mardi 12 janvier 2010

// KAMCHATKA, KYLESA, CLUTCH - Live Report au Lido, Berlin (11/11/09)


(la Floche) Cela fait 3 jours que Monsieur J et moi, usons nos godasses dans tout Berlin, de Kurfurstendamm à Alexander Platz, en passant par la célèbre porte de Brandebourg et ses festivités des 20 ans de la chute du Mur qui divisa la ville de 1961 à 1989 (on s’est d’ailleurs coltinés le beau Jon Bon Jovi, mais on va éviter le live report sur ça…).
Puis on est tombé dans ce quartier de Kreuzberg et ses obscures salles de concerts, ses bars enfumés, ses boutiques de fringues, de Cds et 33 tours dérangeants où se côtoient Jesus Lizard, Joy Division ou Cult Of Luna au milieu de la scène nationale souterraine punk et électro. On est bien loin du Berlin touristique, mais c’est très oxygénant !

(Monsieur J) Et donc en cette journée de 11 novembre, le monde commémore l’armistice de la 1ère guerre mondiale, mais ce soir-là, dans la salle de concert du Lido, pas d’armistice ! Kamchatka, Kylesa et Clutch vont sonner le glas. Vous ne vous y trompez pas, c'est bien une affiche de malade dans une salle que l'on a découvert pour la peine comme des bons vieux touristes! Faut pas nous en vouloir: pendant que certains font les musées, nous on prefère allez voir des bûcherons. Et bien nous en a pris, puisque malgré le coût de l'entrée un peu excessif (quoique quand on aime...), les premiers puristes allemand commencent à affluer devant un Kamchatka qui commence assez tôt en fin de compte.
Pour ma part et pour la floche, c'est un peu le "grand inconnu" (ou presque) de cette soirée. J'avais en effet eu l'occasion d'écouter leur CD en 2/2 avant de partir sans rien trop savoir de ce groupe. Enfin... nous savions juste que c'était un trio rock qui nous vient du pays de tonton Ikéa. Soite, ces 3 suédois là ne sont pas venus ici pour nous vendre des canapés ou des chaises longues et compte bien nous le prouver. Le concert démarre devant un public assis (la digestion sûrement) mais attentif.
Au final, leur set est plutôt court (première partie oblige) mais sympathique, ces 3 gaillards jouent bien et sont content d'être là. Le bassiste est particulièrement habile, et chante d'une manière très "Led Zeppienne", j'apprécie. C'est propre, carré mais même si la découverte est plutôt bonne nous aurions aimé justement être un peu plus surpris. L'influence majeure de ces Kamchatka est Led Zeppelin (les seventies en général) et cela s'entend d'une manière un peu trop flagrante. En effet, le trio a un sacré potentiel mais se contente de nous faire une recette peut être un peu trop"déjà entendu"(la voix à la Robert Plant, les solos bluesly à la Page et les échappés facon Bonham)... Dommage, on aurait aimer une plus importante prise de risque malgré deux/trois musiques au petit côté stoner pas dégueux qui sont bien sympathiques . A écouter malgré tout.


(La Floche) Le temps d'aller se fumer une clope et d'engager un débat hautement instructif sur la chute du mur de Berlin; Kylesa sonne la charge et laissera personnes indemnes.
Ce qui surprend le plus dans le combo de Savannah, c’est cette force dégagée, cette puissance et rondeur du son qui donnent un show aussi dévastateur qu’un bombardement d’obus.
Morceaux du Time Will Fuse Its Worth et du Static Tensions se succèdent et s’entrechoquent: Only One ; Where The Horizon Unfolds ; Running Red ; Scapegoat ; To Walk Alone ;… Laura Pleasant hurle de façon libératrice (la voix du guitariste Philip Cope est par contre moins agressive, dommage.), le bassiste se déchaîne comme il le faut même si il semblait toutefois assez remonté contre quelques couilles dans le son…Changement par contre au niveau des batteurs, un des deux a été remplacé (est-ce temporaire ?…), et le nouveau arrivé n’est pas là pour se fendre la gueule; il bastonne ses fûts comme un taré, et enchaîne les roulements avec son compère de manière impressionnante (le temps de remettre sa mèche sur le côté).
Ça fait en tout cas bien plaisir de se prendre aussi brutalement les compos sludge-métal de ces 5 sudistes en pleine gueule, car Static Tensions demeure jusqu’à présent pour Monsieur J et moi, le meilleur skeud sortit en 2009.
Le set est conclut par l’excellent Hollow Severer, et le groupe ressort de scène aussi vite qu’il est arrivé, afin de laissé la place à la tête d’affiche de la soirée: Clutch et son bon petit stoner de bûcherons.

(Monsieur J) On ne s'y est pas trompé, le public est venu ce soir essentiellement pour Clutch. Le nombre de pull à l'effigie du groupe est ahurissant et c'est au milieu d'un par-terre de routiers germanique que le concert débute. En effet, il est bien difficile de se faufiler pour avoir une bonne place, il est 11 h 30 et la salle est carrément pleine...C'est donc tout au fond que nous assisterons au show, avec l'impossibilité pour nous de prendre des photos potables de là où nous sommes. Tant pis.
Neil Fallon et sa bande débarquent, habillés comme des Monsieur tout-le-monde (dans un monde où l'imagerie dans la musique est devenu importante, ça fait du bien à voir) , bien décidés à nous foutre une callote made in USA.
Rapidement premier constat c'est du stoner comme on l'aime et dès les premières chansons Neil Fallon est franchement en forme. En effet, c'est lui qui assure le show derrière son micro et qui enchaine de nombreuses mimiques (en plus d'avoir une voix carrément excellente). Je sais pas si ce mec est comme ça à tout ses concerts mais ça doit bien être difficile de tenir le coup, vu tout ce qu'il dégage comme énergie et comme sympathie (Note: des australiens nous confirmerons ensuite que le barbu est belle et bien comme ça à chaque show) En écoutant les albums j'avais carrément négligé le fait que c'était un peu le chef d'orchestre de cette formation. Les musiciens, bien que très bons sont en effet éclipsés et se contentent de jouer la plupart du temps les tubes du groupe; The Soapmakers, The Mob goes wild, Open Up the border...etc devant des fans comblés . Y'a pas besoin de faire de topo, c'est très bon, Clutch tourne depuis une paire d'année et c'est là que ce ressent l'expérience: au moment de fouler la scène.
Malheureusement pour la Floche et moi, les 3 jours de marche très intensives se font vite ressentir. Après la déferlante Kylesa, il est bien dur de tenir debout: avec regret nous passerons donc une bonne partie du concert assis au coin fumeur à essayer de faire passer les crampes. Damned! Nous avons quand même pu profiter de la fin du show avec une version de Electric Worry carrément énorme. En effet, le groupe nous joue surtout les chansons des derniers albums... on aurait vraiment aimer entendre un peu plus les ziks du premier mais on va pas trop être exigeant! Après quelques rappels (!) ,la soirée se termine, l'occasion pour nous de reprendre nos baroudages et faire un petit tour par la case "Distro".

Un bien bon concert, dans une bien belle ville.

Monsieur J et la Floche

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire