jeudi 30 septembre 2010

// CULT OF LUNA - Salvation


 Sorti le 4 octobre 2004 sur Earache

Un calme apparent en ouverture, idéal pour contempler la désolation. Mais à 4 minutes 15 d’Echoes, les chars blindés du groupe de metal suédois font leur entrée pour tout défoncer en lourdeur, puissance et massivité. Des riffs rentre-dedans et entêtants alternent avec de sublimes passages planants, où le chant hurlé fait souvent une entrée tardive dans ces (grandes) compos, pour mieux faire monter la tension. 


On baigne par moment dans une superbe quiétude troublante (Waiting For You ;  Crossing Over), apercevant les ombres hypnotique de Pink Floyd, et qui constitue un atout pour rompre une certaine monotonie dans ce disque long et parfois un peu rébarbatif (White Cell ; Into The Beyond).

Le thème de l'album est axé sur la surveillance gouvernementale et la contrôle des individus, façon Big Brother du roman de Georges Orwell "1984". Voir la vidéo en-dessous:

mercredi 29 septembre 2010

// QUEENS OF THE STONE AGE - Rated R


Sorti le 6 juin 2000 sur Interscope

« Nicotine, Valium, Vicadine, Marijuana, Ecstasy and Alcohol ! »


Je ne sais pas si j’ai le droit de vous parlez de ce disque, étant donné que le contenu est « classé X »… Car il faut dire que tous les camés alcooliques en quête de titiller le trou de balle de leur chien possèdent ce petit album bleu, tel un bon chinois avec son petit livre rouge.
Rated R est la bande-son rock’n’roll parfaite pour les aventures sous défonces car chaque chanson est un trip à part entière.

Josh Homme retrouve son ex-compagnon de Kyuss Nick Oliveri qui apporte un peu plus de sauvagerie hardcore (Quick And To The Pointless ; Tension Head) et paradoxalement aussi, un apaisement plus radiophonique (Auto Pilot). Dans cet aspect, l’apport vocal de Mark Lanegan sur In The Fade est également une réussite tout comme ce superbe Lightning Song instrumental écrit par Dave Catching. Le tout mélangé au coup de patte habile de Josh Homme tant sur la composition que la production. Feel Good Hit Of The Summer est un hymne saccadé et explosif à la gloire des agréables abus tandis que The Lost Art Of Keeping A Secret figure comme le premier gros single du groupe. Better Living Through Chemistry est quant à lui un monstre de psychédélisme sombre et spatial.

Un  disque génial qui parait plus décomplexé que son prédécesseur. L’effet Oliveri ? Sans doute et c’est ce qu'on préfère.

mardi 28 septembre 2010

// QUEENS OF THE STONE AGE - s/t


 Sorti le 22 septembre 1998 sur Man's Ruin
 
L’après-Kyuss ? C'est le début d’une grande aventure emmenée par Josh Homme, dont graviteront autour de lui différents musiciens au fil des albums et des tournées. Queens Of The Stone Age est LA formation qui popularisera le style stoner.

Aucunes sauvageries pour le moment, l’album est axé sur du rock/psyché chère à Homme. Tubesques (If Only ; How To Handle A Rope), noisys aux distos bien crade (Avon ; Walking On The Sidewalk ; Mexicola), sous acides (You Would Know) ou hispanisantes (Hispanic Impressions) ; les chansons s’enfilent comme des perles pures et envoûtantes. Le coup de patte de l’ancien guitariste de Kyuss se reconnait entre milles.

Un disque énergique et torride démarré par un coup de maître : Regular John, marathon rock’n’roll qui vous agite la testostérone, et fût souvent envoyé en grande force au début de leurs concerts.

lundi 27 septembre 2010

// KILLING JOKE - Pandemonium


 Sorti le 2 août 1994 sur Butterfly

« Pandémonium désigne la capitale imaginaire des enfers où Satan invoque le conseil des démons. »


L’album Pandemonium est aussi un mythe de la création indus. Un embrasement des machines à l’occultisme où le rite pharaonique croise le fer contre la rage martiale des guitares. Toute une guerre de civilisations qui vous foutra une bonne enculade au bord du Nil, car c’est toujours avec un avant-gardisme impressionnant que Killing Joke nous surprend.

