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lundi 8 juillet 2013

// CHROMATICS - Kill For Love

  
Sorti le 26 mars 2012 sur Italians Do It Better

Ô mélancolie, quand tu nous tient... Ceci est un (long) voyage au sein de la beauté sépulcrale proposé par Chromatics. Ça faisait quand même 5 ans d'attente depuis Night Drive ! Il s'agissait pour les fanatiques de prendre son mal en patience, mais ces 17 joyaux de pop romantique nous sont enfin parvenus avec Kill For Love et la surprise est de taille: troublant de par sa beauté aérienne, dansant par ses beats robotiques, hanté par une voix sensuelle aux textes fragiles où parfois s'ajoute un vocoder androgyne, ne soyons pas avare en compliments car le quartet de Portland a su faire évoluer sa formule gagnante. Chez eux, La new-wave est revisité dans une kyrielle bouleversante et prépondérante de nappes synthétiques où il va falloir prendre son temps (90min de musique dont No Escape et ses 14min d'ambiances froides). Ça sniffe autant du The Cure que du Glass Candy (eh oui, y'a Johnny Jewel dans Chromatics), du Brian Eno que du Joy Division, et osons même le comparatif à Massive Attack à l'écoute du superbe A Matter Of Time. Une belle affaire de délicatesse.


lundi 1 juillet 2013

// DAVID LYNCH - Crazy Clown Time

  
Sorti le 7 novembre 2011 sur Play It Again Sam


A plus de 60 piges, celui que l'on connait en tant que cinéaste de films obscurs et hallucinatoires (Mulholland Drive ; Lost Highway ; Elephant Man...) se terre dès 2011 en studio afin d'y préparer un disque singulier de trip-hop claustrophobe et de blues décharné. Rythmes électronique, ambiance ténébreuse, les voix enregistrées y semblent aussi égarées qu'épouvantées, contenant de quoi raviver la poisse intrigante des scènes les plus mystiques qui nous ont marqué dans son cinéma. L'homme invite aussi Karen O des Yeah Yeah Yeahs a apporté sa folie géniale sur l'ouvrant Pinky's Dream, histoire de signé ce disque lancinant du tube sulfureux qui s'en mérite.



mardi 5 mars 2013

// VUNENY - Whatever Singularity


Sorti le 9 mars 2009 sur Jarring Effects

Sous les stigmates politico-religieuses d'après-guerre, Sarajevo aiguise son potentiel musical là où on ne l'attend pas. Le duo Vuneny trouve désormais sa place dans la musique électronique européenne en taillant un portrait efficace du genre. Rythmiques saturées, craquements dubstep effrénés, ambiances belliqueuses (How We Are Connected ; Fate of Outer Planets) ou hostiles (Define Violence II ; Loving Calm Of Your Arms ; Hold That Thought), cet album puise une recherche fondamentale dans les musiques de films contemporains et le triturage des machines laisse parfois une place bienvenue aux enrichissements guitare/piano. Troisième disque qui affirme l'identité du duo, Whatever Singularity est une œuvre superbe, sincère et appliquée.          -La Floche-


lundi 18 février 2013

// THE PRODIGY - The Fat Of The Land


Sorti le 30 juin 1997 sur Maverick et XL

"Nous sommes là pour faire danser les gens. Changer le cours de la planète n'a jamais été un but ou même un rêve pour Prodigy" disait en bon couillon Liam Howlett dès 94. Le cerveau créateur s'est alors mis le doigt dans l’œil jusqu'au coude en accouchant, avec ses deux vedettes street/punk Keith Flint et Max Reality, de la plus grande bombe électro jamais connu, constituant une issue de secours à une double décennie ravagée par la sacro-sainte merde Eurodance. Car ici, pas besoin d'être un Raver effronté pour prendre plaisir à booster les basses fréquences et faire résonner les beats du hip-hop abrasif Diesel Power, du techno-rock Serial Thriller, ou des populaires Smack My Bitch Up, Breathe et Firestarter. Les manœuvres hybrides percutent avec une cadence infernale et les hommages contemporains sont nombreux (sample des Breeders sur Firestarter ; des Beastie Boys sur Funky Shit ; reprise du Fuel My Fire de L7...). L’Angleterre a une fois de plus déminé la situation.


