Soufflerait-il un vent de révolte dans le rade de Vesoul? Après Sofy Major en février nous revoilà reparti dans notre chef-lieu du Marais pour interviewer les My Own Private Alaska.
L'association Aim'Rock (site web) organisait en effet une soirée bien sympathique avec les Backward Glance On A travel Road en première partie (groupe à suivre, soit dit en passant).
Deux des MOPA ont donc bien voulu nous accorder une interview peu avant le concert du soir. Après avoir envisager l'espace d'un instant de s'asseoir dans un champs pour discuter, c'est au final dans le stade de foot (??) de Montigny les Vesoul que nous les questionnons: ça c'est pour le côté bucolique du truc, mais outre le fait que Tristan (Piano) et Yoann (Batterie) soient des personnes foutrement intéressantes et sympathiques; MOPA fait une musique qui nous a bien pris aux tripes. Un bon bol d'air.
VIOL AUDITIF: Bon, alors c'est le début de la tournée dans une formule acoustique. Quel est votre état d'esprit ? Pour vous est-ce que c'est quelque chose de nouveau? Est-ce que vous êtes assez confiant?
Yoann (batterie): (il rigole) C'est très très neuf en faites, on est très fier de l'album qu'on a fait en acoustique: les "Red Sessions". Y'a un nouveau titre qu'on joue en plus, par rapport à ce qu'on a faisait avec AMEN. Ça nous change beaucoup car on a pu faire plus d'une centaine de date avec AMEN, donc c'est quand même très différent. En terme d'ambiance, on a déjà testé deux fois ce set là et on se rend compte que c'est très très lourd. Peut être plus lourd à aborder que la version "Punk" du truc. En fait, on est encore plus à nue... C'est encore plus intimiste, c'est encore plus sincère. C'est très "demandant" en fin de compte.
VIOL AUDITIF: Alors que votre musique en temps normal est déjà assez émotive...
Yoann: Ouai,du coup là, le côté cathartique est très différent parce que d'habitude on donne tout physiquement, donc on pense pas du tout à ce qu'on joue, à ce qui se passe, et où est ce qu'on est. C'est vrai que là on est tellement à "poil", il ne reste plus que la mélodie en elle même avec le piano qui est très mis en avant dans toutes ses nuances. Donc c'est encore plus sensible... c'est tellement apurée, que ouais (il réfléchit)... on a l'impression de recommencer un nouveau groupe.
VA: Ouai, ça donne un côté encore plus profond au truc.
Yoann: Après c'est des expériences riches, du coup ça nous permet de proposer quelque chose de différent pour les gens et pour nous même. On aimerait bien apporter le truc dans des lieux différents, des "contextes neufs", plutôt dans des théâtres ou dans des petits clubs par exemple avec des gens assis en face de nous... et de donner un petit côté intimiste. ça permet de faire une respiration avant un nouvel album plus punk et plus violent. (il réfléchit) Oui voilà c'est une "respiration".
Et du coup, comment s'est passé l'enregistrement des "Red Sessions" (Le dernier album)?
Tristan (Piano): On est retourné chez Baptiste qui est également notre sonorisateur en live, donc avec qui on avait fait notre premier EP. En fait, c'est quelqu'un qui nous connait pas cœur parce qu'il nous suit en live. ça s'est décidé assez rapidement vu qu'on avait l'envie d'enregistrer des sessions acoustiques. Qui dit rapide, dit forcément pas beaucoup de marge en terme de finance et en terme de temps. Donc du coup il a essayé de trouver quelque chose de simple et de facile pour nous. humainement on était sûr que ça allait fonctionner. Baptiste c'était la formule idéal, il a un studio chez lui où il connait par cœur son matos et on savait que ça allait rouler. Comment ça s'est passé? Franchement, c'était un peu un retour aux sources au niveau des moyens mis en œuvre, on était loin du côté "fou" de Ross Robinson à Los Angeles et tout ! ça a été fait en une après midi, enfin plutôt deux après midis avec les chants et ça a été mixé en trois jours. (il rit d'étonnement) Et voilà quoi, finalement le plus dur c'est de savoir où on va, c'est pas forcément de le faire. Nous on est "con", une fois qu'on y est , on y est ! On trace, et on a tendance à dire que chaque chose à son chemin. Quelque part c'est plus la musique qui nous guide, plutôt que NOUS qui guidons la musique donc y'a quelque chose de très sincère et c'est dans ce sens là que ça fait un peu écho avec l'EP.
