dimanche 24 octobre 2010

// SKINNY PUPPY - Last Rights


Sorti le 30 juin 1992 sur Nettwerk

Plus lourd, plus écrasant, Last Rights n’en reste pas moins magnifique. C’est la symphonie cruelle d’un labyrinthe moyenâgeux en pleine désintégration industrielle. Le groupe explose tout ce qu’il a su produire depuis ses débuts car il faut en effet dépiauter dans ce magma toxique les débris new-wave époque Remission, de l’art gothique mêlé à la cybernétique façon Cleanse, Fold And Manipulate, ou des attaques dark-électro virales du Rabies,… brouillés aux samples viciés, aux expérimentations hallucinatoires, et à quelques mélodies cathartiques aussi dissimulées que des aliments dans une déjection buccale.

Love In Vein, Killing Game (aussi poignant qu’un Worlock) et Inquisition (avec ses gimmicks dance-floor) restent les morceaux les plus accessibles, et habituellement joués en concert. Mais la majorité du disque est acquise à la cause d’une exploration schizophrénique en apnée où les Canadiens se lâchent dans des délires tout azimuts. Véritable bande-son oppressante d’un écosystème  ravagé par des retombées radioactives. La fin d’une civilisation meurtrie par ces lambeaux d’indus en décrépitude (Voire pochette).
Skinny Puppy recrache avec Last Rights la bouillie nocive d’une dizaine d’années au service de la musique électro-industrielle. L’œuvre favorite de cEvin Key dans leur discographie.



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