mercredi 23 février 2011

// THE SWORD - Age Of Winters


sorti  en 2006 sur Kemado 

Amis de tout ceux qui sont déjà un peu blasés de la vague Stoner/Sludge ricaine avec les Baroness,Kylesa, Torche et autres Black Tusk. Je dois dire que durant cette période qui m'a frappé de plein fouet en 2008, j'avais vraisemblablement laissé passer pas mal de bons éléments nés également dans le berceau de l'oncle Sam. Il est souvent classique en effet d'oublier quelques groupes ou de faire carrément un tri arbitraire face à une effluve de disques appartenant à la même mouvance. Mais malgré le fait que je me sois motivé seulement maintenant à écouter "The Sword" et  l'album "Age Of Winters" ( sorti en 2006) je dois avouer que j'ai particulièrement accroché cette fois ci à la mouture guerrière malgré ma réticence. Ok, le nom du groupe annonce la couleur, The Sword ("L'épée"; what the fuck?) et on sent d'emblée qu'on a droit à des envolées héroïque face à une armée de gnomes (La pochette: Conan le Barbare, bonjour). Mais ici, The Sword fait le boulot comme y faut tel une enclume.
On pensera cette fois ci à du Black Sabbath en version actualisée,  plus rentre dedans et épique (le chant fait en effet inéluctablement penser à Ozzy Osbourne bonne période). Puis on se laissera prendre de façon macabre par les riffs salvateurs et ultra efficace qu'un Baroness n'aurait pas refusé. Le son, l'univers et les influences: tout me fait penser que cette génération a pu être influencée par la cultisimme revue et film "Métal Hurlant".
Bref restons lucide; classique mais efficace. Et vu que la prod est très bonne (il faut le souligné), ça coule de "source" comme un bon vieux  whisky! Mention spéciale à Freya et Iron Swan...



PS: Attention malgré tout (au regard des dernières prods sorties) que le phénomène ne  finisse pas par s'essoufler !  On peut déjà craindre en effet qu'un genre aussi énorme que le Stoner/Sludge suivent la même trajectoire qu'un style comme le "Post Rock" qui finit par s'auto-caricaturer après des disques fondateurs et cultissimes. Mais ça...

// AKIMBO - Jersey Shores


Sorti en 2008 sur Neurot

Un Jersey Shores d’une force de…requin ! Pourquoi ne pas dire ça au vu de cet album, puisque les trois Akimbo l’ont axé sur un seul et même morceau (découpé en six plages) dont le concept se réfère à une série d’attaques meurtrières de requins sur les côtes du New Jersey, en juillet 1916. Leur musique s’apparente d’ailleurs bien au comportement du prédateur marin ; Notes de basse à répétition et arpèges de guitares claires mêlés à la sérénité du mouvement des eaux, la tension monte de manière épique avant le tumulte des riffs noise-rock qui se referme sur vous comme des mâchoires acérées de squales. Dès lors c’est ce somptueux contraste qui se met en place, entre poussées héroïques, chant hardcore, tempos menaçants, accélérations heavy, et ralentissements mélodiques sous effets bluesy. Le son y est magnifié par sa prise spontanée, fidèle aux performances live surpuissantes de ces chevelus originaires de Seattle. Sur ce, pas de doutes ; Akimbo est digne de la grande scène rock qui y régna durant 1985-1995.


mardi 22 février 2011

// NIRVANA - Incesticide


Sorti le 14 décembre 1992 sur Geffen

Ereintés par la promotion et les tournées qui suivirent Nevermind, le groupe aura du mal à traverser l’année 1992. Le raz-de-marée médiatique et populaire fût tel qu’il fallait à tout pris un moyen de faire patienter les fans avant un nouvel album, et le paliatif s’appela Incesticide ; Une compilation mise en boite après négociations entre les labels de Nirvana: Geffen et Sub Pop.