VA: C'est un peu ce qu'on entend souvent dans les groupes,au fond c'est toi le vecteur de ta musique que tu fais, c'est toi qui lui donne une direction alors que c'est elle qui te dirige, te demande... t'es un peu esclave de ta zik finalement !
Tristan: Ah mais c'est clair... Après on joue ce qu'on est, c'est à dire qu'au bout d'un moment, soit tu veux contrôler ta musique et du coup c'est con parce que tu vas te retrouver dans des compromis parce que voilà... Yoann c'est pas moi, et le chanteur c'est pas moi. Donc au bout d'un moment il y aura des "fight", parce que y'aura des guerres d'égo , ce genre de chose... Alors que si on laisse la musique aller quelque part, il n'y a plus d'égo qui tienne! Tu vois ce que je veux dire? C'est la musique qui n'appartient ni à lui ni à moi ni au chanteur quoi. Donc finalement c'est plus simple ! ça trouve son propre chemin ... même si dur de se dire que finalement c'est pas nous qui jouons ce qu'on joue. C'est un peu con ce que je dis mais...
Yoann: Oui c'est dur de se laisser aller et d'être soit même c'est sûr... Après ça a toujours été un leitmotiv que ce soit en acoustique ou en électrique de jouer qui on est avant de penser à ce qu'on fait, d'essayer d'en foutre plein la vue ou de faire semblant de... Voilà, nous on pense que l'Art qui touche les gens, qui nous fait grandir et fait avancer dans la vie c'est l'art qui te ressemble et qui est le plus sincère possible.
VA: Oui c'est vrai que c'est compliqué; j'imagine que l'égo peut vite prendre le dessus en général dans le monde de la musique quand on peut lire certain truc...
Tristan: Tout à fait oui, même si au final il y aura toujours quelque part des "Leaders d'opinion" on s'y retrouve toujours car on se laisse l'opportunité de se dire que c'est la musique qui nous apporte des choses et pas l'inverse.
L'association Aim'Rock (site web) organisait en effet une soirée bien sympathique avec les Backward Glance On A travel Road en première partie (groupe à suivre, soit dit en passant).
Deux des MOPA ont donc bien voulu nous accorder une interview peu avant le concert du soir. Après avoir envisager l'espace d'un instant de s'asseoir dans un champs pour discuter, c'est au final dans le stade de foot (??) de Montigny les Vesoul que nous les questionnons: ça c'est pour le côté bucolique du truc, mais outre le fait que Tristan (Piano) et Yoann (Batterie) soient des personnes foutrement intéressantes et sympathiques; MOPA fait une musique qui nous a bien pris aux tripes. Un bon bol d'air.
VIOL AUDITIF: Bon, alors c'est le début de la tournée dans une formule acoustique. Quel est votre état d'esprit ? Pour vous est-ce que c'est quelque chose de nouveau? Est-ce que vous êtes assez confiant?
Yoann (batterie): (il rigole) C'est très très neuf en faites, on est très fier de l'album qu'on a fait en acoustique: les "Red Sessions". Y'a un nouveau titre qu'on joue en plus, par rapport à ce qu'on a faisait avec AMEN. Ça nous change beaucoup car on a pu faire plus d'une centaine de date avec AMEN, donc c'est quand même très différent. En terme d'ambiance, on a déjà testé deux fois ce set là et on se rend compte que c'est très très lourd. Peut être plus lourd à aborder que la version "Punk" du truc. En fait, on est encore plus à nue... C'est encore plus intimiste, c'est encore plus sincère. C'est très "demandant" en fin de compte.