lundi 11 février 2013

// P.O.S. - We don't Even Live Here


 Sorti le 23 octobre 2012 sur Rhymesayers Entertainment

Contre-pied urgent dans le milieu rap pour ce multi-instrumentiste qu'est Stefon Alexander. L'anarcho-punk distribue ses coups et provoque la collision dans ce crachas alternatif non-conformiste qui remet le style à niveau. We Don't Even Live Here est une scène de crime qui va laisser à coup sure quelques douilles dans les esprits et les dogmes: politique, société de consommation, influence des grandes marques... . Musicalement, le flow incisif du MC retentit sur les claviers, scratches, guitares et la percussion appuie la répercussion des textes avec ces beats électro doublés de prises batteries live. Et comme il faut que ce soit parfait, invitez à la bringue Justin Vernon de Bon Iver, Sims, Astronautalis, Mitclan et Isaac Gale des Marijuana Deathsquads pour façonner un peu plus l'image d'un disque déjà bien admirable.


jeudi 31 janvier 2013

// MOTOR - Man Made Machine


Sorti le 24 avril 2012

Electronic body music sous ecsta, synth-pop de tous les fantasmes et acid-techno mécanique pour les clubbers en latex qui ont la carotte dans le cul. Le tandem franco-américain (Olivier Grassnet et Bryan Black) développe ses sonorités aux pulsations dansantes pour un résultat sulfureux à la croisée d'Unkle, Nitzer Ebb et Depeche Mode où les thèmes abordés raviront les accros du genre: Drogues, robotique, soumission...  Man Made Machine est un rapport sexuel futuriste coupé par une belle interlude piano (Automne, très PVT) et comprenant une pléiade d'invités aussi prestigieux qu'inattendus: Martin Gore (Depeche Mode), Douglas McCarthy (Nitzer Ebb), Gary Numan, Reni Lane et Billie Ray Martin.



mardi 22 janvier 2013

// FRONT LINE ASSEMBLY - Total Terror Part I

  
Sorti en 1993 sur Cleopatra

Après une multitude de bootlegs et de chansons qui circulaient sous le manteau par-ci par-là, il a bien fallu compiler les vieux morceaux des années 80. D'où ce premier chapitre de la série Total Terror avec des pépites synth-pop électroniques datant de 1986, dans l'approche stylistique des copains d'aiguille Skinny Puppy, My Life With The Thrill Kill Kult ou Ministry. Véritable retour sur les prémisses d'une transe sensorielle goth-indus qui paralysa toute une génération de c(r)amés.


mercredi 16 janvier 2013

// KARMA PROJECT - s/t album


Auto-produit et sorti en 2011

D'un côté on perçoit les claviers programmés et les machines, de l'autre une guitare pour insuffler la résonance rock. Le duo lorrain conçoit ici une instrumentation aboutie entre électro-rock, trip-hop et sonorités indus, dont l'atmosphère planante ne se laisse pas piétiner par un manque d'énergie, car c'est bien là tout le pouvoir de Karma Project ; stimuler notre oreille tout en provoquant le zen. Ca frôle l'expérimentation (Project Echo), les horizons désertiques (The Sky), la bande-son de film d'action (Bring Me To ; The Climax) ou la beauté évasive (The Darkness ; In The Night) avec une maîtrise de poids, marquant un univers particulièrement prenant et singulier.


lundi 14 janvier 2013

// ANIMAL COLLECTIVE - Strawberry Jam

  
Sorti le 10 septembre 2007 sur Domino

Homo-junkies du monde entier: voilà les vapeurs orgasmiques que vous attendez depuis si longtemps pour vous enfiler en toute gaieté ! Joyeuse et barrée, la musique d'Animal Collective revient à voir le monde depuis les yeux d'un gosse de 6 ans sous bouffées de poppers.  Un psychédélisme coloré et émoustillant dont on ne sort pas indemne de la partouze de styles entremêlés ; pop, folk, électro, bruitisme... Sous les montées d'acides, on se croirait à la dérive d'un trip cartoonesque. Le pays des merveilles qui viole Alice. Abusif et jouissif !


mercredi 17 octobre 2012

// GANG GANG DANCE - Saint Dymphna


Sorti le 05 septembre 2008 sur The Social Registry


Si Gang Gang Dance laisse en concert la part belle aux improvisations séditieuses ; le rendu sur disque sonne tout aussi torride. Seulement là, c’est soigneusement préparé et orchestré de manière à faire sauter les fusibles d’un genre Arty trop accaparé ces dernières années par une chiée de groupes Anglo-Saxons pseudos-intellos-mégalos voulant démontrer un semblant d’intelligence musicale. On dira donc de ces Gang Gang Dance qu’ils taillent dans la musique expérimentale pour simplifier les choses, car ces new-yorkais sont tout bonnement inclassables : Accents de Japonisme dès le morceau d’ouverture Bebey, rythme endiablé et chant indomptable façon Yeah Yeah Yeahs sur First Communion tandis que Blue Nile mélange sans scrupule IDM et trip-hop moderne. Le cœur chavire sur les nappes de synthés agitées de Vacuum avant d’être saigner par le flow narquois du rappeur Tinchy Stryder sur Princes. Voilà que les codes sont détruits pour le domaine hip-hop qui s’aventure ici en terre hostile, et c’est tant mieux. La folie dansante avant-gardiste se poursuit jusqu’à Dust et on se dit que le voyage futuriste dans ce Saint Dymphna fût éprouvant, et tout simplement génial ! 

