Halloween approche et comme chaque année les gosses viennent sonner à votre porte pour vous casser les burnes. Affublés d'un masque de Barbara Streisand, ces inconscients essayent de gratter tout vos euros.
Si cette année vous avez décidé de dire non , les Seven of Nine de Besançon amorcent un DEAD TOUR 2012 en compagnie de joyeux drilles (Vegg, Kayan, Therebentine). On vous invite sérieusement à passer les voir:
Kylesa,
Rwake, Baroness, Alabama Thunderpussy, Black Tusk, Mastodon… L’évangélique sud-est
des Etats-Unis s’embrase et ses groupes écrasent leurs riffs sur ton crâne pour
mieux l’enfoncer dans la poisse du bayou et du Jack Daniel’s. Hail!Hornet ne
déroge pas à la règle : Ainsi tes oreilles puissent dégouliner de ce sludge/métal
sudiste cradingue… Dégouliner, oui c’est bien ça ! Car même si ça trash
lourd et qu’on apprécie l’appétit « Pantera-gruelique » du quator de
Caroline du Nord, on aborde par moment le trop plein du stéréotype en son genre : gros son qui lessive, voix monstrueuse à la limite du risible, lourdeur
doom à perdre l’auditeur en cours de route… Dommage que les excursions
mystiques et tribales (début de Shoot The
Pigs, chutes partielles de Blacked
Out In Broad Daylight…) ne soient pas plus privilégiées.
Finalement Disperse
The Curse, c’est un peu comme un gros rouge qui tâche ; appréciable à
servir en soirée entre potes, mais pas un grand cru tout de même !
On savait la scène belge stimulante, nouveau cas de figure avec Kabul Golf Club et leur 1er EP intitulé "Le bal du rat mort". Ici, le disque est garnit d'influences bien digérées (Botch , Dilinger Escape Plan, Shellac...) et de sonorités taillées à la perceuse.
Si les groupes cités ne vous disent rien qui vaillent, nous pouvons toujours vous proposez d'aller passer votre carte verte de golf à Kaboul ou d'aller déjeuner avec David Pujadas... Vous serez malgré tout passer à côté d'un album prometteur doté d'une très bonne production.
Sorti le 05 septembre 2008 sur The Social Registry
Si Gang Gang Dance laisse en concert la part belle aux
improvisations séditieuses ; le rendu sur disque sonne tout aussi torride.
Seulement là, c’est soigneusement préparé et orchestré de manière à faire
sauter les fusibles d’un genre Arty trop accaparé ces dernières années par une
chiée de groupes Anglo-Saxons pseudos-intellos-mégalos voulant démontrer un
semblant d’intelligence musicale. On dira donc de ces Gang Gang Dance qu’ils
taillent dans la musique expérimentale pour simplifier les choses, car ces
new-yorkais sont tout bonnement inclassables : Accents de Japonisme dès le
morceau d’ouverture Bebey, rythme
endiablé et chant indomptable façon Yeah Yeah Yeahs sur First Communion tandis que Blue
Nile mélange sans scrupule IDM et trip-hop moderne. Le cœur chavire sur
les nappes de synthés agitées de Vacuum avant d’être saigner par le flow
narquois du rappeur Tinchy Stryder sur Princes.
Voilà que les codes sont détruits pour le domaine hip-hop qui s’aventure ici en
terre hostile, et c’est tant mieux. La folie dansante avant-gardiste se
poursuit jusqu’à Dust et on se dit
que le voyage futuriste dans ce Saint Dymphna
fût éprouvant, et tout simplement génial !
Bercés par le grunge, l’indie-rock et le death metal, The
Faint sort en toute logique dès l’été 2008 un 5ème album… électro-rock !
Ouais bizarre j’en conviens, mais cette formation du Nebraska le revendique désormais :
enflammer les dance-floors de discothèques. Et putain les salauds, ils développent
avec ce Fasciination un bon exercice
du style où l’on se retrouve en plein revival-électro dansant, catchy, obsédant,
à grands renforts de synthés vintage et de vocalise trafiquée. Ici, pas besoin
d’une consommation régulière de méthylènedioxyamphétamines pour partir en trip
à l’écoute d’un son, on est plutôt abordé par une salve de tubes immédiats qu’on
fait tourner pour le plaisir et celui des demoiselles qui nous entourent. Donc
même si t’exploses la boule disco à coup de batte de baseball, laisse là faire
son effet le temps du disque.
Après l’excellent Peace,
Love & Death Metal, j’étais convaincu que les albums suivants
étaient sans âmes et flirtaient avec le rock’n’roll radio FM, comme si je n’acceptais pas
que le groupe ait acquis une réelle identité. Mais pourquoi s'acharner à voir le mal absolu là où c’est réussi ?! Le duo formé par Josh
Homme avec son pote Jesse Hugues a dépassé depuis un bon moment le stade de la
bonne farce accrochée aux basques des Queens Of The Stone Age, et son statut s’est
synthétisé en groupe à part entière. La preuve en est ce Heart On plus mature, plus soigné et plus
homogène que son prédécesseur Death By
Sexy. L’ensemble se démarque du son garage des débuts pour une production
fraîche et épurée où boogie et rock fifties se retrouvent sensuellement
électrifiés (Anything ‘Cept The Truth,
Secret
Plans…) et caressés d’un psychédélisme qui n’est pas sans rappeler du bon QOTSA (Cheap Thrills…). Jesse Hugues nous surprend même par son assurance sur Now I'm A Fool, petite ballade sucrée où le moustachu dévoile des sentiments plus maîtrisés.
Ce disque que l’on pourrait décrire comme un ovni dans la
discographie de Dälek se révèle néanmoins comme un indispensable. Compilation
de versions rares et inédites, ce Deadverse
Massive est quasiment à conseiller aux fans des musiques rock et électro tellement
les paysages sonores crées par le beatmaker Oktopus sont aux frontières du
bruitisme ambiant. Des nappes, des déflagrations, des samples triturés, passés
et repassés en boucle feront effectivement jouir l’oreille d’un curieux qui a grandit
au son des Young Gods et de My Bloody Valentine (Angst, Vague Recollection,…)
mais au vu du flow percutant de MC Dälek (Megaton,
Desolate Peasants, Maintain…) il faut
que les adeptes du rap indépendant se rassurent ; ils ne seront pas
laissés sur le carreau.