zine rock et ses dérivés louches; Subrock nous promet de racler les bas fonds du rock franc-comtois et des alentours. On peut donc voir des reportages intéressants et bien fichus sur des artistes en tout genre (performers, gérant de structures...etc), des chroniques CD de choix (avec notamment dans la team Elie Bats et d'autres bourlingueurs), mais aussi la fine fleur des groupes locaux qui jouent en live et se font passés au scanner... Ainsi les potes des Blood For Navajos (stoner de montbé) ont pu exécuter un de leur titre live lors du 1er numéro du mag  (on vous a d'ailleurs mis la vidéo)...

Pour ceux qui penserait que c'est bricolé dans une grange avec Pascal Sevran en guest (même si on avoue que ça fait rêver aussi) c'est en tout cas drôlement bien foutu. C'est même la bonne surprise; étant donné que le mag se tourne dans l'ombre (et l'humour) bien loin de taper dans du racoleur ou du fade. Bref, tout ça promet d'envoyer du bois pour la suite; les surfeurs bisontins de The Irradiates ainsi que les  toulousains de I Was A Teenage Alien sont d'ailleurs prévus pour le deuxième opus .

PS: Aux manettes; il y a (me semble t-il) Jean-Phi de "Videolab" qui bidouille depuis quelques temps déjà pas mal de clips pour les groupes du coin (Membrane, Suicide Levitation...etc).

Bon visionnage !

Voici la playlist du 1er numéro :
http://www.dailymotion.com/playlist/x1idv7_VIDEOLAB25_/1

Petit lien Fessbouk pour suivre l'actu de l'émission:
http://www.facebook.com/#!/pages/Subrock/199405696740985

Extraits choisis:

Sommaire n°1


 
Blood For Navajos - Canyon Voices (live)


Découverte du Bastion lors de ce deuxième numéros

Monsieur J

mardi 1 mars 2011

// MINISTRY - Just one live !

Pour patienter avant la sortie du docu "FIX" consacré au dégénéré qu'est Al Jourgensen (le frontman junkie de Ministry); voici quelques vidéos qu'on a soigneusement sélectionnés pour vous:


Recadrage des choses et assaut contre W.BUSH; mais ça on vous laisse le découvrir à la fin de la vidéo.


Petite interview intéressante réalisé en 2004 par Olivier Drago; le manitou du magazine Noise...

PSALM 69, extrait du géant "Sphinctour" de 96.

Un classique.

Stigmata, toujours extrait du Sphinctour. Quelque chose me dit qu'on aurait vraiment eu envie d'y être.

Monsieur J et Floche

mercredi 23 février 2011

// THE SWORD - Age Of Winters


sorti  en 2006 sur Kemado 

Amis de tout ceux qui sont déjà un peu blasés de la vague Stoner/Sludge ricaine avec les Baroness,Kylesa, Torche et autres Black Tusk. Je dois dire que durant cette période qui m'a frappé de plein fouet en 2008, j'avais vraisemblablement laissé passer pas mal de bons éléments nés également dans le berceau de l'oncle Sam. Il est souvent classique en effet d'oublier quelques groupes ou de faire carrément un tri arbitraire face à une effluve de disques appartenant à la même mouvance. Mais malgré le fait que je me sois motivé seulement maintenant à écouter "The Sword" et  l'album "Age Of Winters" ( sorti en 2006) je dois avouer que j'ai particulièrement accroché cette fois ci à la mouture guerrière malgré ma réticence. Ok, le nom du groupe annonce la couleur, The Sword ("L'épée"; what the fuck?) et on sent d'emblée qu'on a droit à des envolées héroïque face à une armée de gnomes (La pochette: Conan le Barbare, bonjour). Mais ici, The Sword fait le boulot comme y faut tel une enclume.
On pensera cette fois ci à du Black Sabbath en version actualisée,  plus rentre dedans et épique (le chant fait en effet inéluctablement penser à Ozzy Osbourne bonne période). Puis on se laissera prendre de façon macabre par les riffs salvateurs et ultra efficace qu'un Baroness n'aurait pas refusé. Le son, l'univers et les influences: tout me fait penser que cette génération a pu être influencée par la cultisimme revue et film "Métal Hurlant".
Bref restons lucide; classique mais efficace. Et vu que la prod est très bonne (il faut le souligné), ça coule de "source" comme un bon vieux  whisky! Mention spéciale à Freya et Iron Swan...



