vendredi 31 décembre 2010

// NICK CAVE & THE BAD SEEDS - Death Is Not The End

Nick Cave, Blixa Bargeld (Einstürzende Neubauten), Shane MacGowan (chanteur des Pogues), Thomas Wydler (sombre musicien suisse), et une tripotée de gonzesses telles que PJ Harvey, Anita Lane ou...Kylie Minogue (?!!!!!) vous souhaitent de bonnes fêtes de fin d'année avec cette jolie reprise de Bob Dylan, tiré du Murder Ballads de 1996: http://www.deezer.com/listen-3093308


Et souvenez-vous: la mort n'est pas la fin...

Allez bises. Peut-être à l'année prochaine...

EDIT: 100 èmes post de l'année 2010, c'est pas mignon? (on va vous faire croire qu'on a pas fait exprès...)

// MOGWAI - Christmas Steps (live)

Noël et ses chants à la con, sa consommation à tout-va, ses gens excités, son temps de merde,...mais y'a aussi une sacrée chanson de Mogwai.
Dommage que le violon soit un peu fort sur la fin...

mercredi 29 décembre 2010

// KARMA TO BURN - Jimmy Dean & Waiting on the Western World (live)

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C'est toujours un plaisir de revoir les Karma To Burn. Encore plus quand il s'agit d'un titre tout beau tout chaud... en live et en bonne qualité SVP... "Jimmy Dean"


Pour ceux qui seraient déstabilisés, les Karma ont bien embarqués avec eux le chanteur de Year Long Disaster alias Sir Daniel Davies (et accessoirement fils du frontman des Kinks).
Même si je reste toujours perplexe quant à l'ajout d'un quatrième hommes (était-ce vraiment bien nécessaire?) il faut bien avouer que ce nouveaux titre dépote pas mal...  En attendant, petite gâterie de noël avec un live de Waiting on the Western World, gros titre du dernier album.


Bien à vous,

Monsieur J

dimanche 26 décembre 2010

// LEMMY - 49% Motherfuker, 51% Son of a bitch


 Sorti le 2 décembre 2010, 
réalisé par Gregg Olivier et Wes Orshoski


 Ca y est, ce putain de documentaire est sorti et s'annonce déjà comme un indispensable pour tout bon fan de Motörhead. "Lemmy - 49 % Motherfucker , 51 % Son of Bitch"
Constat rapide, Lemmy est bien fidèle à lui même avec ses verrues, son chapeau et surtout sa voix semblable à un moteur de V8. Souvent incompréhensible pour les non anglophones (même  les ENGLISH sont obligés de le sous-titrés quand il parle, véridique) son régime JACK DANIEL plus MARLBORO ne trompe personne.
Quand il ne boit pas un verre au bar mythique Rainbow entre des tournées, Lemmy joue aux jeux vidéos avec son fils (!) ou fait la cuisine... ça casse le mythe, mais c'est pourtant la grande sincérité du personnage qui crève l'écran. Lemmy ne joue pas à un rôle, il reste fidèle à son éthique depuis des années. Il aurait pu être le pompiste de son bled paumé au Royaume-Uni mais fait ce qu'il sait faire : jouer du rock n'roll dans des groupes cultes. The Rocking Vickers, Hawkwind (où on l'a viré parce qu'il prenait du speed),  et depuis longtemps maintenant Motörhead. On peut donc le voir tranquillos en train de faire ses "courses" en plein 'frisco à Amoeba Music... Comme un putain de quidam quelque-conque  alors que la gérante du magasin ne peut s'empêcher de lui offrir son propre coffret blanc des Beatles. "Pour la bonne cause du rock n'roll", dixit la dame.
En outre, il aime déblatérer sur ses sujets favoris autour d'un verre en compagnie de types louches. On le voit donc parler plus amplement des femmes (Lemmy ne l'a jamais caché, il joue pour la chatte), de sa passion pour l'imagerie militaire (il possède une impressionnante collection de couteaux) mais aussi des Beatles, Hendrix, Elvis, Little Richards (beaucoup). Tous ces groupes ou figure de proue qu'il n'a jamais caché admirer... Bref que du gros mais surtout ... ne lui balancez pas le sujet des Stones: "On disait souvent que c'était les Rolling Stones les durs et les Beatles les tapettes. Alors que les Stones venaient de Londres et les Beatles de Liverpool. C'était les Beatles les vrais durs... Putain... Liverpool?!"
Toutes ces anecdotes qui me font apprécier Motörhead, Lemmy et son fucking Rock'n'roll...
En bref un dvd monstrueux pour tout bon fan qui se respecte, 2 heures d'interventions avec la crème de la crème. Une liste longue comme un bras qui l'admire et qui en ont toujours une bonne à raconter sur le personnage (ses potes Dave Grohl, Henry Rollins,Slash, les Metallica...). Sur ce, je laisserai donc un fan aperçu dans le dvd pour conclure:
"si on balançait une bombe atomique sur le monde, les seuls survivants seraient  probablement Lemmy et des cafards. Rien d'autres" THANKS 
NOTE: apparemment la formule s'appliquerait aussi à Keith Richards. Tant pis.