L’esprit mystique et sombre du disque fait voyager votre âme au travers des atmosphères orientales et des riffs psychédéliques (Pandemonium...). Une puissance furieuse du metal est claquée sur des rythmes technoïdes convulsifs où Jaz Coleman s’adonne à des cris de possédés (Exorcism, Whiteout, Mathematics Of Chaos…) et la magie antique opère aussi fabuleusement sur des processions démoniaques aux tempos plus lents (Communion, Pleasures Of The Flesh…). Après 4 ans d'absence, c'est un grand bond en avant que réalise le groupe avec ce chef-d'oeuvre, d'une folie spirituelle carrément enivrante.

Histoire de symboliser le tout ; certaines parties vocales ont été enregistrées clandestinement dans la chambre du roi de la grande pyramide de Gizeh. Respect messieurs.


dimanche 26 septembre 2010

// ISIS - Oceanic


Sorti le 16 septembre 2002 sur Ipecac

Oceanic livre un dérapage plus mélodique après le tonitruant Celestial, sorti 2 ans plus tôt. Isis rafraîchit ici ses riffs metal/hardcore par des atmosphères plus aériennes et émotionnelles.

Le contenu de l’album ne montre pas (contrairement à ce que l’on pourrait croire) une énième représentation des caprices majestueux de l’océan Made In Post-Rock. Il évoque plutôt par le biais du lyrisme d’Aaron Turner, le suicide par noyade d’un mec trompé par sa gonzesse…

Ce disque est l’ascension nécessaire au chef-d’œuvre Panopticon, avec des chansons phares en termes de brutalité (False Light…) et des progressions épiques captivantes (Carry ; Weight…).

vendredi 24 septembre 2010

// AVANT LAND-0

Notre ami dessinateur Stéphane gère et met son ptit travail morbide sur Land-0. Ca, on vous en déjà parlé ici...Mais il fût un temps où Mimile (de son surnom) empoignait la basse au sein d'une bande de terroristes sonores: Gardenia.
Parmi cette bande, on trouvait un ptit criard nommé Teteil, aujourd'hui dans Seven Of Nine (http://www.myspace.com/sevenofnineteam), et un cogneur de fûts connu sous le diminutif de Ben. Ce dernier séquestre maintenant la peau de ses toms avec...Monsieur J et moi-même au sein d'un programme de destruction des bonnes moeurs appelé Rogan Josh (http://www.myspace.com/wearetheroganjosh).

Bref, tout ça pour en arriver au fait que je souhaite vous montrer la confection esthétique de Mimile sur l'une des productions de son ancien groupe...Un putain de beau boulot...

Couverture


Dessin arrière


Intérieur


mercredi 22 septembre 2010

// TAINT IS DEAD

Nouveau coup de tonerre dans la sphère musicale: après Capricorns, Doppler et Isis; c'est l'excellent groupe Taint qui met un terme définitif à ses frasques...
Pas vraiment d'explications, mais après 16 années de très bon et loyaux services (1994-2010); le groupe de stoner/métal effectuera deux shows dans son pays natal et basta. On avait pas vu le coup venir avec un mini album récemment sorti; mais le concert au Passager Du Zinc en mai dernier était pas mal annonciateur (et nous avait d'ailleurs pas mal déçu avec La Floche).
On se souviendra de leur album CULTE ravageur de 2005 "The Ruins Of Nova Roma" et un album un peu moins bon mais très bien malgré tout sorti en 2007 "Secret And Lies".
Aucunes infos n'est données pour l'après, on sait juste qu'un DVD live/documentaire devrait sortir sous peu pour relater toutes les années de service du trio...

Taint is dead.



Monsieur J

// PELICAN - March Into The Sea


Sorti le 12 avril 2005 sur Hydra Head

Le EP à posséder pour tout bon fan du groupe  qui se respecte. Une mise en bouche avant la sortie de The Fire In Our Throats Will Beckon The Thaw, et de qualité ! C’est en fait la version originale de la chanson March To The Sea que l’on connait écourtée sur la version album.

On découvre en effet que le morceau dure ici 20 minutes, et nous emmène dans une expédition musicale hors-paire, chargée de riffs metal/hardcore puissants où le groupe étend toute sa maîtrise sur différents tempos. Epique et dantesque, Pelican amène sa force aux atmosphères planantes et aérées pour mieux faire exploser ensuite un déchainement massif digne d’une fin du monde. Et là où cette œuvre magistrale sera par la suite amputée, c’est au niveau de l’arrivée de la partie acoustique, répétant magnifiquement ce dernier riff qui nous massacrait 2 minutes plus tôt. Une surprenante réussite avec le frangin de l’un des guitaristes à la flûte.

