samedi 22 mai 2010

// BOTCH - We are the romans


BOTCH - We are the romans  
Sortie en novembre 1999 chez Hydrahead Records


1998. Les suédois de Refused viennent de sortir la pépite " The Shape Of Punk To Come" et ouvre une brèche. La populasse découvre tous les bienfaits du Hardcore nouvelle école ; aidée (il faut bien le dire) grâce à un titre présent sur le célèbre jeux vidéo de skateboard Tony Hawk; (la connue "New Noise" et son clip déjanté).
Résultat: une claque pour beaucoup de jeunes oreilles innocentes. Là où la secte Team Nowhere bien fadasse émergeait (pour être gentil, vite vu, vite oublié heureusement), Refused proposait une alternative sympathique qui inspirera quelques groupes par la suite...
Mais comme toute bonne came, certains furent peut être trop "inspirer" (dirons nous). Des groupes se contentant en effet de proposer  juste une pâle copie du genre en ressassant la recette jusqu'à que la lassitude nous guette..
Mais bien heureusement dans cette petite flopée de petit malin, un groupe prépare ses méfaits dans l'ombre  (tel des gaulois!) bien décidé à repousser les limites du style et à tirer son épingle du jeux..
En effet, sans prétention,  BOTCH nous délivre deux années plus tard un brûlot d'une rare intensité qui fera date chez les amateurs. "We are the romans".
Sortie chez l'écurie d'Hydrahead (décidément !), le groupe nous assène un hardcore violent, primaire et nappés de plusieurs (bonnes) influences des années 90.
Dit comme ça on pourra crié au classicisme (et encore quoique) ;mais en 2000 cela relevait effectivement de l'ingéniosité et d'une musique quelque peu précurseur (qui a dit mathcore? même si le groupe ne le revendique pas trop).On sent en effet inévitablement chez Botch une volonté d'aller plus loin: bestial, beaucoup plus technique et une voix ultra hargneuse. Un cocktail résumé à lui seul par le monument " Saint Matthew returns to the womb" et ses accents noise. Les enchaînements se veulent parfois surprenant, les rythmes  alambiqués, et de ce fait, on a vraiment l'impression d'écouter un album ultra abouti ("Mondrian was a liar"). Les gars du groupe nous prouvent qu'ils ne sont pas là pour enfiler des perles et la baffe est instantanée. 
Mais la réussite de Botch ne tient pas qu'à ces ficelles . Tout en maintenant la tension dans l'album, le groupe s'autorise aussi quelques accalmies post core du plus belle effet . L'excellente "C. Thomas Howell as the soul man" ou bien encore "Swimming The Channel Vs Driving The Chunnel" en est la preuve.. On peut alors y découvrir une autre facette du groupe (on parlait des influences 90 !), prouvant aussi qu'on peut faire du hardcore et explorer aussi d'autres horizons. Une ouverture d'esprit marquée par la plus lente "Man The Rampart" (Neurosis et Unsane ne sont pas loin); ainsi que par une Ghost Track  qui se veut électro à blinde (la dernière de l'album en faite); et qui contribue au final à tout ce qu'on pense de bon sur ce We are the romans..
Deux années plus tard.et après une tournée mémorable (d'après certains qui ont pu y assister); Botch met  hélas fin à l'aventure au grand damn des fans, laissant derrière lui un album viril qui marqua le paysage musical . Les membres du groupe formeront par la suite divers groupes de qualité dont en vrac These Arms Are Snakes, Narrows ou encore Russian Circles (rien que ça) n'oubliant jamais d'où ils viennent...

Brutal.

Genre: Math Hardcore
A écouter: d'une traite, sans concession.

Monsieur J

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