Monsieur J

jeudi 23 décembre 2010

// NEUROSIS - Through Silver in Blood


Sorti en 1996 chez Relapse Records

Là où le skeud Souls at Zero nous avait collé une bonne grosse gifle en 1992 , Through Silver In Blood ne vient qu'asseoir la suprématie du géant Neurosis... On redécouvre en effet avec plaisir les bases déjà posées par les premiers méfaits, à ceci près que cette fois ci le groupe se veut encore plus violent, apocalyptique.  Imaginer un skeud pareil en 96... pas pour rien que cela influencera toute la vaste vague post-core (Isis, Cult Of Luna en fer de lance) ! Through Silver In Blood regorge en effet d'idées lumineuses, inattendues avec des arrangements riches et variées  . La bande n'hésite  pas à utiliser de nombreux instruments, comme la cornemuse (?!) sur "Purify" ,ou du piano à queue dans un chaos le plus total. La profondeur des chansons reste en effet l'une des qualités indéniable du groupe comme sur l'intro funeste du mastodon "Aeon"... La missive monte crescendo jusqu'à une fin dantesque et tribale. Une fin qui personnellement ne m'a jamais relevé. 
Seules quelques accalmies samplées ("Rehumanize" et "Become the Ocean" ) maintiennent l'atmosphère poisseuse et nous apportent un nouveau souffle avant certaines perles éprouvantes. Le point d'orgue étant le monument "Locust Star" avec ses nombreuses voix qui s'entremêlent dans une barbarie totale et contrôlée ...
Neurosis nous propose donc un brûlot sanglant, catharsis; pour découvrir (peut être) l'impressionnante discographie du groupe et son ambiance unique... Malsain à souhait, Through Silver In Blood est définitivement l'un de ces CD dur à apprivoiser, à ne pas faire écouter à toutes les oreilles... Certains en resteront d'ailleurs au stade du choc..

lundi 13 décembre 2010

// SCREAMING TREES - Uncle Anesthesia


Sorti le 29 janvier 1991 sur Epic

Début des années 90 – Etat de Washington, USA.

Bien loin de l’importance des Nirvana, Pearl Jam et autres Soundgarden, les Screaming Trees ont aussi fait partie du phénomène « grunge » mais dans une moindre influence, passant parfois pour des oubliés.
Uncle Anesthesia est le premier pas du groupe sur une major, avec l’aide précieuse de Chris Cornell (finances, production...). Ce nouveau méfait reste considéré par certains comme leur meilleur, mais il ne parvient pas à décoller dans les ventes. De plus que la situation empirait entre les membres, quitte à se foutre violemment sur la gueule… Le disque est pourtant bien abouti et son potentiel est insufflé d’une fraîcheur sympathique dans ce mélange rock-psyché-hard superbement taillé pour trainer son cul en pick-up dans la chaîne des Cascades comme un bon Jimmy (Bed Of Roses ; Story Of Her Fate ; Ocean Of Confusion…). Les structures emportent par leur fluidité et leurs aspects mélodiques. Même les passages les plus sombres évitent d’être plombant car le chant de Mark Lanegan, bien que noir et énigmatique, apaise par son côté aérien (Before We Arise ; Closer ; l’hispanisant Disappearing).

jeudi 9 décembre 2010

// BLACK REBEL MOTORCYCLE CLUB - Take Them On, On Your Own


Sorti le 25 août 2003 sur Virgin America

Un second opus aussi bon que leur premier effort éponyme. La  basse est crasseuse, la guitare envoie des riffs rock/noisy bien saignants, sans oublier ces effets contagieux qui rappellent que B.R.M.C est toujours à la rescousse du bon shoegaze (In Like The Rose, Ha Ha High Babe) avec ses saturations garage et ses envolées planantes et acides (Shade Of Blue). La seule différence notoire avec leur précédent disque semble être que le trio œuvre désormais dans un côté plus expéditif, comme si les gars avaient un temps à ne pas dépasser. Donc on ne sort pas des sentiers battus et on s’enfile les pépites urgentes d’un Six Barrel Shotgun ou d’un US Government, puissants malgré tout.
Après le reste on connait…cette histoire de plagier les Stones ou Jesus & Mary Chain se révèlent soulantes et me passe au-dessus...B.R.M.C. n’est pas un groupe phare ou le nouvel étendard d’un revival shit du moment, mais plutôt un très bon relais, tout simplement.



mercredi 8 décembre 2010

// MOTORHEAD - Get Back In Line (Clip)

Lemmy n'aime pas les banques, Lemmy n'aime pas les vendeurs de bananes, Lemmy n'aime pas les casinos...

Lemmy aime bien les filles et le jack.



Mötorhead et son nouvel album !

jeudi 2 décembre 2010

// THE GUTTER TWINS - Saturnalia


Sorti le 4 mars 2008 sur Sub Pop

Mark Lanegan et Greg Dulli ont chacun leur style de voix ; l’une assez graveleuse et l’autre plus éclairée. Le mélange des genres est ici intéressant, dans ce Saturnalia qui est justement une réussite de la complémentarité de ces deux voix. 
Une rencontre audacieuse au service d’un rock pêchu teinté de blues, folk et de psychédélisme, qui nous fait voyager au travers des yeux d’un noctambule américain, comme le sont certainement les deux hommes. Le poil se dresse à multiple reprise sur la mélancolie magnifique que procure ce disque. Ca peut envoyer sec (Idle Hands) comme plus fantaisiste (The Body), et les arrangements rajoutées (cordes, claviers,…) ne peuvent qu’embellir l’ambiance mystique des morceaux (The Stations ; God’s Children…). On est même surpris du côté électro un peu à la Radiohead sur Each To Each. Véritable preuve de l’expérience acquise au fil des années et des collaborations pour ces deux gaillards.