PS: Attention malgré tout (au regard des dernières prods sorties) que le phénomène ne  finisse pas par s'essoufler !  On peut déjà craindre en effet qu'un genre aussi énorme que le Stoner/Sludge suivent la même trajectoire qu'un style comme le "Post Rock" qui finit par s'auto-caricaturer après des disques fondateurs et cultissimes. Mais ça...

// AKIMBO - Jersey Shores


Sorti en 2008 sur Neurot

Un Jersey Shores d’une force de…requin ! Pourquoi ne pas dire ça au vu de cet album, puisque les trois Akimbo l’ont axé sur un seul et même morceau (découpé en six plages) dont le concept se réfère à une série d’attaques meurtrières de requins sur les côtes du New Jersey, en juillet 1916. Leur musique s’apparente d’ailleurs bien au comportement du prédateur marin ; Notes de basse à répétition et arpèges de guitares claires mêlés à la sérénité du mouvement des eaux, la tension monte de manière épique avant le tumulte des riffs noise-rock qui se referme sur vous comme des mâchoires acérées de squales. Dès lors c’est ce somptueux contraste qui se met en place, entre poussées héroïques, chant hardcore, tempos menaçants, accélérations heavy, et ralentissements mélodiques sous effets bluesy. Le son y est magnifié par sa prise spontanée, fidèle aux performances live surpuissantes de ces chevelus originaires de Seattle. Sur ce, pas de doutes ; Akimbo est digne de la grande scène rock qui y régna durant 1985-1995.


mardi 22 février 2011

// NIRVANA - Incesticide


Sorti le 14 décembre 1992 sur Geffen

Ereintés par la promotion et les tournées qui suivirent Nevermind, le groupe aura du mal à traverser l’année 1992. Le raz-de-marée médiatique et populaire fût tel qu’il fallait à tout pris un moyen de faire patienter les fans avant un nouvel album, et le paliatif s’appela Incesticide ; Une compilation mise en boite après négociations entre les labels de Nirvana: Geffen et Sub Pop.

Composé de raretés, faces B et sessions radios de la période 1989-1992, ce disque transitoire propose néanmoins de la bonne came. Des morceaux produits par Butch Vig et Steve Fisk (Dive, Sliver), des passages BBC de John Peel et Mark Goodier (Been A Son ; Aneurysm…) ou du travail avec Jack Endino (Beeswax ; Mexican Seafood ; Hairspray Queen…). Le profil grunge est un peu délaissé pour des reprises gonflées au punk-rock de campus américain (Son Of A Gun et Molly’s Lips des Vaselines ou le parfait Turnaround de Devo), le groupe booste même dans ce registre son propre Polly, enregistré par Mark Goodier.
La pochette fût réalisée à partir d’une peinture de Cobain, certains croient y voir une vulve…


dimanche 20 février 2011

// PINK FLOYD - Astronomy Domine (live)

Petite vidéo des débuts de Pink Floyd; quand le cinglé Syd Barrett était encore dans la bande. Prisonnier de son trip LSD, il sera obligé de stopper le groupe très rapidement car sombrant dans la folie. Bien dommage que beaucoup de personnes omettent cette riche et mystique période du groupe, toute aussi intéressante que celle de "The Wall" par exemple !


Gageons que quand certains groupes en 2011 se tapent un trip interstellaire façon Odyssée de l'espace avec une prétention parfois assumée (certains se voulant spirituel !); Pink Floyd lançait  en 1967 un pavé dans la mare spacerock avec l'album "The Pipers At the Gates of Dawn". (mais n'en disons pas plus; car celui ci, je compte bien le chroniquer)

Bien à vous!