La Floche


mardi 16 octobre 2012

// THE FAINT - Fasciination


Sorti le 05 août 2008 sur Blank Wav


Bercés par le grunge, l’indie-rock et le death metal, The Faint sort en toute logique dès l’été 2008 un 5ème album… électro-rock ! Ouais bizarre j’en conviens, mais cette formation du Nebraska le revendique désormais : enflammer les dance-floors de discothèques. Et putain les salauds, ils développent avec ce Fasciination un bon exercice du style où l’on se retrouve en plein revival-électro dansant, catchy, obsédant, à grands renforts de synthés vintage et de vocalise trafiquée. Ici, pas besoin d’une consommation régulière de méthylènedioxyamphétamines pour partir en trip à l’écoute d’un son, on est plutôt abordé par une salve de tubes immédiats qu’on fait tourner pour le plaisir et celui des demoiselles qui nous entourent. Donc même si t’exploses la boule disco à coup de batte de baseball, laisse là faire son effet le temps du disque. 

La Floche


jeudi 6 janvier 2011

// UNKLE - War Stories


Sorti le 20 juin 2007 sur Surrender All

« Please, forgive me… »

Tandis que le l’instrumental Chemistry a posé ses nappes de synthés sur le sol brûlant du Rancho de la Luna (merci Chris Goss), Hold My Hand flirte avec le style Depeche Mode de manière sensuel. Josh Homme (QOTSA) parvient à enflammer le dancefloor avec l’électro-rock-funk Restless aussi psyché qu’un excès de barbituriques dans un sexodrome, et les sublimes envolées vocales de Gavin Clark (du groupe Sunhouse) sur Keys To The Kingdom et Broken sont loin de calmer l’engouement émotionnel qu’on a pour ce disque.
Car War Stories est effectivement un super méfait bien dense, bien fouillé, alliant leur trip-hop originel à un électro fusionné de rock parfois tendu d’énergie (Mayday avec les Duke Spirit) ou touché par la grâce (la montée des cordes sur When Things Explode avec Ian Astbury de The Cult: Un choc).
Les ambitieux membres d’Unkle, Richard File et surtout James Lavelle, s’entourent d’une pléiade d’artistes charismatiques dont la collaboration de chacun n’a pas faillit à l’homogénéité sincère de War Stories. On peut encore recommander les pépites Persons & Machineray avec Autolux (le riff ne ment pas) ou le single porté par l’excellent Ian Astbury : Burn My Shadow.

« All is forgiven. »


mercredi 1 décembre 2010

// SKINNY PUPPY - Rabies


 Sorti le 21 novembre 1989 sur Nettwerk

Une sacrée prise de drogue. L’horreur et la souffrance claustrophobe fidèle au Puppy antérieur se retrouve injecté d’un groove cogneur et de guitares agressives bien dosées (Rodent ; Hexonxonx…(merci Jourgensen)). Le disque nous sort des pires bijoux dont l’un des plus beaux jamais écrit par le groupe : Worlock, où les nappes de synthés, le chant torturé et les samples de Charles Manson nous plongent en pleine folie du désespoir. Les diatribes extrémistes écrasant la « mauvaise idée de penser librement » en prennent pour leur gueule (Fascist Jock Itch ; Tin Omen…), donnant une allure plus engagée au groupe que par le passé, et une assurance plus mature. Rain et surtout Choralone joue l’atmosphère inquiétante surréaliste, où l’on croirait voir un monstre cybernétique errer dans les ravages d’une guerre de religion au XVIème siècle. Unique.