Le deuxième morceau est un remix d’Angel Tears (sur Australasia) par Justin Broadrick. Froid et industriel, c’est du Pelican revisité par Jesu.

mardi 21 septembre 2010

// UNSANE - Lambhouse: The Collection 1991-1998


 Sorti le 21 octobre 2003 sur Relapse

J’aime sentir cette crasse new-yorkaise, celle qui fait puer le clochard dormant sous les « banks » du pont de Brooklyn, celle qui suinte des mains d’oncle Jim dans son garage du Queens, mais surtout celle qui émane du hardcore d’Unsane.

Avec ses 24 morceaux, Lambhouse est parfait pour connaitre l’essentiel du groupe entre l’éponyme de 91 et Occupational Hazard en 98 : Commited ; Scrape ; Alleged ; Blew ; Body Bomb ; Vandal-X
Un récapitulatif bien saignant d’une carrière que l’on croyait achevé à ce moment là, accompagné en plus par un bon DVD pour ceux qui ont vraiment les crocs. On y trouve quatre vidéos spécialisées dans les prouesses de l’être humain (vautres en skate, attentat kamikaze…) plus des lives du trio à New York, Cincinnati,…

Un bon coup de pouce pour ceux qui veulent découvrir Unsane, procurez-vous également Visqueen et vos bases seront acquises.

lundi 20 septembre 2010

// KARMA TO BURN - s/t


 Sorti le 25 février 1997 sur Roadrunner

Quel trip monstrueux ! Un édifice de la scène stoner 90’s avec Blues For The Red Sun et Sky Valley de Kyuss. On a déjà pas mal parlé de Karma To Burn dans ce blog, mais cet éponyme est sans conteste leur meilleur effort (Monsieur J, je vous lance cet affront !).
 Et pourquoi me direz-vous ?!           …vous ne prenez pas assez de dope pour comprendre…

Nan ça va jdéconne (ah ah), jvais vous dire pourquoi : C’est la faute au branleur qui leur sert de chanteur: Jason Jarosz.  Je ne sais pas trop d’où sort ce mec - apparemment il était en fac avec le bassiste Rich Mullins (y’a une fac à Morgantown ?!)- mais sa voix m’a toujours mise sur le cul. En fait, c’est surtout le principe de la simplicité expéditive du chant ; posée, sobre, à la fois banale et mystérieuse, parfois doté d’un culot appréciable ! Qui aurait pensé à ces incantations indiennes inspirées sur Patty Hearst’s Closet Mantra ?!
Et cette quintessence d’apocalypse qu’on peut s’injecter en intraveineuse en écoutant Mt.Penetrator, (Waltz Of The) Playboy Pallbearers ou le transcendant Six (écouter ca en matant une scène de viol dans un film d’horreur ou des images d’archives de guerres, ca gicle à la surface du cortex !)

En attendant, amenez-moi des sœurs jumelles et la moitié d’une bouteille de Bourbon…



vendredi 17 septembre 2010

// Rentrée des classes pour le Viol Auditif


S'ayait !

Après deux mois de vacances (pas mérités) ponctués de beuveuries, festivals (Hierock Sound, Sonisphere Festival) , assassinats et joyeusetés en tout genre... Le binôme louche que nous sommes reprend du service pour la bonne cause: celle du viol auditif et donc celle du rock n'roll (pour ne pas citer un anonyme).

Donc au menu, comme d'habitude: des news, des chroniques, des vidéos et des lives reports de styles toujours plus variés (on évitera malgré tout le Patrick Sébastien des comptoirs ou la soupe NRJienne, vous l'aurez compris). Pour peut-être, on espère, vous faire découvrir ou redécouvrir des groupes musicaux qui nous ont traumatisé ou pire épiler les bourses !

(Peut être est-ce vous qui allez nous en faire découvrir? On imagine ! On ne dit pas non en tout cas ...)

En tout cas comme vous avez pu le constater, la Floche s'est déjà attelé à la tâche...
Pas que je le surveille mais presque: il ne peut pas vous parlez en ce moment même car il est en planqu' dans une cave avec du pain sec et de la bière. Into The Wild je vous dis !

En tout cas on vous souhaite une bonne rentrée,

PS: N'hésitez pas à nous suggérer tout et n'importe quoi (mais non, vous n'aurez toujours pas le numéro de ma soeur);

Bien à vous,

Monsieur J
et la Floche

// BRANT BJORK - Jalamanta


 Sorti le 12 octobre 1999 sur Man's Ruin

Après s’être enfermer seul quelques jours au studio du Rancho De La Luna, Brant Bjork dévoile son premier effort solo qui s’avère être une réussite, et montre une facette inconnue de lui jusque là.