// NEIL YOUNG - Harvest


Sorti le 1er février 1972 sur Reprise

Considéré comme l’un des grands albums rock de tous les temps (meilleure vente de l’année 1972), Harvest est le disque le plus emblématique de Neil Young. Il fût pourtant composé alors que le canadien souffrait de graves problèmes de dos, le contraignant à lâcher sa guitare électrique, à porter un corset et à rester assis. D’où le calme acoustique de cette « moisson miraculeuse », qui offre des compositions de pure beauté avec ce Heart Of Gold spirituel, l’anti-drogue The Needle And The Damage Done ou l’éponyme Harvest. On ressent ici la sérénité de la campagne américaine (country donc) grâce à l’utilisation combiné de la guitare folk, de l’harmonica, du piano ou du pedal steel, même si deux morceaux en fin de disque sonnent plus électriques (Alabama et Words (Between The Lines Of Age)).
Mais celui que l’on surnomme The Loner avait pu s’entourer pour l’occasion de ses anciens coéquipiers David Crosby, Stephen Stills et Graham Nash ainsi que les quatre Stray Gators, qui l’ont appuyé sur la majorité des titres, à l’exception de A Man Needs A Woman et There’s A World, compositions symphoniques surprenantes avec le London Symphony Ochestra.


samedi 19 février 2011

// SMASHING PUMPKINS - Gish


Sorti le 28 mai 1991 sur Caroline

Premier effort des mythiques « Citrouilles écrasées ». Ce disque enregistré par Butch Vig sortira dans l’ombre du phénomène grunge et sera éclipsé par la sortie du Nevermind de Nirvana la même année, malgré son potentiel.
Gish est avant tout un premier contact avec le chant nasillard d’un Billy Corgan pas encore chauve, des morceaux hard aux tempos enlevés (I Am One ; Bury Me ; Tristessa) et des ballades pop délicates (Crush ; Daydream chanté par D’Arcy Wretsky), qui posent les bases du son Pumpkins. Un style où l’on peut décortiquer un psychédélisme gothique emprunté à The Cure (Suffer ; Window Paine) ainsi qu’une touche d’esprit arty (pour la pochette du moins) qui n’est pas sans rappeler Jane’s Addiction.
En dépit de quelques hits comme Rhinoceros ou Siva, la reconnaissance viendra surtout des milieux underground. Il faudra attendre Siames Dreams et l’énorme Mellon Collie & The Infinite Sadness pour plus de succès.


vendredi 18 février 2011

// PUBLIC ENEMY - Fear Of A Black Planet


Sorti le 10 avril 1990 sur Def Jam

Il y a des petites phrases qui marquent nos esprits torturés. "Fight The Power" ou encore "Don’t Believe The Hype" sont tout aussi emblématiques qu’un "God Save The Queen", et cela on le doit à Fear Of A Black Planet, véritable pierre angulaire du mouvement hip-hop.
Public Enemy est l’une des rares formations rap à se déchaîner radicalement contre les médias et en faveur des afro-américains, mais toujours avec ce groove jouissif et trippant. Connaissez-vous des mecs capables de faire danser des gosses alors qu’ils critiquent dans un lyrisme incisif la condition de l’homme noir aux Etats-Unis ? Eh bien Professor Griff, Chuck D et Flavor Flav l’ont fait avec la hargne nécessaire, inspiré par les pensées des grands blacks de l’histoire du pays ; Martin Luther King, Malcom X ou Louis Farrakhan.
"Revolutionnary Generation", "Welcome To The Terrordome", “Brothers Gonna Work It Out”, “911 Is A Joke” en passant par “Burn Hollywood Burn” où Ice Cube et Big Daddy Kane collaborent en déversant leur flow ; Les beats lancent l’assaut sur vos enceintes, la basse joue un funk tendu et l’on croit bien reconnaître entre 2 allers-retours de scratching quelques samples parsemés ici et là (Thriller de Michael Jackson sur 911 Is A Joke par exemple). Cet opus livre un rap costaud, hargneux et dense. Flavor Flav passe pour l’abruti de service mais ses rimes sont imparables et Chuck D nous supplante par son aisance à défoncer rapidement n’importe quelle règle, dogme ou loi établis.

Du grand art.


Note : (Faites un don : Envoyez ce disque au 76-78 rue des Suisses, 92 000 Nanterre.)

jeudi 17 février 2011

// TAD - 8 Way Santa


Sorti le 1er février 1991 sur Sub Pop

Encore un bon disque de l’écurie Sub Pop !