mercredi 1 décembre 2010

// SKINNY PUPPY - Rabies


 Sorti le 21 novembre 1989 sur Nettwerk

Une sacrée prise de drogue. L’horreur et la souffrance claustrophobe fidèle au Puppy antérieur se retrouve injecté d’un groove cogneur et de guitares agressives bien dosées (Rodent ; Hexonxonx…(merci Jourgensen)). Le disque nous sort des pires bijoux dont l’un des plus beaux jamais écrit par le groupe : Worlock, où les nappes de synthés, le chant torturé et les samples de Charles Manson nous plongent en pleine folie du désespoir. Les diatribes extrémistes écrasant la « mauvaise idée de penser librement » en prennent pour leur gueule (Fascist Jock Itch ; Tin Omen…), donnant une allure plus engagée au groupe que par le passé, et une assurance plus mature. Rain et surtout Choralone joue l’atmosphère inquiétante surréaliste, où l’on croirait voir un monstre cybernétique errer dans les ravages d’une guerre de religion au XVIème siècle. Unique.

1989 année 0 de l’indus ? Du moins une période propice à des putains de crûs du circuit : The Mind Is A Terrible Thing To Taste de Ministry, Pretty Hate Machine de NIN, Haus Der Lüge d’Einstürzende Neubauten, Streetcleaner de Godflesh ou  Rabies de Skinny Puppy…

mardi 30 novembre 2010

// ISIS - Panopticon


Sorti le 19 octobre 2004 sur Ipecac

Panopticon est un chef de file post-hardcore où Isis atteint son sommet.

Avec pour entrée en matière So Did We, le quintette nous propulse dans une énergie salvatrice confirmant ce morceau comme une pierre angulaire du genre. Aaron Turner démontre un chant plus étendu, moins  larvé dans le stéréotype du beuglement classique qui avait tendance à être dispensable sur Oceanic. Et puis il y a Backlit, In Fiction ou le génial Wills Disolve qui confirment le disque en tant qu’un savant mélange de Mogwai et de Tool. Justin Chancellor contribue d’ailleurs à la basse sur l’instrumentale Altered Course, magnifique spirale descendante d’effluves électriques vers la béatitude atmosphérique. Le morceau final, Grinning Mouth ancre le fait qu’Isis a définitivement aéré son metal, et c’est mieux dans ce sens.

Je sais que certains ont été lassé par la déferlante post-hardcore/metal du moment, alors contentez-vous (au moins) du Panopticon si tel est le cas.



lundi 8 novembre 2010

// "Accusé d'exhibitionnisme en 1969, Jim Morrison pourrait être gracié"...




"Plus de 40 ans après les faits, Jim Morrison pourrait se voir blanchi d'une accusation d'exhibitionnisme à titre posthume grâce à l'intervention du gouverneur de Floride, qui souhaite laver l'honneur du chanteur des Doors avant la fin de son mandat.

Le gouverneur de l'Etat du sud-est des Etats-Unis, Charlie Crist, qui achève son mandat à la fin de l'année, prévoit de déposer en décembre une demande de grâce en faveur du chanteur défunt, qui avait été poursuivi pour obscénité après un concert à Miami.

"Le gouverneur envisage une mesure de clémence. Il a jusqu'au 9 décembre pour le faire", car la commission des grâces se réunit ce jour-là, a expliqué Chris Cate, porte-parole de M. Crist.

Le mythique chanteur des Doors avait été poursuivi pour indécence, exhibitionnisme, outrage aux bonnes moeurs et ivresse publique à la suite d'un concert donné à Miami le 1er mars 1969 au cours duquel il avait provoqué les spectateurs.

Jim Morrison était accusé d'avoir exhibé son sexe devant ses fans, ce qu'aucune photo du concert n'atteste, et d'avoir mimé une fellation au guitariste du groupe.

Il avait été condamné en première instance à huit mois de prison mais avait fait appel de la sentence, avant de s'envoler pour Paris où il est mort en juillet 1971 à l'âge de 27 ans."

Source: Compte-rendu de Monsieur J depuis Miami......Euh, non en fait il s'agit d'une dépêche AFP issue du site web de France 24: http://www.france24.com/fr/20101108-accuse-dexhibitionnisme-1969-jim-morrison-pourrait-etre-gracie

 
Le gouverneur Crist va donc se réunir avec sa commission sur le sort d'un mec mort depuis 39 ans, On pensera à certains innocents dans le couloir qui attendent actuellement une grâce...

Mon pauvre Jim, tu t'en foutais déjà de ton vivant quoiqu'il en soit...

dimanche 7 novembre 2010

// La vraie vie de Didier Super (Delcourt)

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Hello les gaillards.