Composé de raretés, faces B et sessions radios de la période 1989-1992, ce disque transitoire propose néanmoins de la bonne came. Des morceaux produits par Butch Vig et Steve Fisk (Dive, Sliver), des passages BBC de John Peel et Mark Goodier (Been A Son ; Aneurysm…) ou du travail avec Jack Endino (Beeswax ; Mexican Seafood ; Hairspray Queen…). Le profil grunge est un peu délaissé pour des reprises gonflées au punk-rock de campus américain (Son Of A Gun et Molly’s Lips des Vaselines ou le parfait Turnaround de Devo), le groupe booste même dans ce registre son propre Polly, enregistré par Mark Goodier.
La pochette fût réalisée à partir d’une peinture de Cobain, certains croient y voir une vulve…


dimanche 20 février 2011

// PINK FLOYD - Astronomy Domine (live)

Petite vidéo des débuts de Pink Floyd; quand le cinglé Syd Barrett était encore dans la bande. Prisonnier de son trip LSD, il sera obligé de stopper le groupe très rapidement car sombrant dans la folie. Bien dommage que beaucoup de personnes omettent cette riche et mystique période du groupe, toute aussi intéressante que celle de "The Wall" par exemple !


Gageons que quand certains groupes en 2011 se tapent un trip interstellaire façon Odyssée de l'espace avec une prétention parfois assumée (certains se voulant spirituel !); Pink Floyd lançait  en 1967 un pavé dans la mare spacerock avec l'album "The Pipers At the Gates of Dawn". (mais n'en disons pas plus; car celui ci, je compte bien le chroniquer)

Bien à vous!

// NEIL YOUNG - Harvest


Sorti le 1er février 1972 sur Reprise

Considéré comme l’un des grands albums rock de tous les temps (meilleure vente de l’année 1972), Harvest est le disque le plus emblématique de Neil Young. Il fût pourtant composé alors que le canadien souffrait de graves problèmes de dos, le contraignant à lâcher sa guitare électrique, à porter un corset et à rester assis. D’où le calme acoustique de cette « moisson miraculeuse », qui offre des compositions de pure beauté avec ce Heart Of Gold spirituel, l’anti-drogue The Needle And The Damage Done ou l’éponyme Harvest. On ressent ici la sérénité de la campagne américaine (country donc) grâce à l’utilisation combiné de la guitare folk, de l’harmonica, du piano ou du pedal steel, même si deux morceaux en fin de disque sonnent plus électriques (Alabama et Words (Between The Lines Of Age)).
Mais celui que l’on surnomme The Loner avait pu s’entourer pour l’occasion de ses anciens coéquipiers David Crosby, Stephen Stills et Graham Nash ainsi que les quatre Stray Gators, qui l’ont appuyé sur la majorité des titres, à l’exception de A Man Needs A Woman et There’s A World, compositions symphoniques surprenantes avec le London Symphony Ochestra.


samedi 19 février 2011

// SMASHING PUMPKINS - Gish


Sorti le 28 mai 1991 sur Caroline

Premier effort des mythiques « Citrouilles écrasées ». Ce disque enregistré par Butch Vig sortira dans l’ombre du phénomène grunge et sera éclipsé par la sortie du Nevermind de Nirvana la même année, malgré son potentiel.
Gish est avant tout un premier contact avec le chant nasillard d’un Billy Corgan pas encore chauve, des morceaux hard aux tempos enlevés (I Am One ; Bury Me ; Tristessa) et des ballades pop délicates (Crush ; Daydream chanté par D’Arcy Wretsky), qui posent les bases du son Pumpkins. Un style où l’on peut décortiquer un psychédélisme gothique emprunté à The Cure (Suffer ; Window Paine) ainsi qu’une touche d’esprit arty (pour la pochette du moins) qui n’est pas sans rappeler Jane’s Addiction.
En dépit de quelques hits comme Rhinoceros ou Siva, la reconnaissance viendra surtout des milieux underground. Il faudra attendre Siames Dreams et l’énorme Mellon Collie & The Infinite Sadness pour plus de succès.


