« Allez viens rentre et medégueulasse pas tout avec tes bottes pue-la-poussière! Je t’offre un verre… mais attention un coktail maison pas un truc de pédé sortie tout droit d’une usine Coca Cola. Une bonne bière offerte par tonton Jay, pis tiens comme je suis sympa j’te met un CD des Karma to Burn. Quoi tu connais pas? C’est pour ça que tu recrache tout? Hum… ça c’est sûrement parce que c’est d’la pisse d’âne… ou alors ptête que t’apprécie Almost Heathen? Je sais… ‘parait que ça fait ça à tout le monde la première fois. En faites je crois que ça me l’a fait aussi.»
Désolé d’avoir emprunté mon style de Texan pour l’occasion mais ne m’en voulez pas, aujourd’hui c’est de rigeur: nous n’allons pas parler de variété française ou d’obscure disque des BB Brunes mais bien de gros stoner qui tâche. Sachez avant toute chose que j’ai pas mal hésité avant de choisir un album des Karma To Burn à chroniquer, puisque chaque skeud a son histoire bien à lui (et ses chansons cultes cela va de soit). Enfin le groupe en lui même a du vécu: des vrais baroudeurs texans à qui on aurait foutu des bonnes bûches dans les roues de leurs Harley…. on va pas revenir là dessus, en 2001 Almost Heathen sort, Roadrunner Records la grande écurie du Métal qui signe tout sur son passage a lâché le groupe depuis belle lurette. Aucun intérêt pour un si grand Label de gardé un groupe de stoner instrumental: l’enjeu financier frisant le zéro absolu… Un peu dans la dèche trio allergique aux chanteur va pouvoir se lâcher complètement et en profiter pour sortir son troisième albums sur un label indépendant. Résultat? Une bonne baffe dans la gueule malheureusement passé complètement inaperçue à l’époque des Deftones et autres joyeux lurons.
Dès la première chanson (Nineteen) l’objectif avoué est vraiment de nous rentrer dedans en pleine face avec des gros riffs brut de décoffrage (thirty five). Pour les amateurs de math Rock ou autre Rock Prog ne vous attendez pas à un trip ultra complexe. J’ai souvent qualifié le groupe de « riffeur » : on a la ferme impression que le groupe nous assène de rythmique excellente (Firthy Nine, Thirty Four) aidé par des structures sans prise de tête (qui sont parfois un peu les même). J’avoue, j’aime aussi m’endormir en écoutant les douces musiques nacrés de Mogwai, mais faut avouer que Karma to Burn n’y va pas par 4 chemins et en bon routier que nous sommes ,c’est vrai que parfois ça fait du bien. Je dirais même que ça défoule, avec un niveau d’excellence maintenu tout au long du disque. Exit les 2 « tubes » du précédent album et puis c’est tout. Chaque morceau de Almost Heathen vaux le coup d’oreille (si je puis dire), à part peut-être une ou deux musiques en déça des autres (Thirty Eight, Thirty Tree) : l’ensemble en devient assez compact et même étouffant. On sent les influences rock n’roll pue-la-sueur et les sonorités à la Kyuss venu tout droit du désert. En faites, on se croirait en pleine sécheresse au milieu des scorpions. Ne me demandez pas pourquoi mais ça m’inspire carrément ça surtout dans Five ou dans Thirty Seven où on est carrément en train de chasser le fénec avec une carabine (Oui, je l’avoue, mon esprit est tourmenté). Il faut attendre la dernière chanson (Forty), et son riff de basse bluesly pour se reposer un peu les oreilles. La chanson est lente et conclut l’album d’une bien belle manière.
Après plusieurs écoutes tout en taillant la bavette avec des internautes, c’est vrai que l’album peut paraitre peut-être répétitif quand on l’écoute d’une traite mais faut bien se dire que c’est le style qui veut ça. Enfin surtout le style Karma to Burn, fortement reconnaissable à 100 miles: le stoner instru par excellence qui a franchement défriché le genre et posé les bases. Un très bon groupe donc, pourtant un peu méconnu dans l’hexagone. Allez tiens, et vu que je suis sympa je vous annonce la nouvelle pour peu que certains ici vivent dans une grotte (ou ptête tout simplement que vous vous en foutez). On l’a apprit il y a quelques mois mais toute la bande à bono remonte le truc pour de bon, ils sont en tournée européenne… Avis aux amateurs! Pour la petite histoire, l’artwork n’est en faites qu’une obscure étiquette d’absinthe Suisse. Quelque chose me dit que ce n’est pas par hasard.
4.99/5Monsieur J
A écouter: Five, Thirty Four, Thirty Nine, Thirty five et Nineteen.
Genre: Stoner instrumental
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