METALLICA - Death Magnetic
sorti en 2008 chez Warner Bros
sorti en 2008 chez Warner Bros
Ah Death Magnetic…5 ans…5 ans qu’on l’attendait après un opus au doux nom de St Anger très contestable, et un documentaire nommé Some Kind the Monster (néanmoins très interessant) qui présente les membres du groupes au bord de la rupture… on était en droit de craindre le pire.
St Anger a en effet dérouté pas mal de fan: Son de caisse clair sorti du garage du voisin, envolé lyrique de James Hetfield franchement dispensable, solo inexistant (un blasphème pour tout fan de Metalloche qui se respecte !) et des riffs qui sonnent le néo à plein nez. Le tout aurait pu donné un résultat original et destructeur, mais non rien n’y fait, on ne reconnait pas les papys du Metal (même si c’est vrai qu’on ne pourra pas leur reproché de ne pas avoir évolué avec leur temps). Une sorte d’album de la remise en question donc, avec une cure de désintox à la clef pour James Hetfield et pour le meilleur une embauche du très bon Rob Trujillo à la basse. Les mets vont pouvoir se mettre au travail.
La suite vous la connaissez Death Magnetic sort, il est là tout chaud entre mes mains et on peut le trouver dans tous les bons magasins de pâtés pour ceux qui ne se seraient pas décidé. C’est donc avec un certains scepticisme qu’on met « play », on y attend pas grand chose, mais un petit quelque chose quand même. Je suis pas vraiment fan, mais après des albums culte comme Master of Puppet on est endroit d’attendre le meilleur. Pour ne pas faire durer le suspense façon mauvaise série B je le dis tout de suite: l’album est une excellente surprise. Première chanson pour s’en convaincre (That Was Just Your Life) exit le très contester Bob rock à la prod, bonjour Monsieur Rick Rubin et ça s’entend. Bon son, gros riff, chant saccadé viscéral, une sorte de maillon faible entre Ride The Lighting et le Black Album. La chanson en elle même est pas mauvaise. On a même le plaisir d’entendre un solo de Monsieur Hammet, ça faisait longtemps! Un bonhomme qu’on entendra même beaucoup au fil de l’album: sur le papier ça le fait … enfin je le dis d’avance juste sur le papier. En effet le Monsieur nous a habituer à franchement mieu: wha abusive, solis brouillon qui n’en finit pas. S’y cache seulement une ou deux pépites de solo là dedans mais c’est tout. Bon on va pas cracher dans la soupe, vu que ça fait plaisir quand même. Depuis le temps qu’on en réclamait…
Pendant l’écoute trois ziks sortent du lot. On commence par le tube/single du groupe, The Day That Never Come. Très proche au niveau de la structure de « One », c’est une sorte de ballade qui finit par un final explosif franchement très appréciable. Il y a un petit côté de l’album St Anger là dedans, certains diront que c’est du vus et revus ( et donc bien plat) moi j’aime bien. Mais on passe direct à ma préféré avec All Nightmare long: tout droit sorti du ventre de Slayer avec une intro dantesque et des riffs excellent. Le chant est très bon lui aussi, James Hetfield s’arrachant les tripes sur le Refrain qui est, il faut le dire, une sorte d’hymne au Headbang. Certains diront qu’elle ressemble un peu à The Judas Kiss, chanson tout aussi bonne mais je les met sur le même pied d’estale avec son riff qui sert de refrain destructeur qui je pense est le meilleur de tout l’album avec ce petit côté dark (ah cette fin!) pas vilain du tout. Énorme.
On peut classer (vu que je suis bien parti pour classer) aussi les ziks « juste » bonne, mais « bonne quand même » . On peut parler directement de The End Of The Line et Broken Beat And Scarred que je mettrais ensemble: les deux se ressemblent en effet pas mal et sont toutes aussi groovy. Une sorte de mélange d’influence de ces dernières années, j’adore mais il manque un petit truc pour qu’elles soit vraiment excellente, elle reste néanmoins très efficace. On peut sentir aussi ce mélange là dans l’instrumentale (Suicide and Redemption), la marque de fabrique des Mets au début de leur carrière. Pour ceux qui s’attendent à du Call Of Chtulu ou Orion, passez vite votre chemin, exit les ambiance à la Lovecraft on a droit à un morceau dans la ligne droite du stoner (genre dont je suis très friand) avec un solo pas mauvais du tout. Le tout s’enchaine très bien, avec des riffs gras pour parsemer le tout. Bien mais pas culte du tout.
J’écoute donc tout ça avec attention, mais mes oreilles ont du mal à tenir le coup 74 minutes pour 10 chansons, vous voyez le tableau d’autant plus que pas mal de passages nous tiennent en haleine…et forcément c’est en arrivant à la fin de l’album que je commence à le ressentir. Certaines musiques s’étirent vraiment en longueur et c’est assez éprouvant donc je n’hésite pas à faire impasse sur certaines chansons (Je suis donc sans pitié?). Dans un premier lieu j’esquive rapidement Unforgiven 3, les deux premiers Unforgiven ne m’avait pas franchement séduit, mais le baroudeur Hetfield avait annoncé du piano et du violon dans celle ci… chose inédite pour un groupe comme Metallica. Je ne suis pas contre cela, ça aurait pu même être une franche réussite… mais non c’est niais ça ne passe pas et c’est juste bon pour MTV. On pourra parler aussi de Cyanide, avec Rob Trujillo qui y tient une place importante, la chanson est moyenne, le début présageait pourtant du lourd (!) mais on a vite l’amère impression d’être mener en bateau et de se faire semer dans une tonne de riffs crapuleux. J’arrive ensuite à la petite dernière de la liste My Apocalypse qui me donne une impression franchement bizarre, comme si le groupe avait voulu s’auto caricaturer au niveau de la structure des morceaux et du chant…Mouais… En résulte quelque chose d’assez marrant, même si certains trouveront la chanson bonne. Fin de L’album, et même après plusieurs réécoute j’en reste pas moins satisfait. Un retour qui présage donc du bon pour la suite, l’album a vraiment pas mal tourné dans mon lecteur. Tout portent à croire que les mets sont de retour, même si les défauts cités ci dessus font parties des ombres au tableau. Il faut bien se dire aussi que le groupe a vieillit, que les vouloir autant en forme que dans les années 90 relève un peu de l’utopie, même si certains veulent l’espérer encore. Pour moi c’est quand même une bonne note, mais peut on noté franchement un album? C’est plus une ordre d’idée pour vous encouragez à l’écouter en ayant en tête malgré tout que le groupe a perdu un peu de sa rage et de son esprit juvénile, vous dire qu’ils ont changés voilà tout. Reste du très bon et du moins bon,ça vaux bien plus en tout cas que Load, Reload et St Anger… mais peut être pas un Master Of Puppet c’est clair.
Monsieur J4/5
Genre: Trash culte
A écouter: All Nightmare long, The Day That Never Comes, The Judas Kiss
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