On reviendra pas une fois de plus sur la non-célébrité de "Didier Super": un mec carrément politiquement incorrect qui se cache sous un pseudonyme à la con.
Avec ce type tout le monde y passe (Cathos, Police, SDF, Métalleux, Les raggaes... etc), à condition d'avoir un 51èmes degrés aiguisé (Amis du cynisme hardcore, bonjour)...
On l'a connu avec son album "Mieux vaux en rire que s'en foutre" , là où il scande ses chansons avec des samples années 80 et une voix à chier. Du coup certains le trouvent relou...mais beaucoup le trouvent sympa quand même avec sa face de binoclard et son mauvais goût musical (Moi perso, il a plutôt tendance à me gaver).
Récemment il a été viré d'Universal Music car il pissait régulièrement sur les murs de la maison de disque (Véridique), et il a avoué : "Je suis la réincarnation du Christ". Du coup notre ami se sent logiquement poussé des ailes et multiplie les projets. Dans le neuf; un ( très mauvais) album, une (bonne) pièce de théatre et ... une (très bonne) bande dessinée.
Tout ce que vous voulez savoir sur la folle vie de ce mec (j'ironise bien sûr) se trouve enfin dans une BD. Un truc qui peut faire peur, sauf que c'est dépeint avec talent par l'auteur et que ça vaux le coup d'oeil!

(Extrait, cliquez sur l'image pour agrandir...)


Les couleurs sont kitchs au possibles, les montages de mauvais goûts... Vous en avez rêvé (ou pas)... La vraie vie de Didier Super en BD chez Delcourt dessiné par Emmanuel Reuzé pour moins de 10 balles, sauf que cette fois ci c'est franchement marrant (!).

Monsieur J

jeudi 4 novembre 2010

// BECK - Odelay


 Sorti le 18 juin 1996 sur Geffen

Voilà qui est déconcertant… Pour Derelict ; c’est le souk égyptien…Where It’s At ; j’ai l’impression de voir une salle de casino danser le hip-hop…Ca sniffe un peu de funk sur Devil’s Haircut…Eh pas mal le petit côté Nada Surf sur Ramshsckle…Tandis qu’on attend toujours les Beastie Boys sur High 5 (Rock The castskills) et Novacane…ou pourquoi pas les Pixies sur Minus

Rock, pop, folk, country, hip-hop, psychédélique, funk, lounge, jazz…Comment fait ce mec pour distiller autant d’univers ? Multi-instrumentiste et seul derrière les manettes de composition, ça doit jouir d’une certaine aisance. N’empêche que chaque morceau reste impeccable sur le fil rouge de la cool attitude qui respire dans ce disque. Odelay est une dose de fraîcheur qui nous donnerait bien la gueule d’un imbécile heureux vu l’énergie positive des chansons.

Le mélange des cultures est ici permis. Beck Hansen est un voyageur, pourquoi reprocher à sa musique de l' être ?!



mercredi 3 novembre 2010

// NEUROSIS & JARBOE


Sorti le 21 octobre 2003 sur Neurot

Voilà un choc des titans inattendu mais loin d’être absurde. Deux univers mystiques et torturés en pleine osmose où le sacre de ces géants devient clair.
Ne vous attendez pas à un Through Silver In Blood ou un Given To The Rising agrémenté d’une voix féminine. Le style de cet album se rapproche plus des Swans que de Neurosis. 
Plus électronique, plus expérimental, plus acoustique (des fuites solos de Von Till et Kelly ?), les rythmes tribaux et les guitares post-rock/métal s’expriment encore mais aménagent leurs espaces dans des fantômes de sons apaisés ou triturés, donnant une brume moyenâgeuse délicatement nerveuse. Ce n’est pas de la colère Neurosienne comme on connaissait jusqu’à présent, mais plutôt une cruauté glaciale, inspirée par la belle voix et les paroles douteuses de Jarboe, à la recherche du divin, de la rédemption… 
Receive et Seizure signe une superbe réussite du couple électro-folk/acoustique, symbole de la communion parfaite qui règne entre les deux artistes.
 

dimanche 24 octobre 2010

// SLAYER - Reign In Blood


 Sortie le 7 Octobre 1986 sur Def Jam Record (label de Rick Rubin)

Prenez des paroles choquantes, blasphématoires au possible (au hasard: "Genocide", "Blood","Death","Suicide", "Rape", "God"...blabla ), foutez 4 gros durs tatoués; et vous faites chier dans le froc toute l'Amérique puritaine: SLAYER. Le groupe qui a traumatisé votre mère.
Si souvenez vous, vous sortiez ce skeud devant vos copains ébahit pour montrer que vous, vous aviez des couilles. Un vrai G.I.
Faut savoir quand même qu'à l'époque (en 86), le groupe était d'une violence inouïe, rarement vue auparavant (bon okay, y'avait NAPALM DEATH) et que le skeud Reign In Blood (1) avait produit le même effet qu'une bombe à retardement dans le cul d'un petit chinois.
Y'avait bien Metallica, mais bon faut avouer qu'au bout d'un moment il en fallait un peu plus pour les jeunes en mal de moshpit. , "Angel Of Death", "Rainning Blood", "Criminally Insane" que des chefs d'œuvres tout en brutalité qui résonnait (et qui résonne encore) dans les festivals métal.
Joyeusement cliché, faut bien dire que SLAYER reste quand même sacrément dévastateur. Riffs salvateurs à fond les manettes ("Piece By Piece"), gamme du diable sur quasiment toute les chansons (et oui l'inquisition va me tomber dessus) : les guitaristes s'affutent tandis que le batteur déclenche des décharges sismiques. Un concentré jouissif qui se confirme encore maintenant durant les concerts !
En tout cas, palme d'or  aux solos de Mister Kerry King, sûrement les plus hideux de l'histoire du métal et qui le prouve sur cet album (bon ok, c'est pour ça qu'on les aime)...Non vraiment, Slayer se suffit à lui même et faute de s'être renouveler par la suite et d'être répétitif (OUI Slayer c'est comme Megadèche: toujours la même chose depuis des années), le groupe a su inspiré via cet album toute une vague de metal déviant (Death Metal and co).
Je passerais la polémique sur Slayer et son imagerie: on nous a assez bourré le mou avec ces conneries. Reign In Blood reste un indispensable du groupe et plus largement du genre Métal.
A écouter sans concession, avec une veste en jean et des badges... Le casque à pointe en option.