VIOL AUDITIF: Alors que votre musique en temps normal est déjà assez émotive...
Yoann: Ouai,du coup là, le côté cathartique est très différent parce que d'habitude on donne tout physiquement, donc on pense pas du tout à ce qu'on joue, à ce qui se passe, et où est ce qu'on est. C'est vrai que là on est tellement à "poil", il ne reste plus que la mélodie en elle même avec le piano qui est très mis en avant dans toutes ses nuances. Donc c'est encore plus sensible... c'est tellement apurée, que ouais (il réfléchit)... on a l'impression de recommencer un nouveau groupe.
VA: Ouai, ça donne un côté encore plus profond au truc.
Yoann: Après c'est des expériences riches, du coup ça nous permet de proposer quelque chose de différent pour les gens et pour nous même. On aimerait bien apporter le truc dans des lieux différents, des "contextes neufs", plutôt dans des théâtres ou dans des petits clubs par exemple avec des gens assis en face de nous... et de donner un petit côté intimiste. ça permet de faire une respiration avant un nouvel album plus punk et plus violent. (il réfléchit) Oui voilà c'est une "respiration".
Et du coup, comment s'est passé l'enregistrement des "Red Sessions" (Le dernier album)?
Tristan (Piano): On est retourné chez Baptiste qui est également notre sonorisateur en live, donc avec qui on avait fait notre premier EP. En fait, c'est quelqu'un qui nous connait pas cœur parce qu'il nous suit en live. ça s'est décidé assez rapidement vu qu'on avait l'envie d'enregistrer des sessions acoustiques. Qui dit rapide, dit forcément pas beaucoup de marge en terme de finance et en terme de temps. Donc du coup il a essayé de trouver quelque chose de simple et de facile pour nous. humainement on était sûr que ça allait fonctionner. Baptiste c'était la formule idéal, il a un studio chez lui où il connait par cœur son matos et on savait que ça allait rouler. Comment ça s'est passé? Franchement, c'était un peu un retour aux sources au niveau des moyens mis en œuvre, on était loin du côté "fou" de Ross Robinson à Los Angeles et tout ! ça a été fait en une après midi, enfin plutôt deux après midis avec les chants et ça a été mixé en trois jours. (il rit d'étonnement) Et voilà quoi, finalement le plus dur c'est de savoir où on va, c'est pas forcément de le faire. Nous on est "con", une fois qu'on y est , on y est ! On trace, et on a tendance à dire que chaque chose à son chemin. Quelque part c'est plus la musique qui nous guide, plutôt que NOUS qui guidons la musique donc y'a quelque chose de très sincère et c'est dans ce sens là que ça fait un peu écho avec l'EP.
VA: C'est un peu ce qu'on entend souvent dans les groupes,au fond c'est toi le vecteur de ta musique que tu fais, c'est toi qui lui donne une direction alors que c'est elle qui te dirige, te demande... t'es un peu esclave de ta zik finalement !
Tristan: Ah mais c'est clair... Après on joue ce qu'on est, c'est à dire qu'au bout d'un moment, soit tu veux contrôler ta musique et du coup c'est con parce que tu vas te retrouver dans des compromis parce que voilà... Yoann c'est pas moi, et le chanteur c'est pas moi. Donc au bout d'un moment il y aura des "fight", parce que y'aura des guerres d'égo , ce genre de chose... Alors que si on laisse la musique aller quelque part, il n'y a plus d'égo qui tienne! Tu vois ce que je veux dire? C'est la musique qui n'appartient ni à lui ni à moi ni au chanteur quoi. Donc finalement c'est plus simple ! ça trouve son propre chemin ... même si dur de se dire que finalement c'est pas nous qui jouons ce qu'on joue. C'est un peu con ce que je dis mais...