S’agissant de la pochette, on voit les 4 membres au profil bien redneck, des vaches, un mur d’école maternelle, du foin, un gros Tad Doyle qui exhibe un t-shirt Edward Gein (tueur en série nécrophile dans les années 50 aux USA), donc on cherche la raison. Mais rassurez-vous, la musique est ici plus cohérente que l’artwork, car ce disque sorti dans la rafale grunge de l’époque est à la fois culte et inconnu. Le punk/noisy de 8-Way Santa est noir et violent, servi avec la voix rauque de Tad Doyle. On pense d’ailleurs à Bleach de Nirvana ou Fontanelle des Babes In Toyland pour cette manière d’asséner des riffs crades sur des rythmiques de toms cogneurs (Wired God ; Candi). Mais au détour de cette brutale solidité se trouvent des ancrages pop non-négligeables (3-D Witch HuntPlague Years) dont les chutes mélodiques nous surprennent (Delinquent ; Flame Tavern).

Un second album enregistré par Butch Vig, toujours dans les bons coups entre 1990 et 1995 (Smashing Pumpkins ; Nirvana ; Tad ; Sonic Youth ; L7 ; Helmet…).


Petite sucrerie pop-rock avec cette vidéo tiré du DVD documentaire Busted Circuits And Ringing Ears, on espère que vous ne croyez pas au rêve américain...

mercredi 16 février 2011

// MOTORHEAD - Interview (1983)

 
Vieille interview des Motörhead  en 1983 par ... Philippe MANOEUVRE (lui même, aïe) !

Certains diront qu'ils auraient vraiment dû le "finir" à ce moment là  (comprendront ceux qui materont la vidéo) ... bref,


Bien à vous,

Monsieur J

lundi 14 février 2011

// SOFY MAJOR - Interview (11/02/2011)



On vous avait annoncé la petite tournée des Sofy Major pour ce début d’année, en pleine promotion de leur nouveau disque « Permission To Engage » et la bonne idée nous a pris d’aller leur poser quelques questions vendredi dernier avant leur show au bar live du Marais (près de Vesoul). Une date partagée avec une bande de terroristes sonores que l’on connait bien ici : Membrane, compagnons de route des Sofy Major depuis (presque) le début de ce French-Spanish Tour 2011… Le concert sera à la hauteur de nos espérances, malgré une salle désespérément vide (t'as voulu voir Vesoul).
Autant vous avouer qu’en dehors d’une foi commune pour le noise-core saigné à blanc, les deux groupes partagent également l’art de profiter comme il se doit des après-concerts…Mais ça, c’est une autre histoire dont il faut essayer de ressortir indemne…

Voilà donc l’aperçu d’une bonne rencontre avec ces trois Clermontois bien sympathiques:

 Sofy Major au Marais le 11/02/2011*

Viol Auditif:  Salut à vous, dans un premier temps on voudrait vous posez la fameuse question bidon mais nécessaire pour tout ceux qui ne vous connaissent pas: pouvez-vous nous expliquez un peu ce qu'est Sofy Major et où vous vous êtes rencontrez ?
Mathieu M. (Basse/Chant): Ben écoute, Sofy Major c'est deux Mathieu et un Sébastien ; on s’est rencontrés dans notre ville à l'excellent Raymond Bar de Clermont-Ferrand.  Depuis, on a tout centralisé au Raymond, on répète même là-bas.Ça fait 5 ans que le groupe tourne, et on a changé pas mal de line up depuis les début; Mathieu est arrivé seulement y’a un an . C’était d'ailleurs à un concert de Membrane; donc tu vois! Mais ouais; on a commencé à 5 et on termine à... 3.
 
VA : Oui ce soir vous êtes en trio, mais il me semble que sur CD vous êtes 4 ? C'est en tout cas ce que j'ai lu...
Mathieu M: Oui c'est bien ça; sur CD on a une 4ème personne (St4lk) qui s'est occupée de tous les arrangements et effets numériques.

VA: C'est vrai qu'on connaît pas trop la scène de Clermont-Ferrand...
Mathieu M: Le Raymond Bar, c'est vraiment grâce à ce lieu que la ville a une vie ... il existe des locaux de répétitions; mais ça reste assez isolé et parfois assez éphémère: ça dure souvent pas plus de 3 ans.

