vendredi 23 novembre 2012

// BUCK + THE F-MONSTERS



Vos gueules les mouettes ! Un peu de pub pour les potes ! 


Tout d’abord BUCK«…and I’m here to fuck! » – qui débarque de Commercy, en Meuse (si vous êtes tricard, vous pouvez vous planquer là-bas).
Ces garnements ne sont pas là pour vous enfoncer des madeleines dans le cul, mais plutôt vous foutre une sonnée bien stoner, bien rock’n’roll, bien méchante quoi ! Ca sent l’huile de vidange et le désert US. En vrac on pense à Motörhead, Down, Zeke ou Pantera pour les dynamites que sont Everything Dies ; Pogography ; Dream Maker… On mentionne avec  honneur la somptueuse ballade instru Rise qui nous rappelle ces perles que les mythiques Kyuss glissaient dans ses albums (Capsized ; Space Cadet). Seul point noir au tableau qui est aujourd’hui effacé : le chant. Les lignes sont bien trouvées, le potentiel est là mais pourquoi trop forcer la chose, pourquoi faire son crooner du bayou quand on grandit dans les champs du nord-est de la France. A quoi bon s’égosiller en gros baryton au cœur de pierre abîmé par la vie sur Scream Again alors que le morceau composé est initialement très bon… Bref, le chanteur s’étant cassé, BUCK passe de 5 membres à 4 et les vocalises sont désormais reprises par un des guitaristes. Et au vu des récentes prestations scéniques du gang, le perfectionnement est en route...


Ensuite les Vésuliens de THE F-MONSTERS qui viennent récemment de sortir Soulseller.
Le Power-Punk du trio a toujours su faire mouche en concert ; efficacité, tempo rapide, chants morveux, mélodies pop… Mais cet EP 5 titres enregistré et produit à l’Indie Ear Studio (Montbéliard) par Mathieu Kabi (également membre des Rebel Assholes) conforte tous les attraits du groupe en un putain de son. Espérons que le trio puisse enfin avec ce disque commencer à se faire une petite place au milieu des influences régionales qui l’ont nourrie (Flying Donuts, Hellbats, The Irradiates…), d’autant que les pépites bien puissantes que sont Helldriver, Turn Over, Comin’Back et Devil’s Ride mérite une bonne attention. C’est direct et sans fioritures comme un bon Nofx ou Rancid, avec des riffs jouissifs pour rouler sa mécanique ou se taper des gamelles en skate. Les voix agressives s’alternent habilement, puis se superposent entre les trois membres sur des bonnes envolées (refrains de Comin’Back). Au final, l’instrumentale Open Out The Throttle, Here’s The Monster clôture impeccablement cette petite preuve de réussite qu’est ce Soulseller.


N’hésitez pas à tendre l'oreille sur leur zik et à les contacter pour obtenir leur galette: 





La Floche


vendredi 16 novembre 2012

// INSIDE OUT - No Spiritual Surrender


Sorti en 1990 sur Revelation


« Don’t waste my fuckin’time ! » gueule le Zack de la Rocha d’entrée de jeu… Ça c'est sûr qu’Inside Out n’a pas perdu de temps ; un EP de six obus et basta. Punk-hardcore explosif qui chasse sur des terres hostiles, le champ (ou chant) de la contestation est lancé pour celui qui deviendra le frontman engagé des Rage Against The Machine trois ans plus tard. Les titres parlent d’eux-mêmes : « Burning Fight » ; « No Spiritual Surrender » ; « Sacrifice »… Il n’y a pas de place pour la peur car la réalité est ici hurlé, incisive et tranchante. Soit un bon petit manuel pour l’apprentissage de la riposte.

La Floche


mardi 6 novembre 2012

// EX-DRUMMER de Koen Mortier


sortie au cinéma en 2007


« Ex-drummer,ah… spécial ! »

