Sorti en 1989 sur Barclay
Dans le style rockeurs FM adulé n’importe où, n’importe quand, par n’importe qui ; les USA ont Nirvana, l’Angleterre possède Radiohead, et notre beau pays peut se targuer d’avoir fait exploser à la face du m…de la métropole (nan je suis méchant, ils ont déjà joué en Italie, en Russie ou en Syrie quand même…) Noir Désir.
Noir Dez’ (pour les intimes), ça plait à nos potes nanards, à nos vieux, aux bons gauchistes parigos soixante-huitards, à plein de gens ! Et ca permet de jouer des reprises de rock’n’roll parfois engagée (L’homme Pressé…) en respectant le guide de la bonne conduite. De quoi par chance se produire dans n’importe quel bar et se ramener une gonzesse au pieu après le show si vous avez une gueule aussi mignonne que Bertrand Cantat.
Bref, n’empêche que leur statut n’est pas énorme ici pour rien. En 1989, Veuillez Rendre L’âme (à qui elle appartient) a contribué à cette notoriété, sans non plus atteindre l’impact d’un Tostaky ou pire d’un 666.6667 Club, mais c’était l’ascension vers le succès.
La force des textes n’a toujours pas trouvé d’équivalent aujourd’hui (ce n’est pas Calogero, Téléphone ou Indochine qui peut s’en vanter…), le lyrisme intelligent et imagé de Cantat contient des métaphores ou des figures de style qu’un prof de français ne penserait jamais à montrer (A l’arrière des taxis, Aux sombres héros de l’amer et ses airs marins…), sur une atmosphère si dangereuse et magnifique à la fois (Le fleuve, Sweet Mary, Joey…).
La révolte ténébreuse transpire tout au long de ce disque, un disque intense musicalement ; Denis Barthe, Serge Teyssot-Gay et Frédéric Vidalenc assurent comme ils se doivent mais le son apparaît néanmoins trop lisse et claquant à mon goût. Tous les ingé peuvent repassés derrière ; il n’y a plus rien à nettoyer.
très bonne chronique.
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