Parfait pour un solitaire du désert, Jalamanta est un album calme et tranquille. On est envouté par la beauté des riffs 70’s et des mélodies psychédéliques qui serpentent tout au long de ce disque quasiment instrumental, et inspire l’humilité et la sagesse autour d’un bon pétard. 
 Loin des grosses cylindrés Kyuss et Fu Manchu, « Mister Cool » (d’après son surnom) pose ses idées de manière autodidacte ; il décide des instruments, superpose les guitares et les effets (fuzz, wah-wah…), décide chanter quand il en a envie…

Brant agit sans prise de tête, c’est une clef pour ouvrir en grand le mérite d’un album.

jeudi 16 septembre 2010

// BINAIRE - Idole


Sorti en 2010 sur Cryptophyte / Human Project / Stepping Razor / Rock N Roll Masturbation / Et Mon Cul C'est Du Tofu ?

En 2009, on a scotché sur One Minute Suicide d'Hellbats. Mais le disque frenchy de l’année 2010 pourrait bien être Idole des marseillais de Binaire, qui administre une baffe totale.

Court et vindicatif, voilà une demi-heure de prog-punk-indus criard sur boite à rythmes (esprit Big Black) produit par Nicolas Dick, où l’on pourrait croire qu’At The Drive-In et Killing Joke s’affrontent dans une raffinerie vouée à l’explosion.
Les programmations du duo poussent des rythmes d’école incisifs et directs, taillés pour le dancefloor, mais pressés dans cette cavalcade de riffs bien crues capables d’amener l’agression ( Kétamine Bonne Mine ! ; Oreillete Blue Tooth Part 2…) comme de créer l’évasion ( J’ai des maghrébins parmi mes meilleurs amis ; Oreillete Blue Tooth Part 1 ; Men In The Middle Attack…).

mercredi 15 septembre 2010

// RADIOHEAD - Hail To The Thief


Sorti le 9 juin 2003 sur Parlophone

On a toujours un peu de méfiance quant à Radiohead : c’est beau, ca gémit, c’est émotionnel, ca donne du style aux jeunes dandys de notre jeunesse dorée, c’est comme écouter du rock tout en restant dans le droit chemin (comprenez que le « Sexe, Drogues & Rock’n’roll » devient chez des fans « Amour, Mode & Pop-Rock »).

Mais arrivé à Hail To The Thief, le groupe n’a encore pas faibli et se situe toujours au-dessus des clichés qu’il engendre.
Pop-rock mélancolique teinté d’arrangements électro parfois trip-hop (Backdrifts ; The Gloaming ; A Punching At A Wedding), le groupe donne dans l’exploration jazzy (We Suck Young Blood), dynamise ses atmosphères avec réussite (2+2=5 ; Where I End And You Begin) comme il sait les rendre intrigantes avec grâce (Sail To The Moon ; I Will). Une incantation et une présence chamanique habite There There, premier single dont la montée en puissance reste intense.

Intérieur de la version vinyle

Thom Yorke et les siens n’ont pas hésité à déployé une instrumentation variée pour ce disque, à l’image de ces synthés ronronnant façon Nine Inch Nails sur Myxomatosis, ou de l’orgue mystique sur A Wolf At The Door qu’on croirait sortie d’une boite à musique d’Halloween.

lundi 13 septembre 2010

// THE CURE - Faith


Sorti le 10 avril 1981 sur Fiction

Seconde partie de la trilogie « noire », ce disque est empreint d’une tristesse froide et troublante. C’est la montée en puissance vers le sommet Pornography, une étape nécessaire mais souvent sous-estimée et critiquée pour son côté « facile, ennuyeux et kitsch »… Le fait est que Faith correspond simplement à son époque, certaines mélodies ont sûrement prises un léger coup de vieux, mais quand on voit certains groupes de merdes actuels qui se servent sans une pointe de honte dans la discographie de The Cure et qui émoustillent les petites collégiennes pré-pubères pour le plus grand bonheur de Rock & Folk… Le lynchage est à faire ailleurs.

