mardi 29 décembre 2009

// IGGY AND THE STOOGES - Raw Power


IGGY AND THE STOOGES - Raw Power
sorti en 1973 chez CBS

Putain de merde ! C’était en 1973 que Raw Power sortait, et y’avait aucun artifices, rien de superficiel ! Tout était dans les tripes, dans la hargne, dans l’envie d’en foutre plein la gueule.
Les Stooges; c’était choquant, subversif, violent de par la musique mais aussi les paroles, le chant, le son, l’attitude…Bref, tout ces éléments étaient captés en près d’une demi-heure dans cet album, et c’est ça qui est bon.
On attend toujours de se prendre le même boulet de fonte dans la tronche de nos jours…en vain.
Raw Power est du pur Punk Garage direct et rageur qui donne envie de retourner le bordel, de mettre la ville à feu et à sang. La force, la rythmique et la mélodie ne font qu’un dans un son chaud, crade et tranchant. Les guitares sont agressives, brûlées à vifs, et le charismatique Iggy Pop est en grande forme. Il gueule son excentricité à la face du monde, se mutile la voix, et impose sa présence à l’image de la pochette.
Search And Destroy est un hymne majeur et libérateur qui impose la vision d’entrée de jeu. Le genre de slogan qui devrait être gravé sur les banderoles des manifestations aujourd’hui en France, au lieu de nous gavé sans arrêt du putain de rêve d’un autre monde de Téléphone.
Gimme Danger avance une superbe ballade meurtrière à grands renforts d’accords Blues-Folk.
Les cordes vocales de l’Iguane sont d’une force impressionnantes sur Your Pretty Face Is Going To Hell (initialement intitulé Hard To Beat ), ce genre de brûlot peut nous inciter à des actes de bravoure héroïque comme battre un bleu à mort avant de le foutre à poil pour le rouler dans du verre pilé.
Ensuite la fureur se pose un peu le temps d’un Penetretion qui n’a rien à cacher; allusion au sexe sur fond toujours aussi rock’n’roll et quelques petites touches d’orgue lumineuses.
Vient ensuite l’éponyme et énergique Raw Power, avec son riff doublée d’une note de piano à répétition et I Need Somebody, ou Iggy horrifie pour notre plaisir cette ballade au tempo saccadé, ponctuées de chutes d’arpèges folk qui donnent le frisson.
Pour Shake Appeal, imaginez un Elvis enragé en pleine montée d’ecsta subissant l’épilepsie d’un Ian Curtis...
Et ce Death Trip, qui ponctue à merveille ce chef d’œuvre intemporel de rock’ n’roll cradingue, sexuel et provoquant.
En tout cas si vous avez un coup dans le moral; un petit Stooges comme Raw Power accompagné d’une petite flasque et un paquet de clopes peut vous retaper comme il faut !


5/5

Genre: Garage/ Punk / Rock
A écouter: Du début à la fin !

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