vendredi 18 février 2011

// PUBLIC ENEMY - Fear Of A Black Planet


Sorti le 10 avril 1990 sur Def Jam

Il y a des petites phrases qui marquent nos esprits torturés. "Fight The Power" ou encore "Don’t Believe The Hype" sont tout aussi emblématiques qu’un "God Save The Queen", et cela on le doit à Fear Of A Black Planet, véritable pierre angulaire du mouvement hip-hop.
Public Enemy est l’une des rares formations rap à se déchaîner radicalement contre les médias et en faveur des afro-américains, mais toujours avec ce groove jouissif et trippant. Connaissez-vous des mecs capables de faire danser des gosses alors qu’ils critiquent dans un lyrisme incisif la condition de l’homme noir aux Etats-Unis ? Eh bien Professor Griff, Chuck D et Flavor Flav l’ont fait avec la hargne nécessaire, inspiré par les pensées des grands blacks de l’histoire du pays ; Martin Luther King, Malcom X ou Louis Farrakhan.
"Revolutionnary Generation", "Welcome To The Terrordome", “Brothers Gonna Work It Out”, “911 Is A Joke” en passant par “Burn Hollywood Burn” où Ice Cube et Big Daddy Kane collaborent en déversant leur flow ; Les beats lancent l’assaut sur vos enceintes, la basse joue un funk tendu et l’on croit bien reconnaître entre 2 allers-retours de scratching quelques samples parsemés ici et là (Thriller de Michael Jackson sur 911 Is A Joke par exemple). Cet opus livre un rap costaud, hargneux et dense. Flavor Flav passe pour l’abruti de service mais ses rimes sont imparables et Chuck D nous supplante par son aisance à défoncer rapidement n’importe quelle règle, dogme ou loi établis.

Du grand art.


Note : (Faites un don : Envoyez ce disque au 76-78 rue des Suisses, 92 000 Nanterre.)

jeudi 17 février 2011

// TAD - 8 Way Santa


Sorti le 1er février 1991 sur Sub Pop

Encore un bon disque de l’écurie Sub Pop !

S’agissant de la pochette, on voit les 4 membres au profil bien redneck, des vaches, un mur d’école maternelle, du foin, un gros Tad Doyle qui exhibe un t-shirt Edward Gein (tueur en série nécrophile dans les années 50 aux USA), donc on cherche la raison. Mais rassurez-vous, la musique est ici plus cohérente que l’artwork, car ce disque sorti dans la rafale grunge de l’époque est à la fois culte et inconnu. Le punk/noisy de 8-Way Santa est noir et violent, servi avec la voix rauque de Tad Doyle. On pense d’ailleurs à Bleach de Nirvana ou Fontanelle des Babes In Toyland pour cette manière d’asséner des riffs crades sur des rythmiques de toms cogneurs (Wired God ; Candi). Mais au détour de cette brutale solidité se trouvent des ancrages pop non-négligeables (3-D Witch HuntPlague Years) dont les chutes mélodiques nous surprennent (Delinquent ; Flame Tavern).

Un second album enregistré par Butch Vig, toujours dans les bons coups entre 1990 et 1995 (Smashing Pumpkins ; Nirvana ; Tad ; Sonic Youth ; L7 ; Helmet…).


Petite sucrerie pop-rock avec cette vidéo tiré du DVD documentaire Busted Circuits And Ringing Ears, on espère que vous ne croyez pas au rêve américain...

mercredi 16 février 2011

// MOTORHEAD - Interview (1983)

 
Vieille interview des Motörhead  en 1983 par ... Philippe MANOEUVRE (lui même, aïe) !

Certains diront qu'ils auraient vraiment dû le "finir" à ce moment là  (comprendront ceux qui materont la vidéo) ... bref,


Bien à vous,

Monsieur J

lundi 14 février 2011

// SOFY MAJOR - Interview (11/02/2011)



On vous avait annoncé la petite tournée des Sofy Major pour ce début d’année, en pleine promotion de leur nouveau disque « Permission To Engage » et la bonne idée nous a pris d’aller leur poser quelques questions vendredi dernier avant leur show au bar live du Marais (près de Vesoul). Une date partagée avec une bande de terroristes sonores que l’on connait bien ici : Membrane, compagnons de route des Sofy Major depuis (presque) le début de ce French-Spanish Tour 2011… Le concert sera à la hauteur de nos espérances, malgré une salle désespérément vide (t'as voulu voir Vesoul).
Autant vous avouer qu’en dehors d’une foi commune pour le noise-core saigné à blanc, les deux groupes partagent également l’art de profiter comme il se doit des après-concerts…Mais ça, c’est une autre histoire dont il faut essayer de ressortir indemne…