Yoann: Oui c'est dur de se laisser aller et d'être soit même c'est sûr... Après ça a toujours été un leitmotiv que ce soit en acoustique ou en électrique de jouer qui on est avant de penser à ce qu'on fait, d'essayer d'en foutre plein la vue ou de faire semblant de... Voilà, nous on pense que l'Art qui touche les gens, qui nous fait grandir et fait avancer dans la vie c'est l'art qui te ressemble et qui est le plus sincère possible.
VA: Oui c'est vrai que c'est compliqué; j'imagine que l'égo peut vite prendre le dessus en général dans le monde de la musique quand on peut lire certain truc...
Tristan: Tout à fait oui, même si au final il y aura toujours quelque part des "Leaders d'opinion" on s'y retrouve toujours car on se laisse l'opportunité de se dire que c'est la musique qui nous apporte des choses et pas l'inverse.
MOPA vs Backward Glance On A Travel Road
VA: D'accord. On sait que vous reprenez "Where Did You Sleep Last Night ?"; les gens disent souvent que ça vient de Nirvana alors qu'à la base ça vient du chanteur Leadbelly. C'est ça?
Yoann: Et c'est même pas de lui à la base. C'est plutôt d'un mec qui bossait dans les champs de cotons , qui jouait sa chanson dans un champs et qui se l'ai fait piqué par un blanc qui l'exploitait...
VA: Du coup ça nous amène à vous parlez de vos influences, vous citez beaucoup Helmet, Chopin , ou encore le compositeur de musiques de film Danny Elfman. Mais qu'est-ce qui vous touche également ? Quel a été votre dernière claque sonore par exemple?
Yoann (il rigole): Ben après, comme ce qu'on aime faire dans ce qu'on fait, on aime les gens qui font quelque chose de sincère dans leur art en faites. ça peut nous toucher en matière de cinéma, en matière de peinture parce qu'on aime souvent utiliser des "Day off" pour aller voir des expos et essayer de se cultiver un peu pour être un peu moins con. Du coup voilà on essaye de se diriger vers des mecs qui font quelque chose de sincère tout style confondus.
Tristan: Et tu t'aperçois que tu fais partie d'un "tout" et que donc ta musique fait partie d'un "tout" . Quand Yoann va employer le mot "sincère" 152 fois dans l'interview (rire), c'est pour dire "essayer de faire quelque chose qui te ressemble", qui est toi. Et être soi c'est être différent, car on est tous différent. Et ça, c'est très compliqué d'être "soi même" car on vit dans une culture musicale et même sociétale qui t'encourage pas à être toi même. J'exagère, mais on est tous encourager à s'habiller pareil, à regarder les mêmes émissions TV...etc Alors qu'au fond c'est très beau d'être soi même, donc d'être différent. Je pense que c'est ce que veut dire Yoann par "Sincère" c'est pas tellement dans un sens "Je fais mon trou, je suis straight edge"... je voulais préciser ce point là.
Oui l'étiquette qu'on peu se coller de manière abusive...
Tristan: Tout à fait. après musicalement parlant. Yoann c'est le peintre, il peint en plus de faire de la musique donc on expose un peu ses toiles sur scène et ça participe à l'univers de MOPA. Donc lui, il va peut être plus puisé chez les peintres, dans le cinéma et tout ça. Moi au niveau du piano, c'est vrai que j'ai peut être plus des affinités avec des gens comme Philipe Glas ou alors la musique des pays de l'est jusqu'au Russe: Stravinski, Tchaikovski. Bref tout ce qui se termine en "ski" .