1989 année 0 de l’indus ? Du moins une période propice à des putains de crûs du circuit : The Mind Is A Terrible Thing To Taste de Ministry, Pretty Hate Machine de NIN, Haus Der Lüge d’Einstürzende Neubauten, Streetcleaner de Godflesh ou  Rabies de Skinny Puppy…

dimanche 24 octobre 2010

// SKINNY PUPPY - Last Rights


Sorti le 30 juin 1992 sur Nettwerk

Plus lourd, plus écrasant, Last Rights n’en reste pas moins magnifique. C’est la symphonie cruelle d’un labyrinthe moyenâgeux en pleine désintégration industrielle. Le groupe explose tout ce qu’il a su produire depuis ses débuts car il faut en effet dépiauter dans ce magma toxique les débris new-wave époque Remission, de l’art gothique mêlé à la cybernétique façon Cleanse, Fold And Manipulate, ou des attaques dark-électro virales du Rabies,… brouillés aux samples viciés, aux expérimentations hallucinatoires, et à quelques mélodies cathartiques aussi dissimulées que des aliments dans une déjection buccale.

Love In Vein, Killing Game (aussi poignant qu’un Worlock) et Inquisition (avec ses gimmicks dance-floor) restent les morceaux les plus accessibles, et habituellement joués en concert. Mais la majorité du disque est acquise à la cause d’une exploration schizophrénique en apnée où les Canadiens se lâchent dans des délires tout azimuts. Véritable bande-son oppressante d’un écosystème  ravagé par des retombées radioactives. La fin d’une civilisation meurtrie par ces lambeaux d’indus en décrépitude (Voire pochette).
Skinny Puppy recrache avec Last Rights la bouillie nocive d’une dizaine d’années au service de la musique électro-industrielle. L’œuvre favorite de cEvin Key dans leur discographie.



dimanche 17 octobre 2010

// NINE INCH NAILS - Ghosts I-IV


 Sorti en 2008 sur aucun label

Moins violente, la période 2005-2008 (With TeethYear ZeroThe Slip) abandonne pratiquement les agressions métal-indus antécédentes, pour un visage plus conventionnel et ouvert au grand public (pertes de rage, tubes électro-pop, absence de drogues…). Certains « die-hard fans » commencent alors à taxer Reznor de vendu et voient sa musique jetée en pâture au business mainstream. Une déception qui sera atténuée dès la sortie, via internet (http://ghosts.nin.com/main/order_options) de Ghosts I-IV en 2008, album surprenant de 36 morceaux instrumentaux, divisés en 4 EP de 9 titres où Reznor n’a pas abandonné ses désirs d’expérimentations. 
Ce n’est pas non plus un retour aux sources (quasi impossible pour un groupe de 20 piges, soyons lucides) mais le travail est ici audacieux.

Composé et enregistré avec les fidèles Atticus Ross et Alan Moulder, ainsi que quelques autres briscars de passage (Alessandro Cortini, Brian Viglione, Adrian Belew…), Ghosts I-IV offre un voyage assez atypique dans un monde à l’atmosphère froide et intrigante: Ballades de piano lentes et mélancoliques (1 Ghosts ; 13 Ghosts ; 36 Ghosts…), bruitisme trituré (4 Ghosts ; 23 Ghosts ; 31 Ghosts…), électro urbain (7 Ghosts ; 11 Ghosts ; 24 Ghosts…), avec une variété de percussions (marimba, glockenspiel,… sur 6 Ghosts ; 17 Ghosts ; 21 Ghosts…) comme de cordes (harmonium, contrebasse, cithares…sur 28 Ghosts ; 34 Ghosts…)…Chaque titre invente son propre paysage dans ce climat fantomatique et mystérieux.

Cet opus peut être difficile dès la première écoute et il faut rentrer petit à petit dedans afin d’en comprendre les règles. Ghosts I-IV n’est pas un album « normal » dans la discographie de Nine Inch Nails mais cette unicité est gage de qualité.



Afin de garantir l’interaction entre les fans et le groupe, Reznor s’est associé avec YouTube pour mettre en place le "NIN Ghosts YouTube Film Festival". Le but étant de proposer aux fans de créer eux-mêmes les vidéos des morceaux de Ghosts I-IV, en voici 2 exemples.



vendredi 8 octobre 2010

// NINE INCH NAILS - Year Zero


Sorti le 16 avril 2007 sur Interscope

Durant la tournée qui suivi With Teeth, Trent Reznor s’est amusé à laisser des clés USB dans les chiottes de plusieurs salles de concerts. A l’intérieur de celles-ci se trouvaient des chansons alors inconnues de NIN, ainsi que des indices flous attisant la curiosité des fans (image d’un panneau Hollywood démoli, spectrogrammes étranges, grésillements…).
 Le thème sera délivré quelques mois plus tard avec la mise en circulation sur le net de Year Zero, album concept que Reznor décrit comme « la partie d’une chose bien plus grosse sur laquelle je travaille »… Des rumeurs défilaient alors sur un éventuel album de remix Year Zero, un jeu vidéo Year Zero, un film Year Zero, la B.O. du film Year Zero, une voiture Year Zero, des capotes Year Zero, du cassoulet Year Zero,…Bref, votre vie refaite en Year Zero mais 3 ans plus tard, on a eu que l’album de remix : Year Zero Remixed (connu aussi sous le nom de Y34RZ3R0R3M1X3D pour les plus téméraires).