Voilà donc l’aperçu d’une bonne rencontre avec ces trois Clermontois bien sympathiques:

 Sofy Major au Marais le 11/02/2011*

Viol Auditif:  Salut à vous, dans un premier temps on voudrait vous posez la fameuse question bidon mais nécessaire pour tout ceux qui ne vous connaissent pas: pouvez-vous nous expliquez un peu ce qu'est Sofy Major et où vous vous êtes rencontrez ?
Mathieu M. (Basse/Chant): Ben écoute, Sofy Major c'est deux Mathieu et un Sébastien ; on s’est rencontrés dans notre ville à l'excellent Raymond Bar de Clermont-Ferrand.  Depuis, on a tout centralisé au Raymond, on répète même là-bas.Ça fait 5 ans que le groupe tourne, et on a changé pas mal de line up depuis les début; Mathieu est arrivé seulement y’a un an . C’était d'ailleurs à un concert de Membrane; donc tu vois! Mais ouais; on a commencé à 5 et on termine à... 3.
 
VA : Oui ce soir vous êtes en trio, mais il me semble que sur CD vous êtes 4 ? C'est en tout cas ce que j'ai lu...
Mathieu M: Oui c'est bien ça; sur CD on a une 4ème personne (St4lk) qui s'est occupée de tous les arrangements et effets numériques.

VA: C'est vrai qu'on connaît pas trop la scène de Clermont-Ferrand...
Mathieu M: Le Raymond Bar, c'est vraiment grâce à ce lieu que la ville a une vie ... il existe des locaux de répétitions; mais ça reste assez isolé et parfois assez éphémère: ça dure souvent pas plus de 3 ans.

VA:  Sur "Eugène", la dernière chanson de l'album on peut entendre une voix additionnelle assez surprenante! Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
Mathieu M: C'est la chanteuse Guillemette Serve ; elle joue dans un duo; Dub step . Elle tourne aussi autour du Raymond , tu vois on va pas les chercher très loin ! (rire) Elle bosse super bien donc ça c’est fait assez facilement en fin de compte.

VA: On peut entendre de nombreuses influences sur Permission To Engage. Quelles sont vos influences ?
Le groupe : (dubitatif)
VA: Les Melvins par exemple c'est le genre de groupe qui vous botte ?
Mathieu M: Les Melvins j’aime beaucoup ouais ; c’est vraiment un groupe à part... On a également beaucoup écouté de post-hardcore ; mais on aime pas trop les étiquettes.... On apprécie particulièrement le punk-rock de la scène DISCHORD dans les années 80...
VA: Fugazi ?
Mathieu D. (Batterie): Complètement !

VA: Ouais; on avait mis une vidéo sur notre blog d'un live face à la maison blanche.
Mathieu D: Oui ce live est dément d'ailleurs. J'adore vraiment l'esprit du groupe.


VA: Pour la tournée comment cela s'est passée ? J'ai vu que vous aviez démarrer par des dates en Espagne ? C'est bien de sortir du pays un peu ?
Mathieu M: Ouh là. On sort de France depuis 2007, en fait je dirais que 75% de nos concerts on été fait à l’étranger ! Ça fait longtemps qu’on s’était pas fait des concerts en France et ça s'est vraiment bien passé avec Membrane. C'était bien cool!

VA: Ouais comment ça se fait d'ailleurs ? On me dit souvent que c'est assez galère de pouvoir jouer en France. Enfin c'est ce qu'il se dit.
Mathieu M: C'est vrai que ça reste un peu galère de jouer en France… A "Clermont" on essaye toujours de programmer ce qu’on aime bien ; mais c’est pas forcément facile. En Allemagne, on le sait pour y avoir jouer, t’as des squats super, des structures... En France c'est plus compliqué. Du coup on a pas mal bougé en dehors du pays.

