Sortie en 1977 sur Red Star
Dangereux apaisement dans une terrible profondeur où l‘esprit se doit d‘être dissocié du corps.
Danse électro rockabilly post-mortem sur la route de Ghost Rider, tandis que les tempes sont culbutés par des beats saccadés où s’élèvent les échos d’un Ray Manzarek sous perfusion de kétamine.
Stimulé par un Alan au pays des merveilles découvrant la grandeur des champignons magiques et la beauté des cristaux, surfant sur ces vagues d’émanations lentes et tourbillonnantes d’une poudre légère…Ahem…Il est difficile en étant moralement équilibré de foutre ce disque en se levant le matin avant de partir bosser. Et pourtant, cet album éponyme est culte. Pour d’autres, ca peut passer pour du foutage de gueule volontaire, ca peut choquer, mais ca ne laisse jamais indifférent. La première approche de ce Suicide reste toujours une expérience intense.
L’ensemble paraît minimaliste et homogène, hors c’est une vaste connerie de le prétendre car Alan Vega et Martin Rev, deux dérangés notoires issus des bas fonds new yorkais, s’expriment à leur manière: l’amour (Cheree), l’effroi (Frankie Teardrop - l‘histoire d‘un travailleur d‘usine, vétéran traumatisé du Viet Nam, qui finit par flinguer ses gosses et sa femme…), le sexe (Girl), le sinistre (Che),…
Une façon de s’exprimer qui ne convient pas à tout le monde, le duo a tout subit lors de leur shows: coups, insultes, jets de projectiles, et Vega n’hésitait pas à descendre dans la fosse pour se battre. Comme en 1978 et ce concert à Bruxelles, qui est interrompu au bout de 23 minutes…(23 Minutes Over Brussels).
La Floche
Mettre une note commence à me faire chier, c'est un putain de bon disque, c'est tout !
Genre: électrobilly minimaliste
A écouter: Ghost Rider ; Rocket U.S.A. ; Frankie Teardrop ; Che
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