Sorti le 05 septembre 2008 sur The Social Registry
Si Gang Gang Dance laisse en concert la part belle aux
improvisations séditieuses ; le rendu sur disque sonne tout aussi torride.
Seulement là, c’est soigneusement préparé et orchestré de manière à faire
sauter les fusibles d’un genre Arty trop accaparé ces dernières années par une
chiée de groupes Anglo-Saxons pseudos-intellos-mégalos voulant démontrer un
semblant d’intelligence musicale. On dira donc de ces Gang Gang Dance qu’ils
taillent dans la musique expérimentale pour simplifier les choses, car ces
new-yorkais sont tout bonnement inclassables : Accents de Japonisme dès le
morceau d’ouverture Bebey, rythme
endiablé et chant indomptable façon Yeah Yeah Yeahs sur First Communion tandis que Blue
Nile mélange sans scrupule IDM et trip-hop moderne. Le cœur chavire sur
les nappes de synthés agitées de Vacuum avant d’être saigner par le flow
narquois du rappeur Tinchy Stryder sur Princes.
Voilà que les codes sont détruits pour le domaine hip-hop qui s’aventure ici en
terre hostile, et c’est tant mieux. La folie dansante avant-gardiste se
poursuit jusqu’à Dust et on se dit
que le voyage futuriste dans ce Saint Dymphna
fût éprouvant, et tout simplement génial !
La Floche
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