VA: Pouvez vous nous toucher un mot sur le magnifique artwork de Permission To Engage ?
Mathieu M: C'est le boulot de Gérald Jay et Nicolas Deschamps. C’est la première fois que l'on sollicitait un mec du coin (Gérald Jay) j’avais vu son boulot pour un groupe de Clermont et j'avais bien accroché. On leur a donc laissé carte blanche ; on avait encore jamais bossé de cette manière.  Cette idée de la double image, je sais pas comment j’ai fais pour en convaincre les autres...
Mathieu D: En fait, on avait eu au départ un aperçu en petit format, donc c'était dur d'y voir les subtilités. Mais quand on a obtenu l'artwork grand format, on a vraiment tous été convaincu !  Enfin je sais pas si tu as pu voir également le gros boulot qui a été fait à l'intérieur du vinyle et du CD...

VA: Oui et c'est vraiment un bel objet, d'ailleurs avez-vous eu des retours ? Sur les ventes et tout ça...
Mathieu M: Ben écoute honnêtement depuis le début de la tournée pas trop! Apparemment c'est pas mal et on a reçu de bonnes critiques.

VA: Un pote nous a dit que c'était parti super vite à Music Fear Satan (Disquaire à Paris)...
Mathieu M: Ah je ne suis pas encore trop au courant. Mais concernant Music Fear Satan je suis content... Nicolas (le boss), c’est un pote à nous; j'suis content que ça marche bien pour lui, il a commencé en vendant en ligne sur internet et maintenant il a une boutique sur Paris qui tourne bien.


VA: Un mot sur vos premiers splits ?
Mathieu M: On a fait notre premier split avec Her Breath On Glass, des Américains. C'était plutôt cool et du coup ce split a permis de nous faire connaître aux USA... On en a fait également un autre avec le duo One Second Riot, de Lyon.

VA: Du coup l'idée d'une tournée aux States se profile ?
Mathieu M: Moi j’aimerais bien jouer aux States ; mais peut être la saison prochaine on y réfléchira. Ce qui est compliqué aux USA c’est de trouver un groupe de là-bas pour jouer avec nous et tourner. Un peu comme l'Angleterre, on y a déjà tourné mais c’est assez compliqué quand un groupe français y va : t’es mal payé ; t'as pas souvent de bouffe, les gens sont frileux parce que t'es un groupe français… quand on joue là-bas faut  plutôt partir du principe qu'on ne va pas gagner de l'argent mais plutôt en perdre…. Après heureusement que y'a le merchandising ! L’Angleterre c’est un peu la loose pour ça.  Y’a beaucoup de personnes adorables mais c'est dur d’échapper au concert de la loose… Par contre on a vraiment aimé la tournée qu'on a faite en Scandinavie.
VA: La Scandinavie ?
Mathieu M: Ouais on a été à Oslo et c’était monstrueux . On a pu tourné grâce à un pote à nous de chez Hombre Malo, un français qui a émigré en Norvège, tu pourras écouter ça, ils ont fait un split avec les Jack and Bearded The Fishermen (Stoner de Besak)... C’était mortel… On en a profiter pour faire un concert en Suède. La scandinavie c’est vraiment sympa!

VA: Et donc, vos projets pour les prochaines années ?
Mathieu D: Boire des bières (rire)… et à priori on en a pas discuté mais on s’est bien entendu avec les membrane pourquoi pas faire un truc avec eux ??? C'est une possibilité... maintenant le truc c’est d'avoir du matos pour sortir le disque.  Donc oui;  on voit pour des dates et pourquoi pas un split... plutôt pour 2012.

VA: Comment ça c'est passé avec les label pour Permission To Engage ?
Mathieu M: Ce sont des potes pour la plupart , ça marche aussi comme ça, en fait on en a 5 en tout…  ça fait circuler les disques avec la distro…

VA: Si vous deviez décrire l’album? Je sais pas pourquoi j'aime bien poser cette question ?
Mathieu M: une bonne harissa…
Mathieu D: Typicité, ruralité, typicalité. Oui c’est typiquement rural. (?!?)