Spectrogramme issue d'une clef 
                   USB trouvée à Lisbonne.                

C’est donc un disque concept autour de la fin du monde, du chaos urbain et du contrôle totalitaire à venir (encore Georges Orwell en influence… ?).
Hyperpower! donne le ton avec son rythme martial joué par Josh Freese et son embrasement d’électro agressif mêlé aux cris d’horreurs. Le hit de stade se fait bien ressentir sur The Beginning Of The End et Survivalism dégaine la règle du bon vieux tube industriel déjà servi sur With Teeth.
La suite de l’opus sonne plus apaisé et expérimental où les beats électro sont envoyés en rafales. Reznor façonne ici un surprenant côté hip-hop, que l’on connaissait antérieurement disséminé au travers des singles Only ou Into The Void. Mais il semblerait que la récente implication du bonhomme au sein des albums de Saul Williams (qui participe d’ailleurs sur 2 titres de Year Zero : Survivalism et Me, I’m Not) soit devenue fortement influente dans son travail. Une remarque évidente quant au flow dégagé sur Capital G et l’auto-parodique God Given.



mercredi 15 septembre 2010

// RADIOHEAD - Hail To The Thief


Sorti le 9 juin 2003 sur Parlophone

On a toujours un peu de méfiance quant à Radiohead : c’est beau, ca gémit, c’est émotionnel, ca donne du style aux jeunes dandys de notre jeunesse dorée, c’est comme écouter du rock tout en restant dans le droit chemin (comprenez que le « Sexe, Drogues & Rock’n’roll » devient chez des fans « Amour, Mode & Pop-Rock »).

Mais arrivé à Hail To The Thief, le groupe n’a encore pas faibli et se situe toujours au-dessus des clichés qu’il engendre.
Pop-rock mélancolique teinté d’arrangements électro parfois trip-hop (Backdrifts ; The Gloaming ; A Punching At A Wedding), le groupe donne dans l’exploration jazzy (We Suck Young Blood), dynamise ses atmosphères avec réussite (2+2=5 ; Where I End And You Begin) comme il sait les rendre intrigantes avec grâce (Sail To The Moon ; I Will). Une incantation et une présence chamanique habite There There, premier single dont la montée en puissance reste intense.

Intérieur de la version vinyle

Thom Yorke et les siens n’ont pas hésité à déployé une instrumentation variée pour ce disque, à l’image de ces synthés ronronnant façon Nine Inch Nails sur Myxomatosis, ou de l’orgue mystique sur A Wolf At The Door qu’on croirait sortie d’une boite à musique d’Halloween.

vendredi 4 juin 2010

// SKINNY PUPPY - Tin Omen

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Il y a exactement 21 ans, à Pékin, des centaines de manifestants chinois (pour la plupart des étudiants et des ouvriers) qui occupaient depuis un mois la place Tian'anmen en signe de protestation contre la dictature communiste du gouvernement, furent écrasés par les chars ou abattus par l'armée.
Ce 35 mai 1989 sonna la fin du "printemps de Pékin".

La même année, le groupe électro-indus canadien Skinny Puppy sort son album Rabies et un single hommage à ce 35 mai (nan j'ai pas cracké !): Tin Omen.
Rythmique technoïde et guitare agressive (instrument très rare chez le Puppy de l'époque) portent les vocaux enragés de Ogre vers une nouvelle dimension pour le groupe, à l'orée des années 90, et colle parfaitement à la vidéo.



La Floche

jeudi 3 juin 2010

// HOW TO DESTROY ANGELS



Nouveau projet de Trent Reznor, How To Destroy Angels vient de mettre son premier EP en téléchargement libre sur son site internet, voir ici

Ce premier effort contient 6 titres électro ambiant à la croisée d'un Mezzanine de Massive Attack, Ghosts I-IV de Nine Inch Nails (surprenant non ?) et Third de Portishead.
Pour vous faire une idée, vous pouvez aller écouter 3 morceaux sur leur page myspace: http://www.myspace.com/howtodestroyangels


La Floche