Les fans de cold-wave adeptes du gothique peuvent prendre leur pied sur cet album, contenant des similitudes d’un bon Joy Division ou Sisters Of Mercy : une basse présente et fil conducteur des morceaux (The Holy Hour ; Other Voices), des ambiances brumeuses d’une sombre religiosité (All Cats Are Grey ; The Funeral Party) qui parfois repartent en énergie (Primary ; Doubt) pour finalement retombé sur une magnifique fin de disque (The Drowning Man et l’éponyme Faith).

dimanche 12 septembre 2010

// THESE ARMS ARE SNAKES - Easter


Sorti le 10 octobre 2006 sur Jade Tree

Avec Easter, le groupe de Seattle reste positionné dans leur hardcore-progressif égal à eux-même, avec plus ou moins de réussite. Le disque est empreint d’une fougueuse énergie où des morceaux se situent dans la marque de fabrique de ces ex-Botch et Kill Sadie (Horse Girl ; Abracadabraca…), oxygénés par quelques effluves post-rock aériennes simplistes mais nécessaires (Desert Ghost…).

Mais les quatre briscars s’embourbent parfois malheureusement dans un style trop commun, répété et fatigué (Deer Lodge ; Lady North…) qui ne fera pas toujours mouche. Sur ce point, espérons que ce ne soit partie remise...

samedi 11 septembre 2010

// BLACK FLAG - Damaged


Sorti en décembre 1981 sur SST

L’essence même de l’éthique « Do It Yourself ».

Avec ce premier LP, Black Flag tourne un virage abrupt du punk vers un hardcore primaire où Henry Rollins et ses sbires brûleraient n’importe quelle crête bien figée. Damaged est un classique du genre que bon nombre de sous-merdes ont essayé de plagier sans comprendre qu’il faut un certain état d’esprit pour réussir en intégrité. 
Les missiles expéditifs s’enquillent avec une rage et une brutalité destructrice et font offices d’hymnes underground : Rise Above ; Six Pack ; Life Of Pain ; Gimmie Gimmie Gimmie
La pochette symbolise au mieux la colère introspective des textes de Rollins qui tranche radicalement avec le lyrisme contestataire du milieu hardcore de l’époque, plutôt tourné vers la politique ou la société.

vendredi 10 septembre 2010

// FU MANCHU - California Crossing


Sorti le 23 octobre 2001 sur Mammoth

Si vous voulez chauffer l’autoradio sur la route des vacances : prenez California Crossing des quatre Fu Manchu. Inutile de préciser d’où est originaire le groupe (d’Alaska évidemment), ainsi que le milieu dans lequel les mecs baignent, matez la pochette.

Stoner des plages ou Stoner de surfeurs…Ce genre de termes décrit le style très abordable, voire commercial surtout pour cet album, Fu Manchu y aborde ici un tournant plus mélodique que ses précédents opus : les rythmiques et les riffs sont jouissifs, l’état d’esprit optimiste,  on se retrouve face à un son puissant mais empreint d’une légèreté rock’n’roll bien ensoleillée. Bref, California Crossing est une machine à tubes.

Puis Scott Hill et les siens possèdent les services de Brant Bjork (ex-Kyuss) derrière les fûts, donc pas de quoi se prendre la tête avec un mec du désert aussi doué et cool que lui.



jeudi 9 septembre 2010

// BLACK REBEL MOTORCYCLE CLUB - Baby 81


Sorti le 01 Mai 2007 sur RCA

Fort d’un bon potentiel commercial depuis leur début, Black Rebel Motorcycle Club y peaufine encore plus cet attrait sur Baby 81 ; son nettoyé de toute crasse, moins de saturations, refrains accrocheurs, violons poignants (Am I Only), hymnes spirituel des grands espaces (All You Do Is Talk)…tout en gardant sa crédibilité de sombres bikers où l’on peut y ressentir à nouveau l’odeur du cuir (Berlin ; Weapon Of Choice ; Need Some Air…)

L'album est captivant de par sa richesse et son efficacité (une heure d’écoute sans ennui) d’un groupe qui ne peine encore pas à dévoiler de l’inspiration, malgré un penchant plus radiophonique.

Il faut aller vers la fin du disque pour atteindre le sommet avec American X et sa longue errance désertique.


mercredi 8 septembre 2010

// DÄLEK - Abandoned Language


Sorti le 27 février 2007 sur Ipecac

Dälek poursuit son mur du son unique, entre hip-hop bruitiste et expérimentations aériennes. Plus calme que le précédent opus Absence, le duo du New Jersey continue néanmoins à déverser son flow de colère sous une nappe de sonorités industrielles et shoegaze, mais de manière moins hargneuse, avec une légère baisse d’efficacité rentre-dedans qui faisait la force des disques antérieures.

Certains arrangements pourront sûrement en étonner plus d’un, notamment dans la noirceur d’un Paragraphs Relentless ou du jazzy Starved For Truth