VA: (rires) En tout cas à l'écoute de l'album, on a vraiment été bluffé par le gros son. C'est l'un des atouts de Permission To Engage d'après moi...
Mathieu D: Le gros son c’était plutôt la grande surprise! On a fait d'abord les prises sons "brut" avec un mec de Clermont et  il a tout envoyé pour le mix à Andrew Schneider (qui a bossé avec Made Out Of Babies, entre autres). Quand on a écouté le résultat on était super content ; il avait tout compris et déjà son idée du truc. C'est juste magique !


VA: Pouvez vous nous parler du clip de "Outil" ?
Mathieu M: C'est un clip autoprod réalisé par Alexis Magand (http://www.alexismagand.com/) qui avait déjà fait des clips avant notamment pour Gâtechien… On lui a laissé "carte blanche" pour la réalisation… On a pris une journée pour faire ça et on est content du résultat. Pour résumer on voulait un truc simple et de qualité.

VA: Et un petit mot sur les Membrane ??
Mathieu M: C’est nul, c’est naze… mais ils sont beaux ... 
Nico de Membrane (qui se pointe) : un peu vieux !
Mathieu M: Nan je dirais plutôt "homme mature" ; on se sent en sécurité avec toi…

VA: Ben écoutez, merci beaucoup pour l'interview ! Un petit mot pour Viol Auditif ?
Mathieu D: Merci bien et super équipe !
VA: Quelques plans à venir ?
Mathieu D: On a booké un concert le dimanche 13 mars à l'Epicerie Moderne de Lyon avec les Electric Wizard…
VA: Electric Wizard ? ça va déboiter sévère !
Mathieu D: C'est gràce à Zozal de Carne qui fait beaucoup pour Lyon ; il nous a bien boosté. On est en train de voir pour d'autres dates; mais on en dira bientôt plus quand tout sera "fixé".

Voilà qui devrait vous faire patienter avant la chronique de leur album.Merci vraiment aux Sofy Major de nous avoir accorder un peu de leur temps !

*Merci également à Alf pour les photos...

Viol Auditif

vendredi 11 février 2011

// BLUES EXPLOSION - Damage


Sorti le 27 septembre 2004 sur Sanctuary

« On a voulu retourner à cette spontanéité avec Damage. Ce disque nous a permis de faire des choses qu’on avait pas eu l’occasion de faire sur Plastic Fang, comme expérimenter les trucs bizarres qu’on avait voulu éviter. On a demandé à plein de gens de travailler dessus, Dan The Automator, DJ Shadow, Martina Topley-Bird ou Chuck D.., bref, on revenait à nos précédents amours… »

Rien de mieux finalement qu’un membre du groupe pour commenter son propre disque, et le batteur Russel Simins ne ment pas sur la qualité de ce Damage. Une dynamite de rage rock’n’roll  où le groove électrique qui se dégage est la base idéale pour les collaborations de Chuck D (« Hot Gossip »), Martina Topley-Bird (« You Been My Baby ») ou le génial saxophoniste James Chance (« Rivals »).  C’est classieux, furieux, fiévreux et aussi endiablé qu’un bon shoot dans le nez.
Premier disque sous un nom raccourci, comme en atteste Help These Blues :

« We are Blues Explosion and wanna play some rock’n’roll !». 


lundi 7 février 2011

// LA FIN DE CATHEDRAL



Il y a aujourd'hui une tonne de groupes qui se font et se défont chaque jours. Quand est il quand on apprend via un communiqué l'arrêt pur et simple du géant Cathedral (groupe de Stoner Doom) après 21 ans de bons et loyaux services??
On prend tout de suite une petite claque derrière les oreilles ! D'autant plus que le dernier méfait The Guessing Games nous avait particulièrement botté le train à tous (que ce soit en live ou sur cd) avec l'utilisation remarqué du mellotron...
Bref, le charismatique leader Lee Dorian nous servira dans notre malheur un ultime album de Cathedral prévu pour 2012 et stoppera l'aventure...
Ou presque ? Séchez vos larmes et prenez de la distance: cela m'étonnerait fort qu'un vieux briscard comme lui arrête la musique pour de bon. On peut donc être en droit d'espérer de nouveaux projets forts intéressants; d'autant plus que le bougre flirte ces derniers temps de plus en plus avec le bon rock prog des seventies...

