mardi 4 janvier 2011

// THE DOORS - The doors


Sortie en 1967 chez le label Elektra

On en a entendu des trucs, mais des albums comme ça rarement. On savait pourtant que le rock des Seventies avait annoncé les prémisses d'une révolution électrique avec des génies tel que les Rolling Stones, Beatles et autres bienfaiteurs... Rien n'explique encore la claque administrée en 67 à l'écoute de l'album éponyme de The Doors, premier d'une longue série de 6 albums.
Il y avait cependant des débuts de réponses, avec le talent inénarrable du chanteur "poète" Jim Morrison qui crève littéralement le disque. De part son talent indéniable et son charisme quasi chamanique; il n'est pas rare de voir encore maintenant sa bouille fascinée un bon nombre de minettes ou de réalisateurs (Oliver Stone a réalisé notamment en 91 un biopic de qualité). Morrison était de ceux qui écrivait merveilleusement bien, avec des paroles souvent intelligentes, ambiguës et mystiques. La tonitruante ouverture Break On Throught to The Otherside cristallise littéralement ce talent d'écriture et l'énergie que pouvait avoir le frontman.
Mais face à cette forte personnalité, les journalistes ont eu (peut être) trop tendance à omettre le travail énorme des musiciens. Ray Manzarek, le clavier du groupe a en effet une place prépondérante dans la réussite musicale du groupe, avec pour l'époque, l'introduction quasi-inédite de l'orgue dans la musique rock.  Souvent en pleine érudition (et souvent sous acide), il est en pleine symbiose avec les deux autres musiciens qui nous pondent de nombreuses perles (le tube Light My Fire, Alabama Whisky Bar...).
L'album conclut par le chef d'oeuvre "The end",sitar, et ambiance psyché à son firmament. Cette apologie à la prise de drogue sera sacralisée par la très célèbre ouverture du film Apocalypse Now. Une rétrospective psychédélique que certaines personnes ont déjà du connaitre, perdu dans l'enfer de Saïgon  .L'album The Doors reste en effet aujourd'hui encore (avec les Stones), la bande son de la guerre du Vietnam.
Cet éponyme est donc un indispensable, au même titre que certains albums sorti durant cette période (Let It Bleed des Stones, Experience d'Hendrix...), pour tout ceux qui veulent découvrir un groupe historique. La mort prématurée du leader à l'âge de 27 ans (enterré au cimetière du Père Lachaise)  viendra entretenir le statut de groupe culte.

I want to kill you, mother i want to...


Monsieur J

3 commentaires:

  1. Le film d'Oliver Stone est sympa à regarder, mais certaines choses sont discutables parait-il...

    biz

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  2. Oui,d'après les membres du groupe restant Oliver Stone a exagéré plusieurs points (comme le coup de la télé balancé et plein d'autre truc). Il a même pris beaucoup de liberté.
    J'aime beaucoup ce film dans le sens où Oliver Stone a reproduit avec excellence le côté mystique et psychédélique de Jim et les doors...
    rien que pour ça je l'ai trouvé très bon, il contribue au culte Morrison même si c'est parfois exagéré ou un peu fictif.

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  3. Ceux qui veulent l'histoire beaucoup plus authentique peuvent se rebattre sur le tout aussi bon "When you're strange" sorti récemment.

    (parole de phillipe manoeuvre, ahahah)

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