Après c'est pas une inspiration au sens propre du terme , c'est pas "Ah tiens, là il joue en CUL bémol, faut que je m'y mette"... (rire) bon je dis n'importe quoi , mais c'est dans leur manière où ils vont appréhender les choses: c'est juste beau. Ces mecs ont évolués dans un certain espace, dans une certaine culture, dans un certain contexte... Ils s'imprègnent de cette culture et la rendent aux gens: je trouve ça beau.
VA: Surtout quand on sait que ces artistes ont vécus dans plusieurs pays autres que leur pays d'origine...
Tristan: Ah mais c'est clair, tout à fait.
VA: Et puis, vous parliez de l'art en général qui dépeint sur votre musique, truc tout bête, mais dans le nom de votre groupe, je pense qu'il y a un rapport avec le film non?
Tristan: Avec "My Own Private Idaho" tout ça? Ouais c'est sûr. ça parle beaucoup aux gens, parce que Gus Vans Sant, c'est pas le dernier des inconnus. Après comme on disait dans nos 1ères interview, outre le fait qu'on aime bien le film et ce réalisateur, la formule anglaise lexicale de "My Own Private" nous intéressait car c'est quelque chose de très égoïste et au fond très personnel.ça signifiai vraiment beaucoup de chose pour nous. Aujourd'hui un peu moins, mais on s'en fout, c'est notre nom et on continue notre petit bonhomme de chemin.
VA:Donc c'est pas tellement un hommage au film en fin de compte?
Tristan: Non, tout à fait. A la rigueur s'il y a un film qui devrait plus se rapprocher de l'étique MOPA c'est le film "INTO THE WILD" (rire)
VA: En Alaska aussi finalement !
Tristan: Oui, il s'avère que c'est ça. c'est ça qui est fou, mais oui le cinéma est l'une de nos inspiration. Tout à fait.
VA: C'est vrai qu'on parle d'Alaska, Idaho, Into The Wild... Les grand espaces américain ou se genre de choses, ça revient assez souvent!
YOANN: Les grand espaces tout court en faite, "Alaska" c'est pour faire faire référence à quelque chose de sauvage qui te ramène à se côté "Brut". C'est une métaphore pour le nue en faite . T'es à poil avec tes défauts face à un espace infini ...
VA: C'est vraiment le côté sauvage mais pas dans le sens "barbare".
Tristan: Oui voilà, c'est dans un sens de "retour aux sources" . C'est Into The Wild quoi. Tu te retrouve face à un ours, et tu vois ce que ça fait de devoir le buter pour pouvoir bouffer. Là t'arrive, sauf que la métaphore tu l'as transpose en musique. Qu'est-ce que ça fait de jouer avec un mec qui hurle à la mort, un autre qui tape hyper fort sans guitare saturée? Qu'est-ce que ça donne quand tu enlève ta pédale de disto? Tu vois le truc? Plus poser ton pied sur l'ampli, et montrer tes grosses couilles parce que t'es à 11 sur ton ampli! Et pis l'Alaska, y'avait le côté ésotérique, mystique. Alors voilà nous par rapport à la musique, on s'est dit qu'on allait s'affranchir de ce qui se faisait quand on a commencé.. Le screamo, le posthardcore, emo et que sais je. On s'est dit "on fait les Christophe Colomb, on découvre un nouveau continent musical et on voit ce que ça donne".
VA: C'est marrant que vous faites le lien avec l'être humain et cet état brut, car moi quand j'entendais parler de MOPA aux premier abord, j'avais pu penser à la vague post rock avec l'Alaska: la nature, le ciel, le déchainement des éléments... on aurait donc pu vous assimilez plus facilement à une scène . Alors que le côté brut, la mise à nue permet de s'ouvrir à d'autre horizon.
Tristan: C'est très bien vu ton truc! C'est très vrai, car au départ on avait eu une démarche, on va dire plutôt "nature" et c'est devenu... plus humain après, parce qu'on s'est aperçu qu'on allait se perdre. On perdrait l'essence de qui on était, alors que la musique se doit d'être un partage.
Tenez vous au jus.
Viol Auditif
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