Monsieur J

(1) Slayer et les noms d'album... Une longue histoire d'amour qui perdure encore. La palme revenant à "God Hate Us All" sorti le... 11 septembre 2001 ! Non vraiment ça ne s'invente pas.

// SKINNY PUPPY - Last Rights


Sorti le 30 juin 1992 sur Nettwerk

Plus lourd, plus écrasant, Last Rights n’en reste pas moins magnifique. C’est la symphonie cruelle d’un labyrinthe moyenâgeux en pleine désintégration industrielle. Le groupe explose tout ce qu’il a su produire depuis ses débuts car il faut en effet dépiauter dans ce magma toxique les débris new-wave époque Remission, de l’art gothique mêlé à la cybernétique façon Cleanse, Fold And Manipulate, ou des attaques dark-électro virales du Rabies,… brouillés aux samples viciés, aux expérimentations hallucinatoires, et à quelques mélodies cathartiques aussi dissimulées que des aliments dans une déjection buccale.

Love In Vein, Killing Game (aussi poignant qu’un Worlock) et Inquisition (avec ses gimmicks dance-floor) restent les morceaux les plus accessibles, et habituellement joués en concert. Mais la majorité du disque est acquise à la cause d’une exploration schizophrénique en apnée où les Canadiens se lâchent dans des délires tout azimuts. Véritable bande-son oppressante d’un écosystème  ravagé par des retombées radioactives. La fin d’une civilisation meurtrie par ces lambeaux d’indus en décrépitude (Voire pochette).
Skinny Puppy recrache avec Last Rights la bouillie nocive d’une dizaine d’années au service de la musique électro-industrielle. L’œuvre favorite de cEvin Key dans leur discographie.



samedi 23 octobre 2010

// METALLICA - Kill'Em All


Sorti le 16 juillet 1983 sur Megaforce / Elektra

Le film Some Kind Of Monster sorti en 2004 montre les tensions internes au sein de ce groupe légendaire…Bon OK ça fait rire, car ils auraient pu honnêtement nous faire déjà le coup en 1983 pour la sortie de Kill’Em All tellement les conflits de personnalités étaient équivalentes : Ron McGovney (premier bassiste) ne s’entendait plus avec Dave Mustaine et quitta le groupe ; Mustaine ne s’entendait pas non plus avec James Hetfield ; et ce dernier frappa le chien de Mustaine ; donc Hetfield et Mustaine se sont foutus sur la gueule ; Mustaine fût viré début 1983 pour « des problèmes d’alcool » ; mais Mustaine niera ensuite cette raison…Enfin bon, pas envie de s’attarder sur une bande de beauf’s Made In California pétés de tunes aux problèmes d’egos exagérés, mais plutôt envie de valoriser le talent musical de cette formation historique avec leur premier album officiel : Kill’Em All.

Monstre de violence et de rapidité. Voilà un disque incontournable qui favorisera l’essor du trash-métal durant les années 80, véritable pique d’acier boosté par une cadence ultra-rapide à la manière du punk. Energie, technique, émotion, hargne, pour une qualité et une efficacité hors-pair,… et même si la voix d’Hetfield nous rappelle que, comme tout le monde, il a été jeunot, Kill’ Em All résiste bien au temps, chargé d’une influence considérable (pas besoin de citer d’artistes, on sonde 99,9% des groupes de metal qui l’adulent). Quand on écoute les morceaux, c’est évident de penser que ces mecs savaient où ils allaient, l’échec leur était inconcevable tellement la formule était espérée. Le plus conventionnel du rock (les duos couplet-refrain et les solos techniques de guitare en ponts) mis en puissance par des riffs mémorables et une énergie salvatrice. Hetfield y appui son lyrisme sur l’esprit heavy-metal du groupe mais aussi des fans (Hit The Lights ; Whiplash…), ainsi que des histoires bibliques (The Four Horsemen ; Jump In The Fire…).

Et quand on sait les albums qui suivirent, le groupe mérite amplement sa place d’icône planétaire. Plusieurs voulaient prétendre au poste, Metallica les auront tous tuer.