VA:  Sur "Eugène", la dernière chanson de l'album on peut entendre une voix additionnelle assez surprenante! Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
Mathieu M: C'est la chanteuse Guillemette Serve ; elle joue dans un duo; Dub step . Elle tourne aussi autour du Raymond , tu vois on va pas les chercher très loin ! (rire) Elle bosse super bien donc ça c’est fait assez facilement en fin de compte.

VA: On peut entendre de nombreuses influences sur Permission To Engage. Quelles sont vos influences ?
Le groupe : (dubitatif)
VA: Les Melvins par exemple c'est le genre de groupe qui vous botte ?
Mathieu M: Les Melvins j’aime beaucoup ouais ; c’est vraiment un groupe à part... On a également beaucoup écouté de post-hardcore ; mais on aime pas trop les étiquettes.... On apprécie particulièrement le punk-rock de la scène DISCHORD dans les années 80...
VA: Fugazi ?
Mathieu D. (Batterie): Complètement !

VA: Ouais; on avait mis une vidéo sur notre blog d'un live face à la maison blanche.
Mathieu D: Oui ce live est dément d'ailleurs. J'adore vraiment l'esprit du groupe.


VA: Pour la tournée comment cela s'est passée ? J'ai vu que vous aviez démarrer par des dates en Espagne ? C'est bien de sortir du pays un peu ?
Mathieu M: Ouh là. On sort de France depuis 2007, en fait je dirais que 75% de nos concerts on été fait à l’étranger ! Ça fait longtemps qu’on s’était pas fait des concerts en France et ça s'est vraiment bien passé avec Membrane. C'était bien cool!

VA: Ouais comment ça se fait d'ailleurs ? On me dit souvent que c'est assez galère de pouvoir jouer en France. Enfin c'est ce qu'il se dit.
Mathieu M: C'est vrai que ça reste un peu galère de jouer en France… A "Clermont" on essaye toujours de programmer ce qu’on aime bien ; mais c’est pas forcément facile. En Allemagne, on le sait pour y avoir jouer, t’as des squats super, des structures... En France c'est plus compliqué. Du coup on a pas mal bougé en dehors du pays.

VA: Pouvez vous nous toucher un mot sur le magnifique artwork de Permission To Engage ?
Mathieu M: C'est le boulot de Gérald Jay et Nicolas Deschamps. C’est la première fois que l'on sollicitait un mec du coin (Gérald Jay) j’avais vu son boulot pour un groupe de Clermont et j'avais bien accroché. On leur a donc laissé carte blanche ; on avait encore jamais bossé de cette manière.  Cette idée de la double image, je sais pas comment j’ai fais pour en convaincre les autres...
Mathieu D: En fait, on avait eu au départ un aperçu en petit format, donc c'était dur d'y voir les subtilités. Mais quand on a obtenu l'artwork grand format, on a vraiment tous été convaincu !  Enfin je sais pas si tu as pu voir également le gros boulot qui a été fait à l'intérieur du vinyle et du CD...

VA: Oui et c'est vraiment un bel objet, d'ailleurs avez-vous eu des retours ? Sur les ventes et tout ça...
Mathieu M: Ben écoute honnêtement depuis le début de la tournée pas trop! Apparemment c'est pas mal et on a reçu de bonnes critiques.

VA: Un pote nous a dit que c'était parti super vite à Music Fear Satan (Disquaire à Paris)...
Mathieu M: Ah je ne suis pas encore trop au courant. Mais concernant Music Fear Satan je suis content... Nicolas (le boss), c’est un pote à nous; j'suis content que ça marche bien pour lui, il a commencé en vendant en ligne sur internet et maintenant il a une boutique sur Paris qui tourne bien.


VA: Un mot sur vos premiers splits ?
Mathieu M: On a fait notre premier split avec Her Breath On Glass, des Américains. C'était plutôt cool et du coup ce split a permis de nous faire connaître aux USA... On en a fait également un autre avec le duo One Second Riot, de Lyon.

