lundi 21 décembre 2009

// UNSANE - Visqueen



UNSANE - Visqueen
sorti le 13/03/2007 chez Ipecac
Combien de groupes arrivent à accoucher d’une bombe sonore avec autant d’authencité au bout de 20 années d’existence ? Très peu ou pour ainsi dire, pas beaucoup…Mais Unsane fait partie de ces formations toujours debout malgré les coups difficiles; la mort par overdose du premier batteur Charlie Ondras en 1992, l’agression violente envers Chris Spencer en Autriche en 1998, les changements de line-up,…La démarche reste sincère et le trio new-yorkais semble au meilleur de sa forme, prêt à en découdre avec tout ceux qui s’aventureraient à les catégoriser comme une formation des années 90…

Une Tuerie

Car Visqueen est tout simplement une parfaite tuerie, un disque monumental.Le son, énorme, est capté par Adam Schneider (Cave In, Daughters,…) qui arrive à faire ressortir toute la puissance que dégage le groupe tout en permettant d’en extraire les qualités de chaque instrument sans pour autant rentrer dans une production trop léchée et claquante.
Chris Spencer nous surprend par sa nouvelle façon de chanter ainsi que par l’ajout de saturation sur son SM57… jamais sa voix n’a été aussi agressive et effrayante que depuis cette album (« Line On The Wall »). Ses parties de guitares sont doublées, voir plus, et on apprécie de se reprendre en pleine gueule de bons riffs noise crade à souhait. L’harmonica est même de sortie et se mêle au surpuissant « This Stops At The River »: on sent définitivement les penchants blues torturés et saignés à blanc du trio (« Against The Grain ») Vinnie Signorelli frappe comme un bûcheron sur ses fûts en délivrant un jeu certes simpliste mais jonché de roulements et de contre-temps suivant toujours le tempo (Le bonhomme est d’ailleurs totalement incroyable sur scène).
La basse, lourde, de Dave Curran s’accroche aux tripes et « East Broadway » en est un parfait exemple ; Cette longue instrumentale répétitive clôture l’album au rythme des passages de métros en plein quartier new-yorkais. Le cadre idéal pour une telle musique !
Mais le chef-d’œuvre du disque est incontestablement « Only Pain », qui surprend par un son à la fois assassin et mélodique. Cette chanson dégage une intensité cinglante et prouve que Unsane ne reste pas sur ses acquis.
On peut donc brandir fièrement Visqueen comme la preuve que Unsane n’est pas au point mort artistiquement et ne demeure pas un vulgaire effet de mode ! Demandez à un ado pseudo-métalleux énervé contre ses parents et son prof de maths ce que sont devenues ses idoles ; les méchants Slipknot, Korn ou Marilyn Manson rien qu’au bout de 10 ans…



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