jeudi 21 octobre 2010

mardi 19 octobre 2010

// CHOKEBORE - A Taste For Bitters


Sorti en 1996 chez Amphetamine Reptiles Records

 Je ne ressasserais pas cette petite "légende". Celle qui veut que Chokebore soit le groupe préféré du très célèbre dépressif d'Aberdeen, Kurt Cobain.
Cette rumeur qui fit -partiellement- porter le talent de ce petit groupe d'Hawaï  à la face du monde par le biais de premières parties du grand  groupe Nirvana  ou encore des délirants Buttholes Surfers.
Mais bien loin d'un Pixies en terme de popularité, Chokebore a toujours du travailler dans l'ombre, tel un groupe connu par un cercles d'initiés (et uniquement par ces initiés).
On parle en effet de cette fameuse scène "Indé", passionnante,  qui nous délivre chaque années de très bon albums; hélas très souvent injustement passés sous silence par la critique (gavé par le mainstream et autres drogues). A Taste For Bitters fait partie de ces albums là.
Troisième dans la liste de Chokebore "A Taste For Bitters" (1996) délivre un rock mélancolique, habité et légèrement noisy. Ainsi, on passe de ballades épurées (Days Of Nothing) à des morceaux plus nerveux (Narrow); là où s'affronte Sonic Youth contre des vagues de dépressifs.
Un peu classique sur le papier, à ceci près que le groupe se distingue par la vraie personnalité qu'il dégage, et ce indirectement en partie via son chanteur, Troy Von Balthazar.
D'une voix pop légèrement aiguë et puissante, il expie ses "lamentations"  au fil des chansons donnant l'impression qu'il est à côté de la plaque... De ce fait, son timbre peut paraitre spécial au premier abord pour le premier néophyte venu.
Certains me souffleront qu'on a vu pire; d'autres me diront qu'ils faut plusieurs écoutes pour se mettre dans l'album; malgré tout il est vrai que cela fait indiscutablement le charme du groupe (Le chanteur se lancera d'ailleurs par la suite au début des années 2000 dans une carrière solo très réussie).
Et donc, quand le groupe ne prend pas parfois quelques risques bien appréciables (ajout de samples, fin incongrue et autres), l'alternance de couplets déprimés et refrains ravageurs agit avec réussite et donne lieu à une musique légèrement plombée, loin des clichés du pays des surfeurs.
En bref Chokebore est un bon groupe de rock réellement intéressant, à découvrir assurément pour tout curieux qui n'aime pas les groupes aseptisés et donc indirectement la musique insipide.
En vous conseillant en outre d'écouter le chef d'oeuvre de l'album qu'est la chanson "Narrow"...

Note: Et cela tombe bien car le groupe c'est récemment reformé (après une longue séparation) avec à la clef un nouvel album en préparation et des tournées européennes.

Monsieur J

// UFOMAMMUT - Idolum (+Malleus Rock Art Lab)


 Sorti le 21 avril 2008 sur SupernaturalCat

Nos potes de Membrane sont montés samedi à Bruxelles faire une date avec eux. Ca devait envoyer du lourd dans la baraque à frites… UFOMammut est le genre de formation metal qui évite toute concession dans le décibel. Un trio italien connu pour être également une bande de malfaiteurs au sein du laboratoire artistique de Malleus (voire plus bas). Leur premier album Idolum, sorti en 2008, représente au mieux le nom du groupe : Mammut pour le côté lourd, lent, dangereux et imposant – et UFO pour les nappes d’effets psychédéliques qui nous font planés dans la stratosphère.

Stoner-sludge et space-rock s’affrontent en effet dans un puissant magma sonore, un rouleau compresseur qui prend le temps d’écraser tout l’espace, car lorsque l’on croit qu’un passage a les distos au taquet, les mecs rajoutent encore une couche de riff bien gras. Les guitares et la basse se font bourdonnantes, tellement graves qu’on se dit que les gars doivent être accordé 14 tons en-dessous, on en atteindrait presque le bruit marron… Un chant masculin écorché et un peu en retrait adhère efficacement au style (Stigma ; Destroyer…) tandis qu’un chant féminin se montre plus psalmodique sur l’hypnotique Ammonia et le très Kylesa Hellectric. On aurait voulu dans cette lourdeur une batterie plus percutante et massive, et cela rejoint souvent des opinions en retour de concerts : le batteur possède une frappe de grand-mère, un peu paradoxal dans cette marche apocalyptique…


MALLEUS ART LAB :

Seconde activité au service du rock, ce collectif (qui comprend donc les membres d’UFOMammut) confectionne des affiches de concerts, pochettes de disques, couvertures de fanzines et autres logos, images, illustrations à des fins musicales. Pratiquant une iconographie à base d’expressionisme, de symbolisme et d’art nouveau, le groupe en sort une imagerie digne de bandes dessinées aux allures psychédéliques.

Nine Inch Nails, Eye Hate God, Sonic Youth, Big Business, The Melvins, Queens Of The Stone Age, Tool… La liste est longue de tous les groupes qui se sont vus bénéficiés d’une affiche Malleus lors de leurs dates en Italie.





lundi 18 octobre 2010

// EINSTÜRZENDE NEUBAUTEN - Halber Mensch


 Sorti en 1985 sur Some Bizzare

L’usine désaffectée et le cabaret horrifique en plein choc frontal. L’usine pour les « instruments » (perceuses, marteau-piqueurs, plaques de fer,…) et le cabaret pour le lyrisme saignant d’un Bargeld traumatisé par le mouvement Dada et ses vices nocturnes.

Halber Mensch reste l’une des meilleures dissections sonores du groupe. Il vous flanque la tête entre le marteau et l’enclume et cogne sa musique noire, maltraitée, torturée, avec une débauche d’énergie bruitiste en déconfiture. Le martèlement des rythmes entêtants, des effets glauques, et de la voix agressive, est poussé à son paroxysme mais évite toujours l’explosion qui serait évidente, d’où la tension omniprésente du début à la fin. Chorale rituelle morbide en canon (Halber Mensch), tempos funèbres (Trinklied ; Seele Brennt) ou déluges sidérurgiques (Der Tod Ist Ein Dandy ; Das Schaben), Einstürzende Neubauten nous fait revisiter son Cabaret Voltaire métallurgique grinçant, totalement dérangeant mais carrément jouissif.