VA: Du coup l'idée d'une tournée aux States se profile ?
Mathieu M: Moi j’aimerais bien jouer aux States ; mais peut être la saison prochaine on y réfléchira. Ce qui est compliqué aux USA c’est de trouver un groupe de là-bas pour jouer avec nous et tourner. Un peu comme l'Angleterre, on y a déjà tourné mais c’est assez compliqué quand un groupe français y va : t’es mal payé ; t'as pas souvent de bouffe, les gens sont frileux parce que t'es un groupe français… quand on joue là-bas faut  plutôt partir du principe qu'on ne va pas gagner de l'argent mais plutôt en perdre…. Après heureusement que y'a le merchandising ! L’Angleterre c’est un peu la loose pour ça.  Y’a beaucoup de personnes adorables mais c'est dur d’échapper au concert de la loose… Par contre on a vraiment aimé la tournée qu'on a faite en Scandinavie.
VA: La Scandinavie ?
Mathieu M: Ouais on a été à Oslo et c’était monstrueux . On a pu tourné grâce à un pote à nous de chez Hombre Malo, un français qui a émigré en Norvège, tu pourras écouter ça, ils ont fait un split avec les Jack and Bearded The Fishermen (Stoner de Besak)... C’était mortel… On en a profiter pour faire un concert en Suède. La scandinavie c’est vraiment sympa!

VA: Et donc, vos projets pour les prochaines années ?
Mathieu D: Boire des bières (rire)… et à priori on en a pas discuté mais on s’est bien entendu avec les membrane pourquoi pas faire un truc avec eux ??? C'est une possibilité... maintenant le truc c’est d'avoir du matos pour sortir le disque.  Donc oui;  on voit pour des dates et pourquoi pas un split... plutôt pour 2012.

VA: Comment ça c'est passé avec les label pour Permission To Engage ?
Mathieu M: Ce sont des potes pour la plupart , ça marche aussi comme ça, en fait on en a 5 en tout…  ça fait circuler les disques avec la distro…

VA: Si vous deviez décrire l’album? Je sais pas pourquoi j'aime bien poser cette question ?
Mathieu M: une bonne harissa…
Mathieu D: Typicité, ruralité, typicalité. Oui c’est typiquement rural. (?!?)

VA: (rires) En tout cas à l'écoute de l'album, on a vraiment été bluffé par le gros son. C'est l'un des atouts de Permission To Engage d'après moi...
Mathieu D: Le gros son c’était plutôt la grande surprise! On a fait d'abord les prises sons "brut" avec un mec de Clermont et  il a tout envoyé pour le mix à Andrew Schneider (qui a bossé avec Made Out Of Babies, entre autres). Quand on a écouté le résultat on était super content ; il avait tout compris et déjà son idée du truc. C'est juste magique !


VA: Pouvez vous nous parler du clip de "Outil" ?
Mathieu M: C'est un clip autoprod réalisé par Alexis Magand (http://www.alexismagand.com/) qui avait déjà fait des clips avant notamment pour Gâtechien… On lui a laissé "carte blanche" pour la réalisation… On a pris une journée pour faire ça et on est content du résultat. Pour résumer on voulait un truc simple et de qualité.

VA: Et un petit mot sur les Membrane ??
Mathieu M: C’est nul, c’est naze… mais ils sont beaux ... 
Nico de Membrane (qui se pointe) : un peu vieux !
Mathieu M: Nan je dirais plutôt "homme mature" ; on se sent en sécurité avec toi…

VA: Ben écoutez, merci beaucoup pour l'interview ! Un petit mot pour Viol Auditif ?
Mathieu D: Merci bien et super équipe !
VA: Quelques plans à venir ?
Mathieu D: On a booké un concert le dimanche 13 mars à l'Epicerie Moderne de Lyon avec les Electric Wizard…
VA: Electric Wizard ? ça va déboiter sévère !
Mathieu D: C'est gràce à Zozal de Carne qui fait beaucoup pour Lyon ; il nous a bien boosté. On est en train de voir pour d'autres dates; mais on en dira bientôt plus quand tout sera "fixé".

Voilà qui devrait vous faire patienter avant la chronique de leur album.Merci vraiment aux Sofy Major de nous avoir accorder un peu de leur temps !

*Merci également à Alf pour les photos...

Viol Auditif