A bon entendeur! J'espère que ça tombera pas dans l'oreille d'un sourd!

Le communiqué officiel (OUI, sur Facebook. Va falloir s'y habituer. Shit!): ici !


Ou plus récemment:

Monsieur J

jeudi 3 février 2011

mardi 1 février 2011

// THE JESUS LIZARD - Blue


Sorti en 1998 chez Capitol

Je sais plus où j'avais lu que l'album "Blue" des Jesus Lizard sorti en 1998 était un album en demi teinte. Reste qu'au fil du temps je m'étais mis ça bien dans la tête, tel une mauvaise idée qui veut jamais se déloger..Vous savez, le même genre de théorie qui voudrait que le coiffeur de David Pujadas soit quelqu'un de bien. 
Il se trouve qu'un beau jour pluvieux (donc merdique), une illumination m'a fait me pencher enfin sur ce CD; véritable pièce manquante de mon iceberg discographique.
L'âme presque innocente je me rends alors compte que j'avais été dans l'expectative durant des lustres. Dur! 12 titres d'une rare intensité qui vous titille le trou du cul et qui vous fait admettre votre erreur: ça fait mal au début, mais au final c'est toujours bon de se prendre un touché rectal.
La recette Jesus Lizard est pourtant la même: 3 musiciens surdoués et un mec fin rond (pour ceci je vous invite à lire la chronique du Liar) . A ceci près que le son est bien plus léché et contenu cette fois ci; comparé aux excellents premiers méfaits (Goat; Shot; Liar...Etc) .
On pourra donc croire dans un premier temps à une perte de rage... inutile de se tourner vers le "seigneur" ou de faire le signe de croix. C'est un horrible malentendu puisque comme d'habitude, l'histrion David Yow  se charge de foutre le bordel punk avec une voix bien alcoolisée.
Les autres cinglés du groupe pondent quand à eux avec stupéfaction de vrais "tubes" (Horse Doctor Man, A tale of Two Womans) mais également des chansons plus noise dans la pure veine de Jesus Lizard (Eucalyptus) .  Ils prouvent ainsi qu'ils ne perdent jamais une occasion pour la mettre bien profond à certains jeunes grungys. Le bassiste David Wm. Sims est d'ailleurs certainement l'un des plus ingénieux et talentueux du genre (ceci devait être dit)...
Bref, l'album Blue semble être une porte toute trouvée pour découvrir la riche carrière de ce groupe en marge. Dommage que celle ci s'arrêtera un an plus tard en 99...mais ne perdons pas la foi: le groupe s'est reformé récemment (amen) et s'illustre en parallèle dans d'excellent sideproject eux même amenés à devenir culte (Tomahawk,  David Yow + les suisses de Ventura par exemple).
Des mauvaises idées je vous disais...

Monsieur J

// DÄLEK - Absence


Sorti le 7 septembre 2004 sur Ipecac

Ca démarre en spoken words pendant 30 secondes puis ensuite…noise ? hip-hop ? indus ? Tout ça à la fois, et avec classe en plus.
Messieurs les réfractaires : le rap AUTHENTIQUE de banlieue est ici, ce qui avait été perdu depuis longtemps (une pédale comme Jay-Z ou le Gay Fish n’ont jamais été fichu de sampler ne serait-ce que le crissement d’une rame de métro). Mais Dälek replace avec ce disque la fière brutalité du genre, loin des clichés absurdes du style : grosses bagnoles-grosses chaudasses-grosses chaînes en or… L’ambiance est terrifiante, ca cogne sévère, ca triture des sons grésillant à l’extrême et la colère du flow de MC Dälek est de rigueur, avec brio. Les nappes de sons glauques (Asylum (permanent underclass) ; Culture For Dollars…) se laissent surprendre par des riffs plus illuminés aux résonnances shoegaze (Ever Somber).

Une force de frappe rarement égalée dans le milieu.