Sorti en 1986, le film Halber Mensch, réalisé avec le dégénéré Sogo Ishii, montre le groupe au Japon exécutant leurs morceaux dans un bâtiment industriel. (Ci-dessus, ZNS avec des danseurs Butô.)

dimanche 17 octobre 2010

// NINE INCH NAILS - Ghosts I-IV


 Sorti en 2008 sur aucun label

Moins violente, la période 2005-2008 (With TeethYear ZeroThe Slip) abandonne pratiquement les agressions métal-indus antécédentes, pour un visage plus conventionnel et ouvert au grand public (pertes de rage, tubes électro-pop, absence de drogues…). Certains « die-hard fans » commencent alors à taxer Reznor de vendu et voient sa musique jetée en pâture au business mainstream. Une déception qui sera atténuée dès la sortie, via internet (http://ghosts.nin.com/main/order_options) de Ghosts I-IV en 2008, album surprenant de 36 morceaux instrumentaux, divisés en 4 EP de 9 titres où Reznor n’a pas abandonné ses désirs d’expérimentations. 
Ce n’est pas non plus un retour aux sources (quasi impossible pour un groupe de 20 piges, soyons lucides) mais le travail est ici audacieux.

Composé et enregistré avec les fidèles Atticus Ross et Alan Moulder, ainsi que quelques autres briscars de passage (Alessandro Cortini, Brian Viglione, Adrian Belew…), Ghosts I-IV offre un voyage assez atypique dans un monde à l’atmosphère froide et intrigante: Ballades de piano lentes et mélancoliques (1 Ghosts ; 13 Ghosts ; 36 Ghosts…), bruitisme trituré (4 Ghosts ; 23 Ghosts ; 31 Ghosts…), électro urbain (7 Ghosts ; 11 Ghosts ; 24 Ghosts…), avec une variété de percussions (marimba, glockenspiel,… sur 6 Ghosts ; 17 Ghosts ; 21 Ghosts…) comme de cordes (harmonium, contrebasse, cithares…sur 28 Ghosts ; 34 Ghosts…)…Chaque titre invente son propre paysage dans ce climat fantomatique et mystérieux.

Cet opus peut être difficile dès la première écoute et il faut rentrer petit à petit dedans afin d’en comprendre les règles. Ghosts I-IV n’est pas un album « normal » dans la discographie de Nine Inch Nails mais cette unicité est gage de qualité.



Afin de garantir l’interaction entre les fans et le groupe, Reznor s’est associé avec YouTube pour mettre en place le "NIN Ghosts YouTube Film Festival". Le but étant de proposer aux fans de créer eux-mêmes les vidéos des morceaux de Ghosts I-IV, en voici 2 exemples.



vendredi 15 octobre 2010

// U.S. CHRISTMAS - Eat The Low Dogs


Sorti en 2008 sur Neurot

« Il existe une Amérique entre New York et San Francisco ». Ce genre de phrases, on l’a entendu dans tous les débats en 2008 lors des élections présidentielles outre-Atlantique, pour indiquer l’importance des électeurs du Midwest, du Deep South, des grands lacs ou des Rocheuses…Mais le constat est identique musicalement et c'est intéressant de sortir de New York, Boston, Los Angeles ou San Francisco pour mieux connaître la scène intérieure.

Une fructueuse année 2008 s’est révélée à nos oreilles avec tous ces groupes de rock’n’roll transpirant le Bourbon et l’hydrocarbure de leur pick-up Chevrolet, parlant un argot aussi rude qu’un hiver dans le Minnesota. On a eu les Black Angels du Texas, Across Tundras du Tennessee, Rwake de l’Arkansas, Alabama Thunderpussy de Virginie (ça suit ?) et surtout les U.S. Christmas de Caroline du Nord.

Ces derniers ont en effet signé avec Eat The Low Dogs un excellent manifeste rock/blues ténébreux, bourré d’effluves mystiques. L’ambiance n’est pas des plus joyeuses mais ce disque relève une sublime ambiance noire et contemplative, caractéristique devenue emblématique de l'écurie Neurot. Post-rock et shoegaze spatial (influence Hawkwind évidente) s’affrontent et laissent ressortir une bonne voix écorchée, d’aspect maladive. The Scalphunters est le single imparable, puissant et plus rapide que le reste de l’album. Idéal pour un premier contact.
Sur la longueur, les mecs manquent néanmoins de nuances et forcent un peu trop sur les effets psyché style flanger, ce qui nous fait oublier que l’on change de piste par moment. Regrettable car le space-rock du groupe demeure cependant très audacieux.
 

jeudi 14 octobre 2010

// HERMANO - Dare I Say


Sorti en 2004 sur Meteor City

Album réussi, pochette réussie. John Garcia poursuit tranquillement sa carrière musicale, avec une régularité sérieuse et une frappe stonerienne égale à lui-même.

Aussi puissant que Only A Suggestion, le disque se révèle également plus varié et animé d’un souffle créatif qu’on n’attendait pas forcément, tenant une énergie nerveuse et offensive.
Dare I Say est un acte de vandalisme contre les beauferies ricaine du moment (Cowboy Suck ; My Boy ; Angry American), rempli de rage et d’amertume (Quite Fucked ; Let’s Get It On), qui présente des pointes de psychédélisme tendues (Brother Bjork) ou pondérées (On The Desert). La charge électrique est stoppée sur le country Murder One, qui nous laisse fabriquer notre suif avant la prochaine transhumance ; du grand art typique de l’Ouest sans stéréotypes grotesques…Et c’est au final la qualité majeure de cet album.