Mon voisin flamand n’a jamais aussi bien résumé un film. Trois types handicapés forment un groupe de punk, jusqu’au jour où un écrivain en mal d'inspiration accepte de rejoindre le groupe en tant que batteur. Voyeurisme malsain et fresque d’une Belgique très profonde,  le film a fait scandale lors de sa sortie. "Ex-Drummer" pilonne une galerie de portraits psychotropes où chaque scène suinte l’urine. On aime ou on déteste. C’est absurde, souvent drôle, politiquement incorrect,  mysogine, homophobe; quelque part entre C’est arrivé près de chez vous et Trainspotting. Rare qu’un film nous prenne si peu pour des cons avec sa bande son. Jugez plutôt : Millionaire (qui a composé toutes les musiques jouées par le groupe dans le film), Mogwai, Isis, Arno, Ghinzu, Lightning Bolt… Souvent oublié par la profession par simple méconnaissance ou désintérêt, le réalisateur Koen Mortier rend justice à la musique de groupes qui s’adaptent finalement parfaitement au 7èmes art. Dans un ralenti absolument dingue, la scène finale réutilise la chanson « Blow » du groupe Ghinzu de la meilleure des manières (le réalisateur de Dikkenek a essayé, c’est raté) ; on y voit une famille pris dans son propre marasme sociologique où s’entremêle meurtres et viol. Choquant et barré, Ex-drummer constitue un vrai film à l’éthique punk/destroy, à ne pas mettre entre toutes les mains...


Bande son :

1- Lightning Bolt - Two Morro Morro Land 
2- Madensuyu Papa Bear 
3- An Pierlé & White Velvet Need You Now
4- The Tritones Chagrin De La Mer
5- Mogwai - Hunted By a Freak
6- The Experimental Tropic Blues Band Mexico Dream Blues 
7- Flip Kowlier De Grotste Lul Van 'T Stad 
8- Millionaire Mongoloid (cover)
9- Isis Grinning Mouths  
10- Arno Een Boeket Met Pisseblommen 
11- Augusta National Golfclub People In Pairs 
12- Mel Dune Time Hangs Heavy On Your Hands 
13- Ghinzu Blow
14- Funeral Dress Hello From The Underground
15- Blutch Moving Ground
16- Millionaire Deep Fish  
  
GG Allin

vendredi 2 novembre 2012

// OM , "State of Non Return" clippée

 La chanson "State of Non-Return" issue de l'album Advaitic Songs a désormais son clip:


Pour ceux ou celles qui serait passés à côté, sachez que le dernier OM est un pur bijou. Plus ésotérique, plus ambitieuse; la musique du groupe s'enrichit avec l'ajout d'arrangement mystique. Le leader Al Cisneros fait une passerelle évidente entre le stoner et la musique liturgique, tout en évitant la grandiloquence. Pas une mince affaire, mais OM signe là certainement son meilleur album...

GG Allin

dimanche 28 octobre 2012

// Seven of Nine "Dead Tour 2012"



Halloween approche et comme chaque année les gosses viennent sonner à votre porte pour vous casser les burnes. Affublés d'un masque de Barbara Streisand, ces inconscients essayent de gratter tout vos euros.

Si cette année vous avez décidé de dire non , les Seven of Nine de Besançon amorcent un DEAD TOUR 2012 en compagnie de joyeux drilles (Vegg, Kayan, Therebentine). On vous invite sérieusement à passer les voir:

1 Nov -La Cantine De Belleville (Paris)

2 Nov -L’Ocrerie#1 (Auxerre)

3 Nov -L’Art-Ti-Cho (Grenoble)

De notre part, apportez leur un joli chrysanthème. 

Leur myspace

GG allin

// Rétrospective hardcore

Sélection du jour, Botch, pour un bottage de cul en règle.

jeudi 25 octobre 2012

// HAIL!HORNET - Disperse The Curse


Sorti le 1er août 2011 sur Relapse


Kylesa, Rwake, Baroness, Alabama Thunderpussy, Black Tusk, Mastodon… L’évangélique sud-est des Etats-Unis s’embrase et ses groupes écrasent leurs riffs sur ton crâne pour mieux l’enfoncer dans la poisse du bayou et du Jack Daniel’s. Hail!Hornet ne déroge pas à la règle : Ainsi tes oreilles puissent dégouliner de ce sludge/métal sudiste cradingue… Dégouliner, oui c’est bien ça ! Car même si ça trash lourd et qu’on apprécie l’appétit « Pantera-gruelique » du quator de Caroline du Nord, on aborde par moment le trop plein du stéréotype en son genre : gros son qui lessive, voix monstrueuse à la limite du risible, lourdeur doom à perdre l’auditeur en cours de route… Dommage que les excursions mystiques et tribales (début de Shoot The Pigs, chutes partielles de Blacked Out In Broad Daylight…) ne soient pas plus privilégiées.

Finalement Disperse The Curse, c’est un peu comme un gros rouge qui tâche ; appréciable à servir en soirée entre potes, mais pas un grand cru tout de même !

La Floche