Go! Mother Fucker, Mother Fucker, Go !



mercredi 13 octobre 2010

// THE DESERT SESSIONS - Volume 7: Gypsy Marches & Volume 8: Can You See Under My Thumb ? There You Are


 Sorti le 16 octobre 2001 sur Southern Lord / Rekords Rekords

Suite des débauches musicales délirantes, il doit vraiment se passer des trucs bizarres dans ce Rancho de la Luna…

Don’t Drink Poison est une des meilleures expériences des Desert Sessions : une révision sous acides d’une danse traditionnelle hellénique, ou plutôt le mariage de la fille Corleone avec une perception troublée de la réalité. On trouve ensuite Hanging Tree..Quoi ? Eh c’est une chanson des Queens Of The Stone Age ? Pas faux, mais comme plein d’autres chansons (Millionaire ; In My Head ; I Wanna Make It Chu…), c’est d’abord une affaire de Desert Sessions. Pour Winners et Interpretive Reading, vaut mieux ne pas savoir les raisons…Incompréhensible ! Cold Sore Superstars fout le jazz en agitation psychomotrice avec du pur génie, tandis que Covousier tourne un Barry White en pleine dérision. Et on a toutes ces pépites rock’n’roll suintantes dignes d’un bon baroudeur dégénéré (Polly Wants A Crack Rock ; Nenada ; The Idiot’s Guide).

Les sessions 7 et 8 : un puits de découvertes comme d’habitude. De quoi prouver qu’une bonne bande de potes vous produit la meilleure des zik. Cette notion de base, certains groupes ne l’ont jamais compris.

lundi 11 octobre 2010

// NICK CAVE & THE BAD SEEDS - Abattoir Blues / The Lyre Of Orpheus


Sorti le 20 septembre 2004 sur Mute

Double album de Nick Cave et de ses mauvaises graines. 9 morceaux sur le premier disque : Abattoir Blues et 8 sur le second : The Lyre Of Orpheus. C’est aussi malheureusement le premier opus des Bad Seeds sans Blixa Bargeld. Y’a des duos d’artistes dont la séparation est regrettable tellement la balance créative s’en retrouve ensuite déséquilibrée (prenez Josh Homme-Nick Oliveri en 2004 par exemple), et puis vas-y pour remplacer le berlinois…

Mais ce double-album n’est cependant pas (à mon avis) une catastrophe, loin de là. Il est assez bon même s’il se révèle très propre et commercial. Vous y trouverez aucune violence digne du temps de The Firstborn Is Dead.
Reste donc à l’auditeur de faire son choix, pour le meilleur (nouvelle facette musicale, chœurs féminins façon gospel, belle énergie positive (Get Ready For Love ; There She Goes My Beautiful World…) et douces ballades au lyrisme fouillée sur The Lyre Of Orpheus) ou pour le pire (chansons de cabarets qui frôlent parfois le cliché, manque de prises de risques, nostalgie du penchant ténébreux (apporté par Bargeld ?) et un son trop travaillé et nettoyé).

vendredi 8 octobre 2010

// NINE INCH NAILS - Year Zero


Sorti le 16 avril 2007 sur Interscope

Durant la tournée qui suivi With Teeth, Trent Reznor s’est amusé à laisser des clés USB dans les chiottes de plusieurs salles de concerts. A l’intérieur de celles-ci se trouvaient des chansons alors inconnues de NIN, ainsi que des indices flous attisant la curiosité des fans (image d’un panneau Hollywood démoli, spectrogrammes étranges, grésillements…).
 Le thème sera délivré quelques mois plus tard avec la mise en circulation sur le net de Year Zero, album concept que Reznor décrit comme « la partie d’une chose bien plus grosse sur laquelle je travaille »… Des rumeurs défilaient alors sur un éventuel album de remix Year Zero, un jeu vidéo Year Zero, un film Year Zero, la B.O. du film Year Zero, une voiture Year Zero, des capotes Year Zero, du cassoulet Year Zero,…Bref, votre vie refaite en Year Zero mais 3 ans plus tard, on a eu que l’album de remix : Year Zero Remixed (connu aussi sous le nom de Y34RZ3R0R3M1X3D pour les plus téméraires).

Spectrogramme issue d'une clef 
                   USB trouvée à Lisbonne.                

C’est donc un disque concept autour de la fin du monde, du chaos urbain et du contrôle totalitaire à venir (encore Georges Orwell en influence… ?).
Hyperpower! donne le ton avec son rythme martial joué par Josh Freese et son embrasement d’électro agressif mêlé aux cris d’horreurs. Le hit de stade se fait bien ressentir sur The Beginning Of The End et Survivalism dégaine la règle du bon vieux tube industriel déjà servi sur With Teeth.
La suite de l’opus sonne plus apaisé et expérimental où les beats électro sont envoyés en rafales. Reznor façonne ici un surprenant côté hip-hop, que l’on connaissait antérieurement disséminé au travers des singles Only ou Into The Void. Mais il semblerait que la récente implication du bonhomme au sein des albums de Saul Williams (qui participe d’ailleurs sur 2 titres de Year Zero : Survivalism et Me, I’m Not) soit devenue fortement influente dans son travail. Une remarque évidente quant au flow dégagé sur Capital G et l’auto-parodique God Given.